Des évènements au petit poulailler

Des évènements au petit poulailler

Cette année les couvaisons ont eu du mal à démarrer. Les anciennes ont continué leurs petites occupations entre sècheresse et canicule. Début avril il neigeait abondamment et mi mai plus d’eau nulle part…. les organismes se fatiguent, tout comme la planète….
Comme mon jardin, la ponte est réduite à une peau de chagrin !

2 nouvelles cocottes !

Afin de renouveler un peu la troupe, je suis allée chez un de mes fournisseurs habituels chercher des nouvelles recrues. Mon choix s’est porté sur une poulette Sussex de souche industrielle, et chose que je n’attendais pas, une magnifique jeune Faverolles. J’avais eu un couple il y a longtemps et j’en garde un joli souvenir, leur tranquillité, leur gentillesse et leur beauté avec cette tête si particulière qui ressemble à une chouette à cause de leurs favoris et leur barbe. Impossible donc pour moi de résister à en reprendre une.

Bountie (orthographe validée par mes soins !!!) et Châtaigne ont donc intégré le petit poulailler.
Après une mini quarantaine visant surtout à ce que tout le monde se voit sans s’agresser (je n’ai jamais eu de problèmes sanitaires avec cet éleveur), les 2 demoiselles sont donc sorties rejoindre le groupe après quelques jours.
Je redis encore que l’intégration par un minimum de 2 est recommandée, sauf cas particulier. En effet il faut bien être deux pour se serrer les ailes face aux anciennes, et surtout ici Ronchon (on se demande pourquoi elle s’appelle comme ca…) qui prennent un réel plaisir à rappeler les lois de la hiérarchie aux dernières arrivantes.
Comme d’habitude la gamelle et le coucher sont des lieux de discussions plus ou moins sympathiques où même sans traducteur je comprends que ce qui est dit n’est pas forcément aimable…..

Châtaigne et Bountie

On a cependant à faire à un duo de poulettes armées de toupet et de culot qui jouent les dominées quand ca s’impose mais n’hésitent pas à feinter dès qu’elles peuvent. Ces 2 là iront loin !!!!
Même Rainbow qui n’a rien demandé se retrouve avec une Bountie prête à en découdre quand il passe trop près…..et d’ailleurs quand c’est elle aussi qui passe près de lui ce qui est quand même un peu gonflé !!!!!

Elles sont au milieu de mes pieds quand je suis dans le terrain, pas sauvages du tout, pas stressées non plus, et la plume solidaire !!!

Couvaison enfin !

En même temps, Patafix s’est mise à couver !!! Elle qui l’an dernier a attaqué en février s’y est mise cette année à la mi-juin. Si la dernière fois j’avais stoppé les choses je m’étais promis que cette année je la laisserai faire, pour « voir » et pour le plaisir de poussins dans la maisonnée.

J’ai donc à nouveau commandé des œufs fécondés là où je le fais habituellement (oeuf-poule-poussin.com) . J’ai choisi des petites races, la crainte sans doute de réitérer l’épisode « Pollen » qui m’a bien échaudée. J’ai donc fait des choix en conséquence et commandé 4 œufs. auxquels 2 avait été rajoutés par l’expéditrice, en cadeau, ces petits gestes sont toujours agréables et reçus comme tels.
Bien emballés comme d’habitude mes œufs ont voyagé 2 jours, postés le mardi et arrivés le jeudi midi par la poste. Bien protégés, dans un carton, des chips de polystyrène, leur boite, et avec la canicule l’hygrométrie était maintenue par des papiers absorbants humides.
6 œufs donc que je suis allée poser le soir sous Patafix.

Tout de suite elle les a adoptés. J’y ai rajouté un des siens car je voulais voir si Pantoufle, bien que j’ai régulièrement surpris quelques ébats, était fertile.
7 œufs en piste donc. Au mirage à J7 tout le monde suivait son chemin. j’ai ma réponse quant aux capacités de mon petit Sabelpoot porcelaine citronnée. Petit, mais costaud !!!

Pantoufle gentil petit coq Sabelpoot
Mirage à J7

 

 

 

 

 

 

 

A J14 seulement 3 avaient continué la route. La canicule je pense n’a rien arrangé pour que les œufs se développent correctement. Ces 3 éclosions ont donc été très attendues dans le petit poulailler qui n’a pas vu de « bébés » depuis longtemps.

Mirage à 14 jours

Enfin, un matin à la date prévue, merveilleux petit bonheur, je passe à 11h, aucun œuf brèché et à 14h, en balade dans le coin avec mon petit café, j’entends que ca « pioupoute » sous la mère. Je regarde et je vois 2 petites boules de duvet !!!! Magique. Patafix n’a donc pas essayé de les tuer comme l’avait fait pour elle sa mère couveuse….

les deux poussins viennent de naitre
Patafix et ses 2 poussins
Patafix et ses 2 poussins

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore mieux, elle leur parle, les protège, Patafix est une bonne maman.
Le 3e œuf n’a pas éclos, le poussin est mort. Bien que triste je me dis qu’on a quand même deux petits pillous, c’est très chouette !!!!

 

A chaque jour suffit sa peine….

Aujourd’hui, en début de matinée j’ai pu voir que tout le monde allait bien. Les deux étaient à ses côtés. Et puis à midi, en allant donner à manger, je n’en vois qu’un.

Du coup je soulève Patafix, et là…..je vois le second mort. Ecrasé. Ca arrive, surtout avec des races lourdes. J’ai déjà eu ca avec des Brahmas il y a longtemps. C’est involontaire, la mère ne fait rien de mal, juste une maladresse fatale pour le petit. Il y a une telle différence de taille entre eux !
Depuis ca a toujours été mon angoisse quand des petits naissent. Et là ca s’est reproduit……… Patafix si bonne maman, a tué son petit sans s’en apercevoir. Que faut il faire ?

Mon moral en a vraiment pris un coup, après la joie d’hier où j’étais heureuse pour elle, pour eux et pourmoi, aujourd’hui est triste et gris.

Le combat pour la vie est dur pour toutes les créatures de la planète. Et une vie de poussin, c’est truffé de dangers.

Il m’a donc fallu réfléchir à ce que je devais faire. Laisser le second poussin au risque que cela se reproduise ? Le prendre en charge comme je l’avais fait pour sa mère avec ce que ca implique ? (J’avais envisagé l’idée qu’elle reproduise ce que sa mère avait fait et donc de devoir « m’y coller » mais pas ca….), Priver Patafix de son petit ?

Là il faut reconnaitre que rentrent aussi en ligne mes propres projections, Humaines et maternelles, qui ne facilitent rien.
La décision a donc été prise de prendre le petit en charge. Une petite vie s’est déjà arrêtée, et si ca se reproduit je me sentirai terriblement coupable.
J’ai donc réinstallé mon « petit bazar » dans la salle de bains. Les vieux réflexes sont revenus. C’est parti pour 2 mois d’élevage.
La seule différence c’est que Patafix m’a identifiée immédiatement comme sa mère, je l’ai fait naitre, ce qui n’est pas le cas ici mais nous nous apprivoisons mutuellement. Je le rassure, je lui parle, je le réchauffe quand il est hors de la corbeille mais sur moi, je donne du contact, et aujourd’hui il a eu son premier repas.
En bref je me fais à nouveau greffer un poussin sur l’épaule pour les semaines à venir !

J’avais choisi des prénoms quand ils étaient deux. Mais finalement ce poussin s’appellera Patachon, un peu comme nos vies depuis midi.

Quant à ma Patafix adorée, et bien je l’ai isolée pour 2 ou 3 jours. Je descends la consoler et aussi me consoler moi, je crois….
Elle leur parle encore mais si ils étaient morts tous les deux elle ferait de même. Je sais que ca va passer.
Je lui parle comme d’habitude et je la caresse, lui fais ses gratouilles qu’elle adore puis la repose. Nous reprendrons nos bonnes vieilles habitudes dans quelques temps.

En tous cas, si tout se passe bien maintenant pour la suite, ce que j’espère quand même…. je suppose qu’il va y avoir beaucoup de monde sur moi dans quelques temps quand je serai dans mon transat au jardin, Patafix et Patachon !!!

La vie est imprévisible. Est-ce ce qui la rend intéressante…. ????

Patachon 24 H

 

 

 

Petit poussin deviendra grand !

Petit poussin deviendra grand !

Mon poussin va avoir 5 semaines

Mon aventure avec ma boule de plumes continue. (Pour connaitre son histoire, voir articles précédents)

 

mon poussin ♥

Cette expérience amène chaque jour des découvertes, des connaissances, des enrichissements. Et comme tout le monde dans une première tentative, je tâtonne, j’ajuste, je m’adapte.
Je n’avais pas du tout prévu d’être maman poule « en vrai » mais dans un élevage familial, comme ailleurs, on peut aussi être confronté à toutes les farces de la vie.
Comme justement c’est un petit élevage familial, je n’ai pas de couveuse électrique et tout se passe « sous les poules », avec les comportements associés.

Les 2 premières  semaines de mon poussin se sont passées avec des températures extérieures assez fraîches et de la pluie en continu.

Je rappelle que je vis en moyenne montagne et la pluie change radicalement les températures !

Mon Piou étant à l’intérieur, dans sa grande corbeille à linge transformée en nurserie, il n’a pas vraiment senti grand-chose, mais j’ai du vraiment adapter régulièrement les réglages de température, celles de dehors oscillant sans cesse et influant sur l’intérieur, même si nous ne sommes pas en hiver .

L’essentiel a donc été de garantir son confort.

Côté installation :

Improvisation d’une nurserie dans une de mes grandes corbeilles à linge,  le 1er carton étant vite devenu trop petit, et sa lampe chauffante branchée en continu.
Son doudou (une écharpe en polaire) dans lequel il a pu se blottir comme sous les ailes d’une maman poule, boisson dans un petit récipient (attention aux noyades de poussins !!!) et des copeaux de bois (ils tiennent plus chaud et évitent que ce tout petit poussin ait du mal à bouger dedans) très régulièrement changés pour éviter les maladies.

J’ai mis un grillage sur la corbeille pour garantir sa sécurité, les chats de la maison étant très curieux de ce moineau venu leur rendre « si gentiment » visite….
Plus tard le grillage a bloqué son envol hors de la corbeille, pour les mêmes raisons.

Pour les températures il y a plusieurs écoles, on voit souvent une recommandation à 35° (j’ai vu plus..jusqu’à 38° et sur des sites très sérieux) avec une baisse de 3 degrés par semaine. On m’a conseillé 32° j’ai opté pour 32/33 la première semaine. En mettant un carton sur une partie de sa corbeille je lui permets de se mettre plus à l’ombre s’il le souhaite.

Ma lampe n’étant pas réglable par thermostat, il fallait ajuster régulièrement sa hauteur pour concentrer ou non sa puissance de chauffe.

Il faut observer !! Si les poussins évoluent de partout c’est que la température est bonne, s’ils sont groupés (ou posé quand il n’y en a qu’un), sans cesse sous la lampe c’est qu’ils ont froid, et s’ils sont tout le temps éloignés du lieu de chauffe c’est qu’il fait trop chaud. 32/33 degrés lui ont convenu. J’ai baissé chaque semaine comme il se doit.
A partir de 4 semaines,  au vu des températures extérieures, le chauffage n’a plus vraiment eu lieu d’être, même si je le laisse accessible en cas de mauvais temps et chute de température nocturne qui pourrait suivre.

Maintenant,à 5 semaines,  il est de plus en plus emplumé, le chauffage ne sert plus.

Il est seul….
J’ai cherché autour de moi si des poussins du même âge pouvaient être disponibles pour en récupérer 1 ou 2 afin qu’ils soient ensemble. Je sais que les poules sont des animaux supportant très difficilement la solitude et un poussin dans un petit élevage a au moins sa mère pour compagnie. Le mien étant vraiment seul ça me semblait une bonne idée de lui associer une fratrie.
Malheureusement les seules « connaissances de connaissances » qui auraient pu peut-être me dépanner ont à la fois perdu leurs poussins (soit morts dans l’œuf, soit à la naissance), ainsi que la mère morte quelques jours après. Je ne les connais pas personnellement et je n’en sais pas plus…mais au final je trouve que mon expérience est plutôt positive, la mère allant très bien et un poussin étant en vie !!!

Sur les conseils avisés de « ma fournisseuse d’œufs » j’ai rajouté un miroir dans la corbeille, sentant qu’il s’ennuyait vraiment. Dès la mise en place il s’est apaisé ; ils étaient deux !
Il a donc beaucoup parlé à ce congénère et s’endort encore régulièrement contre cette image.

Si le miroir est une aide pour les poussins solitaires, il est à éviter sans nul doute pour les adultes qui voient là un nouveau membre du poulailler à qui montrer quelle est la hiérarchie.
Les attaques du miroir amèneront donc un stress et des blessures inutiles.
Si la poule est seule, (je rappelle que ce sont des animaux grégaires), lui fournir une copine sera la meilleure solution. 

Pour l’alimentation je suis passée aux « grains poussins 1er âge » dès que son bec a pu les avaler. J’ai maintenu les pâtées plusieurs fois dans la journée, les grains étant un complément dans un premier temps et un apprentissage. Comme vu dans le précédent article, les poussins agissent aussi par mimétisme, de fait je lui ai montré comment se nourrir à son 1er repas.

Concernant les grains, pour ma part je n’achète pas de « semoulette ». Je n’y tiens pas, beaucoup de choses étant introduites dedans, tout comme pour la majorité des granulés adultes.
Ici, c’est grains variés de céréales diverses, vendues concassées en fonction de leur taille.
Quant à la boisson, les tous premiers jours j’ai aidé avec une seringue en déposant une goutte devant son bec, sur mon doigt. Ensuite il a bu seul, la preuve étant le niveau de son petit abreuvoir baissant en dehors de l’évaporation liée à la lampe.

A 2 semaines le grain est venu de façon plus régulière avec un peu de terre ou de sable pour les petits graviers indispensables à la digestion (s’il avait été dehors il aurait trouvé ces choses sur son parcours, mais je rappelle qu’il ne sortait pas encore, vu les pluies diluviennes) et je donnais encore les pâtées 3 fois par jour car elles apportaient des compléments nutritifs importants à ce poussin en pleine croissance.

Aujourd’hui les grains sont disponibles à volonté et la pâtée est proposée 2 fois par jour, matin et soir.
Tout est encore écrasé à la fourchette, plus ou moins grossièrement au fur et à mesure qu’il grandit. La recette miracle n’existe pas, chacun a la sienne, mais j’essaie d’être au plus près des besoins de base.

c’est bien bon !

Ma recette de pâtée, de base :

Protéines avec un jaune d’œuf cuit dur ou un peu de thon en boite, sardines en boite, ou petits morceaux de fromage
Coquille de l’œuf réduite en presque poudre pour le calcium
Pomme de terre cuite écrasée ou semoule cuite, ou riz cuit écrasé
Un peu de levure de bière pour les vitamines et minéraux
Un peu d’orties séchées ou salade hachée tant qu’il ne sortait pas

liste non exhaustive ! Des petits plus en fonction des jours. 

Pour la boisson il se débrouille, je ne le vois pas forcément boire mais il n’est pas déshydraté donc il gère. L’eau est vérifiée et changée quotidiennement, récipient lavé.

  • Je donne 1 goutte d’EPP (extrait de pépins de pamplemousse) par jour pour les propriétés  que ca apporte, vitamines, renfort des défenses naturelles, etc.

J’ai commencé les sorties depuis un peu plus de deux semaines, quand la pluie a enfin cessé et la température remonté.
Il était, au début,  dans une petite mue posée sur le sol dans un espace sécurisé. Le premier jour a été  une grande nouveauté pour lui et les pattes dans l’herbe une surprise. Au bout de 10 mn il y en avait assez et il est retourné avec plaisir dans sa corbeille. Chaque jour les séjours sont augmentés.
Les anciennes ont commencé à venir observer ce petit nouveau, l’œil curieux ou courroucé pour certaines. En tous cas Pantoufle fait de longs séjours devant la cage peut-être enfin heureux d’avoir trouvé plus petit que lui ???

Pantoufle découvre mon « piou » qui sort pour la 1ere fois

Pour l’habituer aux différents contacts sous les pattes,  j’ai changé la litière de sa nurserie en mélangeant d’abord copeaux et foin, pour la transition, puis maintenant foin car c’est ce qu’il aura plus tard au poulailler.
Pour diverses raisons je préfère le foin à la paille ou aux copeaux, là aussi chacun aura sa façon de voir, les arguments se valent sans doute.

Ca a été positif car les séjours suivants dans l’herbe ont été moins angoissants.
Au 5e jour il a pu rester 2 h dehors dans son petit enclos, et seul.
Seul…..c’est à dire sans moi, car dès que je ne suis plus dans son champ de vision,  dans des situations nouvelles, on l’entend piailler comme si on l’égorgeait !
Aujourd’hui il est dans la grande mue, donc toujours sécurisé, où il passe ses journées dans l’herbe, à vivre ses débuts de cocotte au petit poulailler. Le soir, tant que les plumes ne sont pas complètement là, il réintègre sa corbeille pour un repos bienvenu après des journées à arpenter, à gratter, à découvrir.

On s’oriente vers un plumage coucou dans les tons gris foncé, gris clair et bleu. Les plumes aux pattes sont majestueuses.

Patafix vu de dos. 4 semaines. C’est quelque chose !!!

 

Et oui….je suis « sa maman ».

Il le voit comme ça. Son repère, sa protection….

Comme il est toujours collé à moi, j’ai décidé de le nommer « Patafix » je rajouterai un « e » si c’est une fille.
Comme cette pâte éponyme, il colle mais est repositionnable à volonté !!!

Je le pose parfois au sol pour qu’il marche dans la maison mais pas en continu, j’ai trop peur qu’il se blesse ou que par accident ce soit moi qui le blesse…. donc quand je le fais je suis très vigilante.
De plus l’organisation demandée est extrême entre les 2 matous qui aujourd’hui feignent l’indifférence, (j’ai bien dit feignent…) et les chiens de la famille qui viennent régulièrement en garde chez moi en cette saison de vacances, et pas forcément habitués à un contact quotidien avec des poules.

Une émotion, une étrange impression
Régulièrement je fais du lien avec cette petite boule de duvet. interactions indispensables pour lui, éducation, câlins…plaisir de l’un et aussi plaisir de l’autre.
Je prends des moments rien que pour lui, pour nous.
Il me fait rire, m’apprend beaucoup.
Il y a quelque chose de magique dans cette petite vie que j’aide à grandir. Le sentir, si léger, si petit, si fragile et pourtant si costaud, a quelque chose d’émouvant. Je découvre ses besoins, ses instincts, ses petites exigences aussi. Je m’adapte et je réagis en fonction. Ne pas céder à tout, le protéger en le menant à son autonomie auprès des autres cocottes du petit poulailler, qu’il soit heureux.
Et ne pas m’empêcher de l’aimer. Si toutes mes cocottes ont un quelque chose qui m’attendrit, m’amuse, ou parfois m’exaspère, qui fait leur différence et les rend attachantes, lui sera particulier je le sais.

moments de câlins avec Patafix 2 semaines.

Coq ou poule, je ne sais pas encore ce qu’il est, il faut un peu de temps pour ca (même si j’ai un petit doute aujourd’hui). Et si les dés sont déjà jetés je croise quand même les doigts pour qu’il soit une cocotte. On verra !!!

Je ne regrette rien dans cette expérience, je suis heureuse d’avoir eu ce réflexe de sauvetage. Je me sens en harmonie avec ma place humaine dans la nature, celle qui fait de nous ce que nous oublions souvent : un animal parmi les autres et rien de plus. C’est ce « rien de plus » qui c’est sacrément bon quand on s’en souvient.
Ce petit machin tout duveteux me met en lien avec mes racines profondes. 

 

 

Une nouvelle expérience !!!! (Et si on couvait ? 2e partie)

Une nouvelle expérience !!!!  (Et si on couvait ? 2e partie)

Et encore une fois la nature a décidé les choses !

Le matin du 3 juin je suis descendue voir où en étaient les naissances. Quelle joie et émotion, je sais, de découvrir des pioupious sous les ailes maternelles.

En arrivant devant Pacotille toujours couchée sur ses œufs, une fraction de secondes j’ai trouvé que quelque chose clochait dans le décor. Le temps de comprendre que c’était le corps d’un poussin fraîchement tué à côté d’elle.

Que s’était-il passé ??? Elle semblait calme sur ses œufs restants et les autres poules ne pouvaient pas atteindre le nid sécurisé. Non….elle n’y était pour rien….? Angoisse, et un peu de stupéfaction car je n’ai jamais vécu ca toutes ces années avec mes différents poulaillers. Les mères dont certaines plus ou moins attentives à leurs poussins n’ont jamais été agressives.

Je soulève Pacotille pour voir ce qu’il en est. L’œuf avec le trou hier soir n’a pas bougé, l’ouverture est à peine plus grosse. Je l’agrandis donc un peu avec une pince à épiler, pour voir si le poussin est toujours en vie, ce qui est le cas,  et je le repose. Pacotille se recale dessus. Non…pas possible…..elle n’y est pour rien…..
Au moment où il recommence à piailler dans sa coquille je vois ma poule se ruer dessus et de toutes ses forces essayer d’exploser la coquille….pour le tuer. Coups de bec frénétiques sur cette coquille à peine percée.
Je ne sais pas pourquoi, mais y a t’il une vraie explication ? Il en va des animaux comme des humains avec ce qu’on appelle à tort ou à raison « l’instinct » maternel. Tout le monde n’est pas livré avec.

Ni une ni deux, je la sors de là en criant autant l’une que l’autre, récupère les œufs restants pour les sauver de sa fureur et retourne à la maison avec mon nid. L’œuf percé émet des braillements.

Là 2 choix s’offrent à moi :

1 – Faire comme si de rien n’était laisser faire la nature et donc mourir ce poussin dans l’œuf, ce qui serait pratique vu que la mère ne sera pas dans son histoire.
2 – Donner une chance à cette vie.
A chacun sa façon de voir et gérer les choses…. Je décide d’aider le poussin à naître en agrandissant vraiment le trou de la coquille.
Les autres œufs eux ne donneront rien, le développement s’est arrête avant le terme.

le petit dans son œuf

J’enlève donc délicatement la coquille, qui part en morceaux, sur une surface vaguement inférieure à la moitié. Il reste la membrane encore bien collée au poussin qui bouge un peu derrière. Il est fatigué mais en vie. Avec un coton imbibé d’eau tiède je décolle millimètre par millimètre la membrane pour éviter les saignements.

Arrivée à ce stade je vois une patte arrière qui sort de l’œuf, il va naître.
Je le repose alors dans son nid, couvert d’une bouillotte en attendant de trouver un carton propre dans l’urgence.

A moitié sorti de l’œuf, il se repose. Le plus dur est fait.

Mon pioupiou rescapé se repose en séchant. Quant à moi, je panique un peu et me demande dans quoi je suis encore allée me fourrer….
Et pour parfaire la matinée, dans un quart d’heure j’attaque mon télétravail. Heureusement d’ailleurs car si j’avais dû m’absenter ca aurait été vraiment « galère » n’ayant pas encore de lampe chauffante. Bon ce soir acheter une lampe !

En attendant je vais refaire des bouillottes toutes les 2 heures jusqu’au soir, le tout en étant présente aussi pour répondre aux demandes du boulot. Chouette !!!!

Je la voyais pas comme ca moi cette couvaison !!!!
Une nouvelle expérience dans mes aventures « poulesques « .
Mais ainsi va la vie, on ne maîtrise pas tous les paramètres dans le vivant. Et quand on a des animaux on doit s’attendre à des surprises ! 2020 sera vraiment particulière…

En fin de journée je file acheter ma lampe et je prépare le futur nid de ma boule de duvet. Je le place dans la salle de bains, seule pièce qui peut se fermer hermétiquement et c’est important quand on a des chats !!! Oui mes 2 matous écoutent les piaillements avec une curiosité teintée de gourmandise. Il va falloir être très vigilante.
Il me faut aussi quelques heures pour régler la bonne distance entre la lampe et le nid pour atteindre la température idéale de 35/36° pour certains conseils, 32° pour d’autres dont je vais rapidement me rapprocher en réglant à 33°, un bon compromis.

Le soir, le poussin toujours dans son carton provisoire, piaille bien. ça n’arrête pas. Je le prends sur moi régulièrement ça le calme un peu mais sans plus.
Je me lance alors dans une fabrication de pâtée, çà j’ai l’habitude et prépare un mélange à base de jaune d’œuf, de semoule cuite et j’humidifie.
Je l’enrichirai d’autres ingrédients plus tard.
Pour avoir vu les mères poules donner l’exemple aux petits qui agissent par mimétisme, je montre moi aussi comment manger..et ça marche ! Mon piou intègre la leçon !!!

 

Le repas achevé le « bout d’affaire » est calmé, et lui comme moi allons dormir, chacun dans son nid.
Quelle journée !!!

J’avoue que le lendemain matin j’avais une appréhension en ouvrant la porte de la salle de bain. Avait-il survécu ? Chaque jour qui passe est une victoire et là il n’y a même pas encore un jour. Soulagement quand je vois mon poussin bien en forme dans son nid.
Pendant que je me prépare pour aller physiquement au travail cette fois, il se réveille, piaille, raconte des tonnes de choses ♪♫♪

Je prends un moment pour aller voir les grandes et m’occuper de lui avant de partir pour la journée. Angoisse encore au retour en me demandant s’il aura aussi survécu à cette journée, seul. Mais mon poussin a envie de vivre et je le retrouve en forme encore une fois.
Petits repas et câlins pour la socialisation nous font nous rencontrer chaque jour un peu plus.
J’ai été clairement identifiée comme sa « maman » poule. Il passe du temps avec moi et sur moi !!!

Beaucoup de repos aussi pour ce petit qui en a bien besoin. Et là majoritairement je tiens à ce que ce soit sous sa lampe et tranquille.

il dort, dans son nid, sous la lampe au chaud, et s’est glissé          dans une écharpe, comme sous les ailes d’une maman poule.

 

Sa curiosité le pousse maintenant, (déjà !), à explorer les environs proches de moi quand je m’installe avec lui, bureau, canapé etc. et il est rapide l’animal !!!!!
D’ailleurs il m’a aidé à écrire cet article le concernant en contrôlant que je ne disais pas de bêtises !!!

contrôle des écrits !