Patafix : 2 mois et 1 semaine

Patafix : 2 mois et 1 semaine

Le temps passe et mon piou grandit.

Patafix : 2 mois

Après avoir observé depuis le début les comportements (pour le coup je suis assez fière de mon instinct qui me faisait penser plus à une cocotte qu’un coquelet) puis vérifié divers signes distinctifs au fil de la mise en place du plumage et autres permettant la différentiation sexuelle,   il s’avère que Patafix est bien une cocotte.
J’en suis d’autant plus réjouie que, comme je l’ai déjà dit, je ne souhaitais pas de coq.
Pantoufle est une exception car il est arrivé « masqué » (voir article) et reste car il est tranquille et gentil.
Evidemment… pour Patafix j’aurais fait un parquet à part s’il avait fallu, ne voulant pas m’en séparer, mon lien à cette bestiole à plumes étant particulier. Mais là, la question ne se pose plus et c’est tant mieux !!!

Depuis qu’elle a 3 semaines, des séjours ponctuels dans les mues, la petite d’abord puis la grande, se sont transformés en séjours journaliers. Je la descends le matin, et la remonte encore le soir.
Je suis peut-être pointilleuse, mais elle n’avait pas de poule  sous laquelle dormir et je souhaite une protection aussi la nuit, où, même si le poulailler est sécurisé, j’ai préféré mettre toutes les chances de son côté.

Ici aussi la canicule a sévi, et l’herbe bien verte s’est raréfiée.
Le secteur où a été posé sa mue est donc celui qui est le plus rapidement à l’ombre l’après-midi. J’y ai rajouté des zones d’ombrage avec des toiles, et des arbustes sont tout contre ce qui apporte de la fraîcheur.

J’ai régulièrement déplacé cet enclos dans le périmètre pour qu’elle ait d’autres espaces à explorer, tout en restant le plus à l’ombre. A boire bien sûr !!! A manger aussi, et un lieu où se protéger de la pluie….quand il y en a !!!

Petit à petit, les anciennes se sont habituées à cette présence et les passages autour de  l’enclos se font plus longs et moins curieux. Tout le monde vient régulièrement devant, en groupe ou seul, passe un moment, observe, caquette, repart puis revient.

Pantoufle reste le plus souvent dans le coin. Tout énamouré on dirait… J’imagine qu’il a hâte que cette nouvelle petite cocotte, enfin plus petite que lui….  l’accompagne.
Il va être surpris dans quelques temps…!!! Le papa de Patafix étant un Brahma, sa copine va sans doute être bien plus grande qu’il ne l’imagine, mais ca ne l’empêchera pas  d’être sa copine !

Du Brahma elle a aussi la tête, si typique, de rapace et que j’adore. Quand on sait que ces poules sont majoritairement d’une extrême gentillesse on se dit que l’apparence est vraiment trompeuse.
Chez Patafix il reste encore des bouts de duvet qui chaque jour s’effacent pour laisser place aux plumes.
Le plumage aux pattes a la même abondance que chez sa lignée paternelle. Papa étant couleur Splash et maman couleur Coucou on a un beau plumage de tous les tons de gris allant jusqu’au bleu par endroits.

 

Les soirs je reste un petit temps dehors  » à la fraîche »  comme j’aime le faire depuis toujours, et j’en profite pour la prendre avec moi.
Instants privilégiés où les câlins sont un délice. On aime ce moment toutes les deux.
Tout ca est insolite donc surprenant, voire bouleversant car elle me ramène à mon humanité « de base ». On m’avait prévenue… j’ai vu !!
Ce truc en plumes m’apporte un vrai bonheur !

Nos moments de méditation le soir…

Depuis quelques soirs je la mets par terre, quand les grandes commencent à rentrer pour la nuit,  pour qu’elle gambade un peu et elle apprécie !!! Je la trouve même plutôt intrépide….
A la tombée de la nuit, allez hop, dodo !!!! Elle dans sa caisse…. et moi dans la mienne !!

Ce matin, en la descendant de la maison, comme d’habitude perchée sur mes épaules, voilà qu’elle s’envole en pleine distribution de friandises aux anciennes et atterrit en plein milieu du groupe, on ne peut pas faire plus au milieu.

Alors là, ca passe ou ca casse…les poules hiérarchisent sans états d’âmes l’accès à la nourriture….

Je me tiens prête à venir à son secours persuadée que les ronchons du groupe vont lui « faire sa fête ».
Et….. même pas !!! Elle chipe les vers sous le bec des  harpies, et personne ne dit rien !!!! Et ben…… je suis impressionnée, par son toupet, par leur « fair-play » aussi, et je contemple avec bonheur et fierté cette première mise en présence.
Au final, Escampette lui met un petit coup de bec histoire de quand même « caler un peu les affaires », mais vraiment par principe.
Mon effrontée reste surprise, (quoi ???!!!  Je ne peux pas faire tout ce que je veux avec vous ??? ) mais il faudra qu’elle s’habitue !!

Premier essai réussi !!! Je récupère ma boule de plumes et la remets dans son enclos. Je préfère être là au début.
Et je me méfie aussi terriblement des prédateurs aériens. Hier j’ai vu un grand groupe de corbeaux (ou corneilles) survoler le secteur, et même s’ils semblaient en partance pour ailleurs et volaient très haut, un « petit encas » en cours de route est peut-être non négligeable, sa taille étant encore à leur goût.

Des séjours réguliers, sous surveillance, se font au milieu des copines. Tout se passe bien.

 

(ici avec Escampette)

Ma poulette grandit, son accès à l’autonomie se confirme.

D’autres caps vers cette nouvelle vie pour elle, de cocotte au petit poulailler, ce qui a toujours été le but de cette aventure, se dessinent et vont bientôt arriver.  

Histoire à suivre !!!

 

Le 1er mois des poussins

Le 1er mois des poussins

Ce 21 Avril les poussins d’Eulalie ont 1 mois !

 » Oh 1 mois, déjà !!!! comme ça passe viiite  » « faudrait que ca reste toujours tout petit… » etc.
Il semble donc que tous les poncifs humains s’appliquent aussi aux poussins !
Mais en 1 mois il s’en est passé des choses !!!

On est passés de – 7° extérieurs à leur naissance à +28 aujourd’hui…. (une certaine résistance est vraiment nécessaire aux poussins comme aux humains d’ailleurs). Les premiers jours, Eulalie a surtout fait office de couette pour tenir chaud à ses petits entre 2 déplacements pour que tout ce petit monde se nourrisse.

Eulalie montre aux petits comment manger.Jour 1

Depuis le 1er jour, je fabrique des pâtées améliorées pour eux et leur mère. Des grains concassés sont aussi à disposition.
J’ai évité la « semoulette », grains broyés vendus exprès pour les poussins, contenant des substances comme les cendres que l’on trouve aussi, malheureusement, dans les croquettes pour chats ou chiens, les avis concernant la qualité de cette alimentation n’étant pas très positifs sur la durée de vie des futures poules.
L’eau est à volonté bien sûr, mais dans un petit abreuvoir où les poussins n’iront pas sans pouvoir en sortir facilement. Pour un poussin, qui ne sait pas nager, les récipients d’eau sont rapidement des piscines olympiques donc attention !!

Pollen met les pieds dans le plat Jour 10

Au bout de quelques jours des petites plumes ont fait leur apparition, sur les ailes pour commencer. Aujourd’hui on en est à de jolies ailes emplumées, des pattes avec des plumes, et le reste tout en duvet, ce qui donne un style « faut dire ».
Partant de leurs couleurs, et aidée par des proches, j’ai retenu 2 noms : Pollen pour le poussin fauve et Nuage pour celui bleu/gris. Ils ont aussi l’avantage d’être un peu mixte ce qui sera pratique quand leur sexe sera vérifié. En fait, à quelques races près dont le plumage est différent dès la naissance, « sexer » un poussin est un travail d’expert et je ne suis pas un Maître Japonnais (qui excellent dans ce domaine).
Je commence à avoir des idées en les observant avec attention dans leurs comportements et un peu dans le plumage, mais ça reste encore une supposition.
Le sexe sera certain dans 2 mois quand les plumes donneront vraiment une idée de qui est quoi.

 

Nuage

 

Des petites sorties sous surveillance ont eu lieu, régulièrement. Çà m’a permis de voir un peu le comportement de cette maman poule, en extérieur.
En fait Eulalie a un immense problème…..elle est trop gentille !!!!
Si une autre de ses copines de chambrée vient faire régner l’ordre à coups de becs sur les poussins, qui même s’ils ne sont « que » hiérarchiques sont quand même  des coups de becs, ben…. Eulalie répond à peine, considérant sans doute sa propre hiérarchie. Elle ne répond qu’à celles qui lui sont inférieures, autant dire que ça ne se bouscule pas…. !!!!

Après observation, Eulalie est une mère très gentille avec ses petits, elle leur montre les choses à faire (les poussins apprennent par mimétisme), celles à manger et comment s’y prendre, comment boire, comment gratter, bref tout ce qui fait le bonheur d’une vie de poulette, elle leur tient chaud, leur parle beaucoup, les rassure aussi quand ils braillent (oui, je dis bien « braillent ») de détresse parce qu’elle a disparu de leur champ visuel, elle accourt à leurs appels, MAIS elle a du mal à les défendre face à ses congénères, et leur laisse un peu trop de « champ libre » quand elle est affairée quelque part et là : ils sont vulnérables.
Par contre le chat, lui,  est maintenu à distance depuis le début, des coups de bec bien sentis lui ont fait comprendre qu’il devait agrandir son cercle de passage quand il allait dans le jardin. Elle n’a pas hésité à lui « voler dans les plumes » sans qu’il comprenne d’ailleurs vraiment pourquoi.
Eulalie n’a pas peur du chat. Le chat a peur d’Eulalie. C’est déjà ça.

J’ai eu autrefois une mère poule qui se transformait en furie ébouriffée dès qu’un signe d’agression , même tout petit-petit, avait lieu envers ses poussins. De fait, la gestion des dangers était facilitée.

Donc partant de ces observations j’ai dû adapter la prise en charge des poussins sur l’extérieur, si je voulais que ce petit monde profite, en famille, de la joie d’être dehors.
Ayant pour ambition de voir ces 2 boules de plumes devenir de beaux et grands coqs et/ou poules, il a fallu organiser les journées en plein air !
Quand je suis là, la petite famille sort dans l’enclos extérieur attenant au poulailler, séparée des autres qui sont en liberté dans le terrain et peuvent quand même s’habituer en les voyant, à ces « petits nouveaux », mais avec de l’espace aussi pour faire des expériences rigolotes : courir après les 1ers papillons en balade, gober des mouches, faire la sieste calés dans des petits trous du mur (où ces futurs Brahma gigantesques auront, plus tard, du mal à poser une patte), tirer sur les pétales d’un pissenlit, arriver en courant dans les pattes de maman qui a trouvé un trésor culinaire et les appelle. Bref, plein de choses passionnantes mais épuisantes qui font que le soir tout le monde dort très très vite.

Quand je suis absente, et bien c’est dans une grande cage sur l’herbe que la « Eulalie’s family » passe sa journée, à l’abri des prédateurs verticaux et horizontaux, mais en plein air.
Pour les faire rentrer sans les stresser, la technique infaillible c’est de poser à manger dedans. Eulalie les y emmène directement ! Idem le soir pour rentrer dormir dans le petit poulailler.
Cette cage de 4m2, achetée pour l’occasion, pourra servir ultérieurement pour d’autres choses comme, entre autre,  protéger une poule en convalescence sur l’extérieur, donc pas un investissement inutile.
Elle est sans fond, ce qui évite les blessures et permet de gratter la terre, grillagée sur les côtés et le dessus, avec ouvertures sur le dessus et sur 2 côtés pour attraper plus facilement les animaux. Elle se déplace facilement et permet donc de faire des rotations dans le jardin pour ne pas abîmer l’herbe. Je la fixe au sol avec des piquets (sardines) de camping pour plus de sécurité même si je le rappelle, le risque zéro n’existe pas.

Je veille donc autant que possible à la sécurité, et Eulalie fait le reste.

J’essaie aussi d’apprivoiser un peu ces 2 pioupious. Leur montrer que dans mes mains, la finalité ne sera pas dangereuse. Plus facile avec Pollen qu’avec Nuage ; il faut donc de la patience et du temps !

Pollen

Voilà donc le bilan de ce premier mois. Un peu plus de travail certes, mais quel bonheur de les observer, voir comment ils apprennent et reproduisent, leur relation avec leur mère, est un temps de plaisir. Ils vont continuer de grandir, et d’ici plusieurs semaines, fin de printemps je pense, seront assez forts pour affronter l’extérieur.                  Comme maman Eulalie à son arrivée !