Patafix : 2 mois et 1 semaine

Patafix : 2 mois et 1 semaine

Le temps passe et mon piou grandit.

Patafix : 2 mois

Après avoir observé depuis le début les comportements (pour le coup je suis assez fière de mon instinct qui me faisait penser plus à une cocotte qu’un coquelet) puis vérifié divers signes distinctifs au fil de la mise en place du plumage et autres permettant la différentiation sexuelle,   il s’avère que Patafix est bien une cocotte.
J’en suis d’autant plus réjouie que, comme je l’ai déjà dit, je ne souhaitais pas de coq.
Pantoufle est une exception car il est arrivé “masqué” (voir article) et reste car il est tranquille et gentil.
Evidemment… pour Patafix j’aurais fait un parquet à part s’il avait fallu, ne voulant pas m’en séparer, mon lien à cette bestiole à plumes étant particulier. Mais là, la question ne se pose plus et c’est tant mieux !!!

Depuis qu’elle a 3 semaines, des séjours ponctuels dans les mues, la petite d’abord puis la grande, se sont transformés en séjours journaliers. Je la descends le matin, et la remonte encore le soir.
Je suis peut-être pointilleuse, mais elle n’avait pas de poule  sous laquelle dormir et je souhaite une protection aussi la nuit, où, même si le poulailler est sécurisé, j’ai préféré mettre toutes les chances de son côté.

Ici aussi la canicule a sévi, et l’herbe bien verte s’est raréfiée.
Le secteur où a été posé sa mue est donc celui qui est le plus rapidement à l’ombre l’après-midi. J’y ai rajouté des zones d’ombrage avec des toiles, et des arbustes sont tout contre ce qui apporte de la fraîcheur.

J’ai régulièrement déplacé cet enclos dans le périmètre pour qu’elle ait d’autres espaces à explorer, tout en restant le plus à l’ombre. A boire bien sûr !!! A manger aussi, et un lieu où se protéger de la pluie….quand il y en a !!!

Petit à petit, les anciennes se sont habituées à cette présence et les passages autour de  l’enclos se font plus longs et moins curieux. Tout le monde vient régulièrement devant, en groupe ou seul, passe un moment, observe, caquette, repart puis revient.

Pantoufle reste le plus souvent dans le coin. Tout énamouré on dirait… J’imagine qu’il a hâte que cette nouvelle petite cocotte, enfin plus petite que lui….  l’accompagne.
Il va être surpris dans quelques temps…!!! Le papa de Patafix étant un Brahma, sa copine va sans doute être bien plus grande qu’il ne l’imagine, mais ca ne l’empêchera pas  d’être sa copine !

Du Brahma elle a aussi la tête, si typique, de rapace et que j’adore. Quand on sait que ces poules sont majoritairement d’une extrême gentillesse on se dit que l’apparence est vraiment trompeuse.
Chez Patafix il reste encore des bouts de duvet qui chaque jour s’effacent pour laisser place aux plumes.
Le plumage aux pattes a la même abondance que chez sa lignée paternelle. Papa étant couleur Splash et maman couleur Coucou on a un beau plumage de tous les tons de gris allant jusqu’au bleu par endroits.

 

Les soirs je reste un petit temps dehors ” à la fraîche”  comme j’aime le faire depuis toujours, et j’en profite pour la prendre avec moi.
Instants privilégiés où les câlins sont un délice. On aime ce moment toutes les deux.
Tout ca est insolite donc surprenant, voire bouleversant car elle me ramène à mon humanité “de base”. On m’avait prévenue… j’ai vu !!
Ce truc en plumes m’apporte un vrai bonheur !

Nos moments de méditation le soir…

Depuis quelques soirs je la mets par terre, quand les grandes commencent à rentrer pour la nuit,  pour qu’elle gambade un peu et elle apprécie !!! Je la trouve même plutôt intrépide….
A la tombée de la nuit, allez hop, dodo !!!! Elle dans sa caisse…. et moi dans la mienne !!

Ce matin, en la descendant de la maison, comme d’habitude perchée sur mes épaules, voilà qu’elle s’envole en pleine distribution de friandises aux anciennes et atterrit en plein milieu du groupe, on ne peut pas faire plus au milieu.

Alors là, ca passe ou ca casse…les poules hiérarchisent sans états d’âmes l’accès à la nourriture….

Je me tiens prête à venir à son secours persuadée que les ronchons du groupe vont lui “faire sa fête”.
Et….. même pas !!! Elle chipe les vers sous le bec des  harpies, et personne ne dit rien !!!! Et ben…… je suis impressionnée, par son toupet, par leur “fair-play” aussi, et je contemple avec bonheur et fierté cette première mise en présence.
Au final, Escampette lui met un petit coup de bec histoire de quand même “caler un peu les affaires”, mais vraiment par principe.
Mon effrontée reste surprise, (quoi ???!!!  Je ne peux pas faire tout ce que je veux avec vous ??? ) mais il faudra qu’elle s’habitue !!

Premier essai réussi !!! Je récupère ma boule de plumes et la remets dans son enclos. Je préfère être là au début.
Et je me méfie aussi terriblement des prédateurs aériens. Hier j’ai vu un grand groupe de corbeaux (ou corneilles) survoler le secteur, et même s’ils semblaient en partance pour ailleurs et volaient très haut, un “petit encas” en cours de route est peut-être non négligeable, sa taille étant encore à leur goût.

Des séjours réguliers, sous surveillance, se font au milieu des copines. Tout se passe bien.

 

(ici avec Escampette)

Ma poulette grandit, son accès à l’autonomie se confirme.

D’autres caps vers cette nouvelle vie pour elle, de cocotte au petit poulailler, ce qui a toujours été le but de cette aventure, se dessinent et vont bientôt arriver.  

Histoire à suivre !!!

 

Petit poussin deviendra grand !

Petit poussin deviendra grand !

Mon poussin va avoir 5 semaines

Mon aventure avec ma boule de plumes continue. (Pour connaitre son histoire, voir articles précédents)

 

mon poussin ♥

Cette expérience amène chaque jour des découvertes, des connaissances, des enrichissements. Et comme tout le monde dans une première tentative, je tâtonne, j’ajuste, je m’adapte.
Je n’avais pas du tout prévu d’être maman poule “en vrai” mais dans un élevage familial, comme ailleurs, on peut aussi être confronté à toutes les farces de la vie.
Comme justement c’est un petit élevage familial, je n’ai pas de couveuse électrique et tout se passe “sous les poules”, avec les comportements associés.

Les 2 premières  semaines de mon poussin se sont passées avec des températures extérieures assez fraîches et de la pluie en continu.

Je rappelle que je vis en moyenne montagne et la pluie change radicalement les températures !

Mon Piou étant à l’intérieur, dans sa grande corbeille à linge transformée en nurserie, il n’a pas vraiment senti grand-chose, mais j’ai du vraiment adapter régulièrement les réglages de température, celles de dehors oscillant sans cesse et influant sur l’intérieur, même si nous ne sommes pas en hiver .

L’essentiel a donc été de garantir son confort.

Côté installation :

Improvisation d’une nurserie dans une de mes grandes corbeilles à linge,  le 1er carton étant vite devenu trop petit, et sa lampe chauffante branchée en continu.
Son doudou (une écharpe en polaire) dans lequel il a pu se blottir comme sous les ailes d’une maman poule, boisson dans un petit récipient (attention aux noyades de poussins !!!) et des copeaux de bois (ils tiennent plus chaud et évitent que ce tout petit poussin ait du mal à bouger dedans) très régulièrement changés pour éviter les maladies.

J’ai mis un grillage sur la corbeille pour garantir sa sécurité, les chats de la maison étant très curieux de ce moineau venu leur rendre “si gentiment” visite….
Plus tard le grillage a bloqué son envol hors de la corbeille, pour les mêmes raisons.

Pour les températures il y a plusieurs écoles, on voit souvent une recommandation à 35° (j’ai vu plus..jusqu’à 38° et sur des sites très sérieux) avec une baisse de 3 degrés par semaine. On m’a conseillé 32° j’ai opté pour 32/33 la première semaine. En mettant un carton sur une partie de sa corbeille je lui permets de se mettre plus à l’ombre s’il le souhaite.

Ma lampe n’étant pas réglable par thermostat, il fallait ajuster régulièrement sa hauteur pour concentrer ou non sa puissance de chauffe.

Il faut observer !! Si les poussins évoluent de partout c’est que la température est bonne, s’ils sont groupés (ou posé quand il n’y en a qu’un), sans cesse sous la lampe c’est qu’ils ont froid, et s’ils sont tout le temps éloignés du lieu de chauffe c’est qu’il fait trop chaud. 32/33 degrés lui ont convenu. J’ai baissé chaque semaine comme il se doit.
A partir de 4 semaines,  au vu des températures extérieures, le chauffage n’a plus vraiment eu lieu d’être, même si je le laisse accessible en cas de mauvais temps et chute de température nocturne qui pourrait suivre.

Maintenant,à 5 semaines,  il est de plus en plus emplumé, le chauffage ne sert plus.

Il est seul….
J’ai cherché autour de moi si des poussins du même âge pouvaient être disponibles pour en récupérer 1 ou 2 afin qu’ils soient ensemble. Je sais que les poules sont des animaux supportant très difficilement la solitude et un poussin dans un petit élevage a au moins sa mère pour compagnie. Le mien étant vraiment seul ça me semblait une bonne idée de lui associer une fratrie.
Malheureusement les seules “connaissances de connaissances” qui auraient pu peut-être me dépanner ont à la fois perdu leurs poussins (soit morts dans l’œuf, soit à la naissance), ainsi que la mère morte quelques jours après. Je ne les connais pas personnellement et je n’en sais pas plus…mais au final je trouve que mon expérience est plutôt positive, la mère allant très bien et un poussin étant en vie !!!

Sur les conseils avisés de “ma fournisseuse d’œufs” j’ai rajouté un miroir dans la corbeille, sentant qu’il s’ennuyait vraiment. Dès la mise en place il s’est apaisé ; ils étaient deux !
Il a donc beaucoup parlé à ce congénère et s’endort encore régulièrement contre cette image.

Si le miroir est une aide pour les poussins solitaires, il est à éviter sans nul doute pour les adultes qui voient là un nouveau membre du poulailler à qui montrer quelle est la hiérarchie.
Les attaques du miroir amèneront donc un stress et des blessures inutiles.
Si la poule est seule, (je rappelle que ce sont des animaux grégaires), lui fournir une copine sera la meilleure solution. 

Pour l’alimentation je suis passée aux “grains poussins 1er âge” dès que son bec a pu les avaler. J’ai maintenu les pâtées plusieurs fois dans la journée, les grains étant un complément dans un premier temps et un apprentissage. Comme vu dans le précédent article, les poussins agissent aussi par mimétisme, de fait je lui ai montré comment se nourrir à son 1er repas.

Concernant les grains, pour ma part je n’achète pas de “semoulette”. Je n’y tiens pas, beaucoup de choses étant introduites dedans, tout comme pour la majorité des granulés adultes.
Ici, c’est grains variés de céréales diverses, vendues concassées en fonction de leur taille.
Quant à la boisson, les tous premiers jours j’ai aidé avec une seringue en déposant une goutte devant son bec, sur mon doigt. Ensuite il a bu seul, la preuve étant le niveau de son petit abreuvoir baissant en dehors de l’évaporation liée à la lampe.

A 2 semaines le grain est venu de façon plus régulière avec un peu de terre ou de sable pour les petits graviers indispensables à la digestion (s’il avait été dehors il aurait trouvé ces choses sur son parcours, mais je rappelle qu’il ne sortait pas encore, vu les pluies diluviennes) et je donnais encore les pâtées 3 fois par jour car elles apportaient des compléments nutritifs importants à ce poussin en pleine croissance.

Aujourd’hui les grains sont disponibles à volonté et la pâtée est proposée 2 fois par jour, matin et soir.
Tout est encore écrasé à la fourchette, plus ou moins grossièrement au fur et à mesure qu’il grandit. La recette miracle n’existe pas, chacun a la sienne, mais j’essaie d’être au plus près des besoins de base.

c’est bien bon !

Ma recette de pâtée, de base :

Protéines avec un jaune d’œuf cuit dur ou un peu de thon en boite, sardines en boite, ou petits morceaux de fromage
Coquille de l’œuf réduite en presque poudre pour le calcium
Pomme de terre cuite écrasée ou semoule cuite, ou riz cuit écrasé
Un peu de levure de bière pour les vitamines et minéraux
Un peu d’orties séchées ou salade hachée tant qu’il ne sortait pas

liste non exhaustive ! Des petits plus en fonction des jours. 

Pour la boisson il se débrouille, je ne le vois pas forcément boire mais il n’est pas déshydraté donc il gère. L’eau est vérifiée et changée quotidiennement, récipient lavé.

  • Je donne 1 goutte d’EPP (extrait de pépins de pamplemousse) par jour pour les propriétés  que ca apporte, vitamines, renfort des défenses naturelles, etc.

J’ai commencé les sorties depuis un peu plus de deux semaines, quand la pluie a enfin cessé et la température remonté.
Il était, au début,  dans une petite mue posée sur le sol dans un espace sécurisé. Le premier jour a été  une grande nouveauté pour lui et les pattes dans l’herbe une surprise. Au bout de 10 mn il y en avait assez et il est retourné avec plaisir dans sa corbeille. Chaque jour les séjours sont augmentés.
Les anciennes ont commencé à venir observer ce petit nouveau, l’œil curieux ou courroucé pour certaines. En tous cas Pantoufle fait de longs séjours devant la cage peut-être enfin heureux d’avoir trouvé plus petit que lui ???

Pantoufle découvre mon “piou” qui sort pour la 1ere fois

Pour l’habituer aux différents contacts sous les pattes,  j’ai changé la litière de sa nurserie en mélangeant d’abord copeaux et foin, pour la transition, puis maintenant foin car c’est ce qu’il aura plus tard au poulailler.
Pour diverses raisons je préfère le foin à la paille ou aux copeaux, là aussi chacun aura sa façon de voir, les arguments se valent sans doute.

Ca a été positif car les séjours suivants dans l’herbe ont été moins angoissants.
Au 5e jour il a pu rester 2 h dehors dans son petit enclos, et seul.
Seul…..c’est à dire sans moi, car dès que je ne suis plus dans son champ de vision,  dans des situations nouvelles, on l’entend piailler comme si on l’égorgeait !
Aujourd’hui il est dans la grande mue, donc toujours sécurisé, où il passe ses journées dans l’herbe, à vivre ses débuts de cocotte au petit poulailler. Le soir, tant que les plumes ne sont pas complètement là, il réintègre sa corbeille pour un repos bienvenu après des journées à arpenter, à gratter, à découvrir.

On s’oriente vers un plumage coucou dans les tons gris foncé, gris clair et bleu. Les plumes aux pattes sont majestueuses.

Patafix vu de dos. 4 semaines. C’est quelque chose !!!

 

Et oui….je suis “sa maman”.

Il le voit comme ça. Son repère, sa protection….

Comme il est toujours collé à moi, j’ai décidé de le nommer “Patafix” je rajouterai un “e” si c’est une fille.
Comme cette pâte éponyme, il colle mais est repositionnable à volonté !!!

Je le pose parfois au sol pour qu’il marche dans la maison mais pas en continu, j’ai trop peur qu’il se blesse ou que par accident ce soit moi qui le blesse…. donc quand je le fais je suis très vigilante.
De plus l’organisation demandée est extrême entre les 2 matous qui aujourd’hui feignent l’indifférence, (j’ai bien dit feignent…) et les chiens de la famille qui viennent régulièrement en garde chez moi en cette saison de vacances, et pas forcément habitués à un contact quotidien avec des poules.

Une émotion, une étrange impression
Régulièrement je fais du lien avec cette petite boule de duvet. interactions indispensables pour lui, éducation, câlins…plaisir de l’un et aussi plaisir de l’autre.
Je prends des moments rien que pour lui, pour nous.
Il me fait rire, m’apprend beaucoup.
Il y a quelque chose de magique dans cette petite vie que j’aide à grandir. Le sentir, si léger, si petit, si fragile et pourtant si costaud, a quelque chose d’émouvant. Je découvre ses besoins, ses instincts, ses petites exigences aussi. Je m’adapte et je réagis en fonction. Ne pas céder à tout, le protéger en le menant à son autonomie auprès des autres cocottes du petit poulailler, qu’il soit heureux.
Et ne pas m’empêcher de l’aimer. Si toutes mes cocottes ont un quelque chose qui m’attendrit, m’amuse, ou parfois m’exaspère, qui fait leur différence et les rend attachantes, lui sera particulier je le sais.

moments de câlins avec Patafix 2 semaines.

Coq ou poule, je ne sais pas encore ce qu’il est, il faut un peu de temps pour ca (même si j’ai un petit doute aujourd’hui). Et si les dés sont déjà jetés je croise quand même les doigts pour qu’il soit une cocotte. On verra !!!

Je ne regrette rien dans cette expérience, je suis heureuse d’avoir eu ce réflexe de sauvetage. Je me sens en harmonie avec ma place humaine dans la nature, celle qui fait de nous ce que nous oublions souvent : un animal parmi les autres et rien de plus. C’est ce “rien de plus” qui c’est sacrément bon quand on s’en souvient.
Ce petit machin tout duveteux me met en lien avec mes racines profondes. 

 

 

Une nouvelle expérience !!!! (Et si on couvait ? 2e partie)

Une nouvelle expérience !!!!  (Et si on couvait ? 2e partie)

Et encore une fois la nature a décidé les choses !

Le matin du 3 juin je suis descendue voir où en étaient les naissances. Quelle joie et émotion, je sais, de découvrir des pioupious sous les ailes maternelles.

En arrivant devant Pacotille toujours couchée sur ses œufs, une fraction de secondes j’ai trouvé que quelque chose clochait dans le décor. Le temps de comprendre que c’était le corps d’un poussin fraîchement tué à côté d’elle.

Que s’était-il passé ??? Elle semblait calme sur ses œufs restants et les autres poules ne pouvaient pas atteindre le nid sécurisé. Non….elle n’y était pour rien….? Angoisse, et un peu de stupéfaction car je n’ai jamais vécu ca toutes ces années avec mes différents poulaillers. Les mères dont certaines plus ou moins attentives à leurs poussins n’ont jamais été agressives.

Je soulève Pacotille pour voir ce qu’il en est. L’œuf avec le trou hier soir n’a pas bougé, l’ouverture est à peine plus grosse. Je l’agrandis donc un peu avec une pince à épiler, pour voir si le poussin est toujours en vie, ce qui est le cas,  et je le repose. Pacotille se recale dessus. Non…pas possible…..elle n’y est pour rien…..
Au moment où il recommence à piailler dans sa coquille je vois ma poule se ruer dessus et de toutes ses forces essayer d’exploser la coquille….pour le tuer. Coups de bec frénétiques sur cette coquille à peine percée.
Je ne sais pas pourquoi, mais y a t’il une vraie explication ? Il en va des animaux comme des humains avec ce qu’on appelle à tort ou à raison “l’instinct” maternel. Tout le monde n’est pas livré avec.

Ni une ni deux, je la sors de là en criant autant l’une que l’autre, récupère les œufs restants pour les sauver de sa fureur et retourne à la maison avec mon nid. L’œuf percé émet des braillements.

Là 2 choix s’offrent à moi :

1 – Faire comme si de rien n’était laisser faire la nature et donc mourir ce poussin dans l’œuf, ce qui serait pratique vu que la mère ne sera pas dans son histoire.
2 – Donner une chance à cette vie.
A chacun sa façon de voir et gérer les choses…. Je décide d’aider le poussin à naître en agrandissant vraiment le trou de la coquille.
Les autres œufs eux ne donneront rien, le développement s’est arrête avant le terme.

le petit dans son œuf

J’enlève donc délicatement la coquille, qui part en morceaux, sur une surface vaguement inférieure à la moitié. Il reste la membrane encore bien collée au poussin qui bouge un peu derrière. Il est fatigué mais en vie. Avec un coton imbibé d’eau tiède je décolle millimètre par millimètre la membrane pour éviter les saignements.

Arrivée à ce stade je vois une patte arrière qui sort de l’œuf, il va naître.
Je le repose alors dans son nid, couvert d’une bouillotte en attendant de trouver un carton propre dans l’urgence.

A moitié sorti de l’œuf, il se repose. Le plus dur est fait.

Mon pioupiou rescapé se repose en séchant. Quant à moi, je panique un peu et me demande dans quoi je suis encore allée me fourrer….
Et pour parfaire la matinée, dans un quart d’heure j’attaque mon télétravail. Heureusement d’ailleurs car si j’avais dû m’absenter ca aurait été vraiment “galère” n’ayant pas encore de lampe chauffante. Bon ce soir acheter une lampe !

En attendant je vais refaire des bouillottes toutes les 2 heures jusqu’au soir, le tout en étant présente aussi pour répondre aux demandes du boulot. Chouette !!!!

Je la voyais pas comme ca moi cette couvaison !!!!
Une nouvelle expérience dans mes aventures “poulesques “.
Mais ainsi va la vie, on ne maîtrise pas tous les paramètres dans le vivant. Et quand on a des animaux on doit s’attendre à des surprises ! 2020 sera vraiment particulière…

En fin de journée je file acheter ma lampe et je prépare le futur nid de ma boule de duvet. Je le place dans la salle de bains, seule pièce qui peut se fermer hermétiquement et c’est important quand on a des chats !!! Oui mes 2 matous écoutent les piaillements avec une curiosité teintée de gourmandise. Il va falloir être très vigilante.
Il me faut aussi quelques heures pour régler la bonne distance entre la lampe et le nid pour atteindre la température idéale de 35/36° pour certains conseils, 32° pour d’autres dont je vais rapidement me rapprocher en réglant à 33°, un bon compromis.

Le soir, le poussin toujours dans son carton provisoire, piaille bien. ça n’arrête pas. Je le prends sur moi régulièrement ça le calme un peu mais sans plus.
Je me lance alors dans une fabrication de pâtée, çà j’ai l’habitude et prépare un mélange à base de jaune d’œuf, de semoule cuite et j’humidifie.
Je l’enrichirai d’autres ingrédients plus tard.
Pour avoir vu les mères poules donner l’exemple aux petits qui agissent par mimétisme, je montre moi aussi comment manger..et ça marche ! Mon piou intègre la leçon !!!

 

Le repas achevé le “bout d’affaire” est calmé, et lui comme moi allons dormir, chacun dans son nid.
Quelle journée !!!

J’avoue que le lendemain matin j’avais une appréhension en ouvrant la porte de la salle de bain. Avait-il survécu ? Chaque jour qui passe est une victoire et là il n’y a même pas encore un jour. Soulagement quand je vois mon poussin bien en forme dans son nid.
Pendant que je me prépare pour aller physiquement au travail cette fois, il se réveille, piaille, raconte des tonnes de choses ♪♫♪

Je prends un moment pour aller voir les grandes et m’occuper de lui avant de partir pour la journée. Angoisse encore au retour en me demandant s’il aura aussi survécu à cette journée, seul. Mais mon poussin a envie de vivre et je le retrouve en forme encore une fois.
Petits repas et câlins pour la socialisation nous font nous rencontrer chaque jour un peu plus.
J’ai été clairement identifiée comme sa “maman” poule. Il passe du temps avec moi et sur moi !!!

Beaucoup de repos aussi pour ce petit qui en a bien besoin. Et là majoritairement je tiens à ce que ce soit sous sa lampe et tranquille.

il dort, dans son nid, sous la lampe au chaud, et s’est glissé          dans une écharpe, comme sous les ailes d’une maman poule.

 

Sa curiosité le pousse maintenant, (déjà !), à explorer les environs proches de moi quand je m’installe avec lui, bureau, canapé etc. et il est rapide l’animal !!!!!
D’ailleurs il m’a aidé à écrire cet article le concernant en contrôlant que je ne disais pas de bêtises !!!

contrôle des écrits !

 

 

Et si on couvait ??

Et si on couvait ??

Ce n’est pas une découverte, quand nos cocottes décident de couver, question obstination elles sont reines.

Le printemps c’est la saison la plus propice pour la reproduction. Certaines ont donc décidé de faire durer le printemps plus longtemps, en commençant en Février, comme ce fut le cas de Pacotille, puis quand enfin elle a quitté son nid et ses œufs en plastique, Pomponnette a pris la relève, et pour finir, quand Pomponnette est revenue à une vie normale, hop, Pacotille a remis le couvert. Un jeu de chaises musicales en somme.

Entre temps les humains se débattaient avec une bestiole microscopique qui avait réussi à mettre le monde au ralenti.
L’humain de mes cocottes, donc moi, était alors en pleines réflexions métaphysiques. Le confinement eut finalement raison de mon  hésitation à recommencer une histoire de poussins.

La décision a donc été prise de faire plaisir à la fois à Pacotille et à moi.

Comme on ne change pas une équipe qui gagne j’ai commandé à nouveau chez “ma fournisseuse” habituelle d’œufs fécondés (voir article la surprise d’Eulalie).
J’adore allez sur ce site et choisir mes nouveaux petits emplumés. Ca reste un vœu pieux, car dans l’absolu rien de garantit une réussite à 100% de ce qu’on va mettre à couver.
Et rien à voir avec le fait de commander des œufs, leur voyage, etc. car la même chose arrive avec des œufs pondus sur place.
Non, c’est juste la nature qui nous rappelle que nous ne maîtrisons pas tout. Parfois ses rappels sont plus sévères que d’autres, et quoi qu’il en soit, elle reste décideuse de l’essentiel.
J’ai donc commandé mes 4 œufs, reçus 5 jours après  (week-end inclus, confinement aussi..et poste en pointillés) ce qui de fait, est plutôt rapide.
Le mercredi après-midi j’ai reçu mon joli carton plein de promesses.
Tout était encore une fois parfait. Un emballage précautionneux, et petite cerise sur le gâteau, 2 petits œufs en cadeau.

les œufs bien emballés

Ouvrir ce carton a été comme la première fois, un vrai bonheur. On déballe, on s’attarde, on découvre, puis on regarde, on admire ces petits symboles de plaisir à venir.

 

Cette fois je n’ai pas choisi de races pures comme les Brahmas ou autres, mais des croisements spécifiques à l’éleveuse, très jolis et sensés donner des cocot(te)s gentil(lle)s.
J’avoue que j’espère surtout avoir des cocottes plutôt que des coqs, mais dans ce jeu on ne connait pas la mise d’avance.
J’ai opté pour 3 œufs de croisements entre Brahma et Orpington, des bestioles à plumes toutes rondes et tranquilles, dont la principale qualité reste la gentillesse en dehors de leur aspect boules de plumes et une ponte correcte.
1 œuf issu aussi d’un croisement avec une poule huppée, et le cadeau a été 2 œufs de poules naines.

Comme la première fois je les ai laissé se reposer un peu, et se réchauffer (il fait frais en ce moment) avant de les mettre sous Pacotille qui les a accueillis avec plaisir.
En se remettant en place dans le nid, elle les a bien tous ramenés sous son ventre, satisfaite de ce paquet d’œufs “rien que pour elle”.
Le réchauffement ( à température ambiante, ou sous une bouillotte tiède pour aller plus vite)est surtout un confort pour la poule dont la température en couvaison est élevée et qui se retrouverait sur des œufs froids, sensation plutôt désagréable, si elle peut être évitée c’est aussi bien .

Et c’est parti pour 21 jours, temps nécessaire à la formation des poussins.

Ci-joint un document passionnant sur le développement du poussin dans l’œuf pendant ces 21 jours. Merci à son auteur (Poultry Hub Australia).

Nous sommes le soir du mercredi 13 Mai.

Comme il est intéressant de vérifier une ou deux fois le développement normal des œufs, je fais donc 2 mirages, un à 7 jours et l’autre à 14.
Les œufs non fécondés ou morts peuvent ainsi être jetés plutôt que de risquer de s’abîmer et infecter aussi parfois les autres. Et pas la peine non plus de laisser espérer autant à la poule qu’à nous-mêmes des naissances qui ne viendraient pas.

Un mirage à Jour 7 :
Tout le monde est en route.
6 œufs fécondés sur 6.

Mirage d’un des œufs. La partie sombre est  occupée par le fœtus. La poche d’air grossit.

A 14 jours : je note un retard de développement sur les 2 petits œufs et j’ai des doutes sur un des gros… à suivre.

Dernière semaine : Pacotille est isolée quelques jours avant la naissance,  c’était prévu mais en plus, sa place a été prise “tranquillement” un beau matin par Escampette qui à son tour a des envies de maternité.
Faire sortir  cette dernière du nid n’a pas été chose simple et c’est le bec en biais qu’elle est allée sur un autre.

J’ai aménagé un coin tranquille à l’extérieur mais toujours dans la partie sécurisée du petit poulailler pour Pacotille et ses petits. Pas la peine de tenter le diable en laissant tout le monde se promener en liberté dans le terrain, entre prédateurs qui tournent et autres poulettes pas toujours tendres, on va laisser la petite famille à l’abri quelques temps, avec des accès sécurisés et surveillés à la verdure.

A jour 21 : Pacotille parle à ses œufs depuis hier ….sans doute des coups qui se font sentir au travers des coquilles et la voix maternelle se veut peut-être aidante.
Le combat de la naissance n’est pas facile à gagner pour ces poussins qui doivent fournir des efforts considérables pour voir le jour.

N’y tenant plus je descends voir où “on” en est avant la nuit… les petits, encore dans les œufs,  piaillent sous la mère qui leur répond, deux d’entre eux commencent à être percés. La nuit va être agitée pour Pacotille, et un peu pour moi aussi qui, comme la dernière fois, ai une pensée très forte  pour ces petits et le travail qu’ils font pour naître.
Exactement 21 jours ce soir que j’ai mis les œufs sous ma poulette. Le timing est parfait.

On est le 2 Juin au soir.

Pacotille en couvaison. 05/20

 

Un coq peut en cacher un autre !!!

Un coq peut en cacher un autre !!!

 

En Octobre dernier je suis allée chercher mes trois nouvelles petites protégées, comme je l’ai écrit dans l’article sur le sujet (les dernières ptites nouvelles).

Je suis donc revenue avec mes  3 cocottes, “Pomponnette” poule soie fauve, “Pimpitou” poule d’élevage type Rhode Island , et  Pantoufle petite poulette Sabelpoot porcelaine citronnée.

Pantoufle Octobre 2019

L’hiver, plutôt doux, est passé. Tout le monde a trouvé sa place dans le petit poulailler.
Malheureusement après Nuage et Dentelle, ce fut le tour de ma douce Eulalie de mourir, me laissant bien triste. Elle n’était “plus pareille” depuis les chaleurs harassantes de l’été. Ce qui revient à constater que la canicule fait des dégâts sur le moment, certes, mais aussi en décalé car elle fragilise les organismes et ceux plus fatigués que d’autres, lâchent un peu plus tard. Il y a donc des pertes qui ne sont pas toujours quantifiables immédiatement “après”.

Le petit poulailler a donc continué sa route avec la nouvelle génération.

Pacotille, ma Marans, véritable “reine mère” tant dans le comportement, que la fonction. Elle a donc pris la place de chef.
Ah…… Pacotille….. ben c’est Pacotille quoi !!!! Je l’aime bien ma “ronchon”.

Pacotille/Escampette 03/2020

En dessous, on a le duo Escampette/Minute. Puis Pimpitou qui est arrivée à se faire une place dans cette équipe, s’y retrouvant plus par la taille sans doute, qu’avec les petites poulettes Pomponnette et Pantoufle.
Soudées, ces deux dernières arpentent le terrain en n’étant jamais bien loin l’une de l’autre.

Les pontes ont commencé pour Pimpitou et Pomponnette vers début Janvier. Pantoufle ne semblait pas pressée, mais comme ici la rentabilité n’est pas une priorité, je ne me suis pas vraiment inquiétée. En plus un peu sauvageonne par rapport aux autres, je la laissais tranquille.

Puis, un soir de fin Janvier, me questionnant quand même sur cette petite poulette, je me suis réellement penchée sur son cas. Et là………en écartant les plumes arrières………. elles étaient là, citronnées, bien pointues, prêtes à sortir vraiment du plumage pour commencer leur parure…… des lancettes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ah, ben elle est pas prête de pondre ma cocotte !!!! Les lancettes, signe s’il en est un, que nous avons un coq devant nous.

Après avoir intérieurement maudit mon “fournisseur” qui me fait le coup pour la 2e fois (va falloir qu’on cause😏), j’ai décidé de rester patiente et que “je verrais bien”.

En effet, ceux qui suivent nos aventures se souviennent que l’expérience “Pollen” avait été un peu compliquée pour moi face à son agressivité territoriale, mais aussi pour mes cocottes, habituées à une certaine tranquillité que ce beau séducteur mettait terriblement à mal.
La sérénité était revenue dans les semaines qui avaient suivi son départ et les prostrations de certaines avaient disparu.

C’était donc acté : plus de coq ici.

Mais hop, voilà que ce mini–coq “de rien du tout” déboule, en tenue de camouflage, ni vu ni connu, et on recommence !

Entente tacite, donc, entre lui et moi, les yeux dans les yeux, et  mon bonnet face à sa crête : ” C’est sûr qu’au niveau de la taille tu n’as rien à voir avec le précédent, mais fais gaffe, je te garde SI tu es sympa, ok ????” . “Tu as les cartes en pattes et je t’ai à l’œil”.  Bon…. le message était clair.

J’ai donc observé.
Plutôt tranquille et débonnaire, toujours en balade avec sa copine, le petit pépère  s’est doucement transformé en un joli coq de son espèce et continue (il y a encore quelques fioritures “plumesques” à mettre).

                                                                                                   Pantoufle 04/20

La période où Pomponnette a eu des envies de maternité, couvant avec acharnement (les poules soie sont des spécialistes du genre), a été un peu compliquée pour lui, il était plus solitaire et passait parfois du temps au poulailler avec elle. Puis quand tout est rentré dans l’ordre, ils ont repris leurs balades en duo, tranquillement, comme c’est le cas aujourd’hui.

Donc on va dire que pour l’instant Monsieur Pantoufle est en train de s’installer dans la vie du petit poulailler !!!! 😊

Pantoufle 05/20

Brrrr… on se gèle les plumes !!

Brrrr… on se gèle les plumes !!

Le drôle d’oiseau qu’est la poule n’aime pas l’hiver..

Alors la neige….on n’en parle même pas.
C’est froid, mouillé, ça colle aux pattes et en plus sous cette terre blanche, pas d’herbe, pas de petits vers, rien.

On les verra alors se promener comme des flamands roses, une patte au sol l’autre dans le plumage. Si elles pouvaient être en lévitation, elles le feraient. Des courageuses, toujours les mêmes d’ailleurs, sortent malgré tout, quand d’autres restent au poulailler, l’œil morne et la crête en biais.

Comme pour les humains, il y a des choses à adapter dans cette période de froid pour les aider à , passer ce cap.

Le poulailler :

il doit être impérativement sec et sans courants d’air. L’humidité, à n’importe quelle saison, est porteuse de maladies
et l’hiver les organismes sont plus fragilisés. Donc de la paille sèche, en bonne quantité au sol permettra à nos cocottes d’avoir les pattes au sec et au chaud en journée (la nuit elles se collent les unes aux autres sur les perchoirs).
Si l’air doit circuler, il ne faut pas de courants d’air qui les refroidissent, tout comme nous ! Alors en hiver on calfeutre un peu plus les ouvertures, on laisse un peu d’air circuler en hauteur, là où il ne les atteint pas.

La nourriture :

Bien évidemment il faut veiller à la nourriture, encore plus en cette période. Si l’été une petite salade nous suffit, l’hiver nous sommes attirés par les bons plats de terroir, bien caloriques et tout autant délicieux !!!! Les poules c’est pareil !!! Donc on rajoute des protéines, des vitamines dans les pâtées spéciales “poules aux sports d’hiver”. J’en parle dans la page “l’hiver est arrivé”. On n’oublie pas non plus l’eau qui est indispensable été comme hiver. Il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas gelée….le bec ne permet pas de casser la glace !!!

Tenue de ski ?

Non ! Pas de salopettes, bonnets ou moon-boots, elles n’aiment pas (ouf ça nous arrange) !!!! Mais il faut quand même protéger par très grand froid, les extrémités de nos minis-dindons. Alors quand elles sont toutes rentrées le soir, à l’heure où c’est le plus facile de toutes les avoir sous la main, passer une couche de crème grasse, vaseline/beurre de karité, etc, (bannissez les cosmétiques !!!!)  sur la crête et les barbillons de ce petit monde. En effet, ils peuvent geler et entraîner des blessures importantes. Même les crêtes peu visibles (selon les races), doivent être protégées. Renouveler chaque jour tant que le grand froid persiste et on en profite pour vérifier l’état général de nos protégées et passer un peu de temps avec elles (nous aussi avons tendance à ne pas traîner dehors avec ce temps, et donc moins partager de moments avec nos tas de plumes, alors c’est une occasion !) .

Nos poules sont rustiques, et à quelques races près, elles supportent très bien le froid. Un rayon de soleil et hop tout le monde s’étire pour en profiter, emmagasiner un peu d’énergie et de vitamine D. Ces descendantes de dinosaures ont colonisé la planète du Nord au Sud, et elles ont su s’adapter, ne l’oublions pas.

Bon….ca ronchonne un peu, mais si on prend des précautions comme celles ci-dessus, on les verra arriver en pleine forme au printemps, et retrouver le sourire !!

Léontine 😢

Léontine 😢

Le printemps c'est plus rigolo !!!!

En rentrant du travail ce soir, j’ai retrouvé Léontine couchée tranquillement, comme endormie, sous les perchoirs du poulailler…….morte.

Pas de signe de violence, elle n’a juste pas du sortir ce matin et mourir tranquillement dans la journée, usée par les récidives toutes plus agressives les unes que les autres de ses soucis de jabot. L’opération a eu lieu il y a tout juste un an… : elle a “gagné” un an…..
Depuis j’ai dû gérer avec les moyens du bord chaque période difficile pour elle, (plus question de réopérer ce jabot fragile), l’aider à vomir, la réalimenter doucement. La dernière fois j’ai même cru que c’était la fin, mais non, Léontine avait repris la forme et jusqu’à hier soir elle est sortie avec ses copines en grattant encore le jardin au soleil de l’après-midi.
Je pense que le cœur a lâché, épuisé par ces états de détresse récurrents.

Adieu petite Lélé, vole au paradis des ” petites poulettes gentilles” où on peut manger de tout et autant qu’on veut, courir après les papillons et les moucherons sans problèmes de jabot, parce que là bas, ils ne sont pas indispensables pour être bien.
Prends des petits bains de poussière d’étoiles. Endors toi ce soir sur ton perchoir en nuage, bien collée contre ta grande copine Mauricette et toutes tes copines du petit poulailler qui se sont envolées avant toi…..

                                                              😪

Nouvelle page sur le site

Nouvelle page sur le site

Une nouvelle page concernant diverses races de ces boules de plumes que sont nos cocottes, est mise en ligne ce jour !!! Cliquer ici

Nino 2000

 

Le chant du coq

Le chant du coq

Un des charmes de la vie rurale, s’il n’est pas situé juste sous votre fenêtre de chambre, c’est le chant du coq. Et puis avec ses magnifiques couleurs, le coq est un plaisir à contempler, fier, empli de prestance, se promenant dans le petit poulailler.

Certains préconisent des élastiques autour du cou du coq pour l’empêcher de chanter…..pas de ça chez moi!! Si on ne supporte pas le chant du coq : on n’a pas de coq. C’est mon point de vue.
Une possibilité alternative et assez efficace réside dans le fait de fermer le poulailler dont on aura pour la nuit calfeutré toutes les entrées de lumière. Si le coq chante aux tous premiers rayons solaires, ne les voyant pas : il se taira. Il chantera à l’ouverture du poulailler dont vous aurez choisi l’heure.

Pour les voisins, alors là… il faut voir où on vit. Certaines mairies ont même pris des arrêtés sur le sujet…
Le mieux est d’aller voir vos voisins avant. On peut être surpris par la réaction positive de certains.

Il y a ce que moi j’appelle, et là encore je parle pour moi,  les “vraies” campagnes et les “fausses”. Les “vraies” à mes yeux ce sont celles d’autrefois, qui ont toujours connu cette vie où les hommes cohabitent avec les animaux depuis des siècles. Les vaches meuglent et font des bouses, il y a des mouches, les moutons bêlent, etc, et les coqs chantent. C’est ainsi. On en prend les avantages et les inconvénients,  et d’ailleurs ça ne pose question à personne.
Pour les “fausses” campagnes, je pense aux lieux habités par des gens en “mal de nature” mais pas des “nuisances” (pourtant bien naturelles) pouvant découler de celle-ci.
Les avantages, rien que les avantages. A chacun sa philosophie…..
J’ai la chance de vivre dans la “vraie” campagne, bien rurale, celle où on croise encore des taureaux dans les prés avec les vaches. Celle avec plein d’avantages et plein d’inconvénients, mais qu’on aime parce qu’elle n’est pas aseptisée.

Mon oreille a pu s’habituer sans trop de difficultés à ce réveil matin naturel, le coq de mon voisin ayant une forte tendance à démarrer ses vocalises très tôt le matin. Et puis après avoir passé des années dans une grande ville, au milieu des klaxons, des bruits d’auto-radios, des chahuts, bruits de camions poubelles et en tous genre, etc….franchement  le chant du coq est plutôt sympathique.

L’arrivée de Pollen et son affirmation sexuelle nous offrent des concerts, des duos où chacun joue sa partition…. Une chance, Pollen, en bon Brahma a un chant assez grave, genre Baryton, de fait moins stressant.  Mais bon, il y a quand même des fois où on a envie de leur demander  de communiquer un tout petit peu plus tard.

Donc quand on dort la fenêtre ouverte l’été, on peut entendre des chants venus d’ici et d’ailleurs, et oui, ils se répondent tous. J’en ai entendu 4 qui se répondaient d’un hameau à l’autre, ils ont l’oreille fine.
– Cocooooricoooooo
– Cooooocoriiiicoriiiicoooooooo
– coooooocoooooocoooo
– Cooooooocooooo

(traduction :

  • coucou les copains!  ici c’est chez moi ! ♪
  • oui ben moi aussi je suis là et chez moi on est bien, hein les filles ! ♪ ♫
  • moi aussi alors tu es prévenu, fais gaffe à ta crête  ♫
  • Eh les cocottes, chez moi c’est pas mal aussi  ♫ ♪ ♫ )

Et pendant ce temps-là…..tic tac tic tac…..

Mais voilà…le chant est un des attributs du coq. N’oublions jamais que pépère est un oiseau, autrefois sauvage,  et il garde de ce dernier tous les comportements types.
Il montre sa puissance et sa force, il veut séduire !!!! Alors hop, aux premières lueurs matinales, encore peu visibles pour l’œil humain, il essaie de faire comprendre à d’éventuels concurrents, qu’il est là, sur SON territoire, et a bien l’intention d’y rester. Si son petit harem se montre émoustillé par cette belle prestation, bah…..c’est un bonus.
Et des petites piqûres de rappel pendant la journée, plus ou moins longues et fortes, permettent de maintenir le message.
Un coq qui serait malade aurait un chant moins sonore, l’information serait reçue comme telle par les poules qui de fait ne voudraient plus qu’il les coche (c’est le nom donné à l’acte de reproduction du coq sur la poule).

Si on observe notre mélomane au moment du chant, il est fier, dressé sur ses ergots, ça ne rigole pas. Un coq vigoureux a un chant puissant, il est donc en bonne santé (c’est aussi un signe pour nous de son état général) et le montre ainsi aux éventuelles intéressées….”si je suis fort c’est que je suis bien ici, la nourriture est abondante, donc avec moi, vous aurez tout ce qu’il vous faut”. Et bien sûr, il y en aura toujours une pour céder à son chant séducteur et dandiner nonchalamment du croupion devant ses cordes vocales.

Tant qu’à séduire, il faut aussi compter sur l’apparence ! Alors nos beaux gallinacés se parent d’attributs colorés, de barbillons rouge vif, de crêtes plus ou moins grosses selon les races, et là je dois avouer que certains sont vraiment magnifiques.

Br 2hmHerminé
Mon coq brahma herminé 1999

Nino, mon coq Brahma perdrix Maillé Doré en 2000, adulte.

Chanter pour se reproduire

S’il arrive à ses fins, et il y arrivera, notre Casanova à plumes cochera ses poules. Il y a là aussi des favorites qui seront plus souvent sollicitées. Ce  n’est pas toujours très agréable pour ces dernières car certains coqs peuvent être plus brutaux que d’autres, ou plus demandeurs, blesser ou épuiser les poules.
Il faut veiller à ça et les protéger si c’est le cas.
Pour éviter les blessures, on peut fabriquer ou acheter des “selles de protection” genre de selle posée sur le dos et passant sous les ailes, qui empêchent le coq de blesser la poule en s’agrippant à elle avec ses ergots. Certaines peuvent être vraiment dans des états déplorables, blessées gravement. Dans ce cas isoler les poules concernées le temps qu’elles se refassent une vraie santé est indispensable.

Au moment de l’accouplement, le coq ne pénètre pas la poule. Les testicules sont internes, à hauteur des reins, et il n’a pas de pénis, comme beaucoup d’oiseaux.
Les spermatozoïdes seront expulsés par le cloaque. Il y a donc ce qu’on appelle le “baiser cloacal” où les 2 cloaques sont maintenus l’un (mâle) sur l’autre (femelle) pour que les spermatozoïdes puissent s’y verser. Ils seront stockés dans l’oviducte de la poule et pourront féconder en une fois tous les ovules de la grappe en préparation. Si on est déjà dans une période où le blanc se forme autour de l’ovule, la fécondation sera impossible, c’est pour cette raison qu’il faut attendre plusieurs jours après la mise en place d’un coq pour trouver des œufs fécondés, et qu’à contrario, on peut en trouver parfois 3 semaines après son départ.

Côté séduction, Pollen, qui depuis 1 mois, s’affirme un peu plus chaque jour en tant que coq et dans sa sexualité  fait ses premiers pas avec quelques maladresses dues à son âge.
Ce n’est pas gagné avec tout le monde dans le petit poulailler.  Les anciennes ont tendance à préférer, et de loin,  leur tranquillité.
J’ai vu tout à l”heure Léontine en pleine mue et qui a autre chose à faire, mais qui vit un calvaire depuis  2 jours car il est tombé en pâmoison pour elle, traverser le jardin tout entier en courant droit devant, avec Pollen (et son coup de foudre) 20 cm derrière. Il y a cru un moment le pauvre, mais il a fini par abandonner, cette fois…. parce que les coqs sont têtus. Idem avec Philomène.
Les anciennes sont des vieilles filles aguerries et il leur en faut, pour l’instant,  un peu plus semble t’il qu’un cocorico tonitruant et 2 ou 3 battements d’ailes aux plumes magnifiques. En tous cas il va falloir qu’il affûte ses arguments….et il y arrivera.

Pollen, Brahma Fauve Herminé bleu 2018

 

La mue

La mue

Les feuilles tombent ? Les plumes aussi !

Nos cocottes font comme nous, elle changent de tenue pour affronter l’hiver.

La mue : c’est normal, en fin d’été ça commence et ça s’étire sur l’automne. D’autres ont ce qu’on appelle des mues tardives mais c’est plus gênant quand ça arrive alors que le froid est déjà installé car notre drôle d’oiseau sera plus fragilisé.

Une fois par an, comme dit dans mon chapitre sur le sujet (voir au fil des saison/l’été) les oiseaux remplacent leur plumage usé pour pouvoir affronter l’hiver dans de meilleures conditions, avec un plumage tout neuf et bien protecteur contre froid et humidité. Un an de “vie de poule” a abîmé l’ancien, les pontes, les couvaisons, etc.

Les jeunes de l’année ne muent pas, ils l’ont déjà fait en changeant leur duvet contre des plumes. Ils sont encore tous neufs (eux…) !

Je note cette année que celles qui ont passé du temps à couver obstinément, (malgré toute l’énergie que j’ai pu mettre à les en dissuader, articles sur le sujet), et qui de fait ont moins entretenu leur plumage pendant ces mois passés, ont eu une mue assez spectaculaire !

En tête du groupe des déplumées Nougatine et Eulalie sont vraiment bien placées. Si d’autres ont perdu quelques plumes, franchement ces 2 là ont fait très fort.
Nougatine les a perdues sur quelques jours, Eulalie en 24 heures !!! Jamais vu ça moi…. Le matin on ouvre à une poule qui a perdu quelques plumes, le soir on voit arriver pour son repas “un truc” assez indéfinissable.
Après un gros fou-rire (je pense  l’avoir un peu vexée…) j’ai fini par la plaindre car pas facile à assumer de ressembler à ça et d’être de fait, assez vulnérable.
Au vu du volume de plumes sur une Brahma, quand elles les perdent en masse, ben…… c’est aussi  impressionnant au sol (une impression d’oreillers qu’on aurait crevés dans une bataille) que sur elles qui sont méconnaissables et pour le coup, je le dis : vraiment moches…,pour ne pas dire ridicules !!

Alors là, sincèrement, si un “ami des animaux” passe dans le coin, je suis bonne pour un signalement à la SPA…

Des épouvantails je vous dis !!!!

Nougatine Mue 2018

Eulalie Mue 2018

Par contre ce que je trouve d’assez stupéfiant c’est la vitesse de repousse. Chaque jour il y a une évolution.
Il y a 10 jours Eulalie ressemblait à un poulet “prêt à cuire”, En milieu de semaine elle avait les tubes des nouvelles plumes qui apparaissaient, ce week-end ils étaient complètement formés et aujourd’hui les nouvelles plumes en sortent. Si tout va bien je devrais donc retrouver mes grosses doudounes ambulantes dans pas trop longtemps, et mes mini dindons devraient se sentir bien mieux aussi.

naissance des tubes des nouvelles plumes

 

les plumes commencent à sortir des tubes

C’est une période où elles sont fragilisées. Donc par définition il faut les aider à passer ce cap qui leur demande beaucoup d’énergie.

Inutile de dire que la ponte est plus qu’en baisse. Elle est même quasi inexistante. Les seules qui sont encore vaguement actives sont celles qui n’ont pas encore attaqué leur relooking, ou alors très peu.
Bon mes emplumées (quoi que sur ce coup-là….) ne peuvent pas tout faire, et au vu du boulot que ça représente, je les comprends.
Alors on les bichonne !!!! Pâtées enrichies comme je l’ai dit dans les chapitres sur le sujet. Y a rien de tel ! Huile de foie de morue, vers de farine et autres gourmandises seront plus que bienvenus chaque jour. Protéines, verdure, riz, etc. tout ce qu’on peu mettre pour les aider à passer ce cap sera utile. Les seules céréales distribuées sont peut-être un peu “justes” en cette période épuisante pour elles.

Attention à cette période qui peut aussi être tentante pour le picage !
Une peau nue sur une grande surface peut attirer les “copines” mais si elles sont nourries correctement et pas stressées par d’autres facteurs, on y échappe sans problèmes, pas connu ça chez moi, tant mieux.

Et petit rappel….

Si la mue est normale, une poule qui perd ses plumes à d’autres périodes, qui a des croûtes sur la peau, des plaies ou autres, ce n’est pas normal. Il faut donc identifier les raisons et si on n’y arrive pas se faire aider par un vétérinaire pour soigner la cocotte en question. C’est signe d’une carence ou d’une infection parasitaire pouvant être bien plus grave et mener à la mort de l’animal.

Eulalie contemple ses vêtements tombés au sol ! “C’est à moi tout ça ??? ♪ ♫ ♫ mon truc en plumes, plumes de zoizos, de zanimos ♪ ♫ “

Mue Eulalie