L’hiver

Le froid arrive. Ici la neige commence à pointer le bout de son nez, tout doucement, avec quelques flocons matinaux qui fondent la journée, des brouillards givrants parfois, mais histoire de bien rappeler qu’on y est…. l’hiver arrive !!!

Mes boules de plumes affrontent les intempéries sans trop de soucis mais l’hiver, ce n’est clairement pas “leur truc”.
D’abord, on ne peut pas gratter la terre qui est gelée. Les escargots, petits vers, limaces sont tous au chaud enfouis dedans et profondément.  Les moucherons, papillons et autres petits délices ont disparu purement et simplement. L’herbe n’est pas au mieux de sa forme. Le sol est froid sous les pattes, ah pis on est à peine levées qu’il faut retourner se coucher….pffff non l’hiver c’est pas rigolo.

Comment les aider à passer cette saison ?

Vérifier la boisson.

L’eau gèle et les poules boivent beaucoup même en hiver. Leur bec ne leur permet pas de briser la glace qui se forme sur l’eau. Il faut donc penser à vérifier les abreuvoirs régulièrement et changer l’eau pour qu’elles en aient toujours à disposition, et propre.
Je “tourne” avec 2 abreuvoirs. Un que je mets le matin avec de l’eau non gelée, et un que je pose en fin de journée avant le coucher. Celui qui ne sert pas est stocké dans une pièce “hors gel” permettant à la glace de fondre pendant ce temps.
Il existe aussi des plaques chauffantes pour maintenir les abreuvoirs “hors gel”.

Enrichir l’alimentation.

Lutter contre le froid demande de l’énergie. Il faut donc améliorer le quotidien avec une nourriture plus riche en calories et protéines. (Voir alimentation et Mue). Comme elles ont la crête un peu en berne, ça leur remontera aussi le moral d’avoir de bons petits repas gourmands !

Une gamelle de riz complet…ca réchauffe !!!!
Un poulailler bien sec et sain !

Comme toujours, éviter l’humidité dans le poulailler, encore plus en cette saison. Pas de courants d’air non plus, surtout à hauteur de crêtes, elles craignent au plus haut point les courants d’air….et ils sont, tout comme l’humidité, vecteurs de maladies pour nos emplumées. Par contre laisser une aération en hauteur, loin des crêtes ! A défaut, laisser le poulailler complètement ouvert en journée, l’air vicié est vecteur de maladies et maintient l’humidité ambiante.

Le poulailler sera en cette période leur lieu de refuge en cas d’intempérie, le froid sec ne les empêchera pas de se promener, la neige au sol non plus bien que la majorité de mes emplumées ne l’apprécie pas, mais celle qui tombe, le vent froid, ou la pluie glacée les feront vraiment hésiter à pointer le bout du bec dehors. On les verra alors blotties les unes contre les autres au sol en attendant que “ça passe”, ou sur les perchoirs, le regard perdu dans le lointain, en pleine méditation sur “les joies d’une vie de poule en montagne”.
Il est donc important de bien couvrir le sol du poulailler en ajoutant de la paille bien épaisse, afin que ces dames puissent avoir chaud aux pattes pendant leurs périodes de replis stratégiques.

Pour ceux qui mettent du chauffage dans les poulaillers, c’est un choix, je ne jugerai pas. Parfois on veut le meilleur pour nos animaux mais ce n’est pas toujours judicieux de mon point de vue. Le mieux pour nous n’est pas forcément le mieux pour eux.
Un poulailler sec et sain est suffisant pour nos boules de plumes. Nous ne sommes pas dans des pays aux froids extrêmes et les volailles ont toujours connu depuis des siècles des hivers bien plus rigoureux. Le chauffage n’habitue pas leur organisme à lutter et à s’auto-protéger. Elles se tiennent chaud, et leur immunité est renforcée par un milieu de vie plus sain.

Les extrémités….ça gèle !!!

N’ayant pas de sang d’ours polaire dans les veines, les extrémités de nos poules peuvent geler quand il fait très froid. Tout comme pour nous, (pieds, mains, nez).
Crêtes et barbillons sont donc exposés à ce risque chez nos cocottes. Et tout comme pour nous, c’est affreusement douloureux et peut finir par une amputation, ça peut déclencher une infection et ça a des effets sur la santé au quotidien par la suite.

Crêtes et barbillons peuvent geler….

Il m’arrive donc régulièrement, en prévision de nuits très froides (ici les nuits peuvent aller ponctuellement jusqu’à -20° voir encore moins, et régulièrement nous avons 1 ou 2 semaines consécutives à -13/-15°) , de passer le soir  au poulailler au moment du coucher et déposer sur la crête de chacune, et sur quelques barbillons, de la vaseline ou des crèmes homéopathiques très grasses. Une bonne couche permet de tenir jusqu’au lendemain soir sans problème.

Les œufs peuvent geler.

En hiver il faut ramasser les œufs très régulièrement en leur évitant un séjour trop long dans des températures négatives. En effet, ils peuvent figer et faire éclater la coquille ou la fêler. C’est dommage !!

Les poules ralentissent énormément leur ponte en hiver, voire la stoppent pendant cette période. Les Brahmas, entre autres races concernées, sont réputées être des pondeuses d’hiver.
Et en plus, dans mon petit poulailler, leur doudoune de plumes est très prisée par leur copines au moment du coucher où tout le monde apprécie de se blottir contre elles, bien au chaud pour la nuit, bien calé contre ces grosses couettes douces et duveteuses qui feraient pâlir de jalousie même celles les plus chaudes qu’on trouve dans le “petit magasin” suédois !

Nougatine, jolie et gentille couette