Petit poussin deviendra grand !

Petit poussin deviendra grand !

Mon poussin va avoir 5 semaines

Mon aventure avec ma boule de plumes continue. (Pour connaitre son histoire, voir articles précédents)

 

mon poussin ♥

Cette expérience amène chaque jour des découvertes, des connaissances, des enrichissements. Et comme tout le monde dans une première tentative, je tâtonne, j’ajuste, je m’adapte.
Je n’avais pas du tout prévu d’être maman poule “en vrai” mais dans un élevage familial, comme ailleurs, on peut aussi être confronté à toutes les farces de la vie.
Comme justement c’est un petit élevage familial, je n’ai pas de couveuse électrique et tout se passe “sous les poules”, avec les comportements associés.

Les 2 premières  semaines de mon poussin se sont passées avec des températures extérieures assez fraîches et de la pluie en continu.

Je rappelle que je vis en moyenne montagne et la pluie change radicalement les températures !

Mon Piou étant à l’intérieur, dans sa grande corbeille à linge transformée en nurserie, il n’a pas vraiment senti grand-chose, mais j’ai du vraiment adapter régulièrement les réglages de température, celles de dehors oscillant sans cesse et influant sur l’intérieur, même si nous ne sommes pas en hiver .

L’essentiel a donc été de garantir son confort.

Côté installation :

Improvisation d’une nurserie dans une de mes grandes corbeilles à linge,  le 1er carton étant vite devenu trop petit, et sa lampe chauffante branchée en continu.
Son doudou (une écharpe en polaire) dans lequel il a pu se blottir comme sous les ailes d’une maman poule, boisson dans un petit récipient (attention aux noyades de poussins !!!) et des copeaux de bois (ils tiennent plus chaud et évitent que ce tout petit poussin ait du mal à bouger dedans) très régulièrement changés pour éviter les maladies.

J’ai mis un grillage sur la corbeille pour garantir sa sécurité, les chats de la maison étant très curieux de ce moineau venu leur rendre “si gentiment” visite….
Plus tard le grillage a bloqué son envol hors de la corbeille, pour les mêmes raisons.

Pour les températures il y a plusieurs écoles, on voit souvent une recommandation à 35° (j’ai vu plus..jusqu’à 38° et sur des sites très sérieux) avec une baisse de 3 degrés par semaine. On m’a conseillé 32° j’ai opté pour 32/33 la première semaine. En mettant un carton sur une partie de sa corbeille je lui permets de se mettre plus à l’ombre s’il le souhaite.

Ma lampe n’étant pas réglable par thermostat, il fallait ajuster régulièrement sa hauteur pour concentrer ou non sa puissance de chauffe.

Il faut observer !! Si les poussins évoluent de partout c’est que la température est bonne, s’ils sont groupés (ou posé quand il n’y en a qu’un), sans cesse sous la lampe c’est qu’ils ont froid, et s’ils sont tout le temps éloignés du lieu de chauffe c’est qu’il fait trop chaud. 32/33 degrés lui ont convenu. J’ai baissé chaque semaine comme il se doit.
A partir de 4 semaines,  au vu des températures extérieures, le chauffage n’a plus vraiment eu lieu d’être, même si je le laisse accessible en cas de mauvais temps et chute de température nocturne qui pourrait suivre.

Maintenant,à 5 semaines,  il est de plus en plus emplumé, le chauffage ne sert plus.

Il est seul….
J’ai cherché autour de moi si des poussins du même âge pouvaient être disponibles pour en récupérer 1 ou 2 afin qu’ils soient ensemble. Je sais que les poules sont des animaux supportant très difficilement la solitude et un poussin dans un petit élevage a au moins sa mère pour compagnie. Le mien étant vraiment seul ça me semblait une bonne idée de lui associer une fratrie.
Malheureusement les seules “connaissances de connaissances” qui auraient pu peut-être me dépanner ont à la fois perdu leurs poussins (soit morts dans l’œuf, soit à la naissance), ainsi que la mère morte quelques jours après. Je ne les connais pas personnellement et je n’en sais pas plus…mais au final je trouve que mon expérience est plutôt positive, la mère allant très bien et un poussin étant en vie !!!

Sur les conseils avisés de “ma fournisseuse d’œufs” j’ai rajouté un miroir dans la corbeille, sentant qu’il s’ennuyait vraiment. Dès la mise en place il s’est apaisé ; ils étaient deux !
Il a donc beaucoup parlé à ce congénère et s’endort encore régulièrement contre cette image.

Si le miroir est une aide pour les poussins solitaires, il est à éviter sans nul doute pour les adultes qui voient là un nouveau membre du poulailler à qui montrer quelle est la hiérarchie.
Les attaques du miroir amèneront donc un stress et des blessures inutiles.
Si la poule est seule, (je rappelle que ce sont des animaux grégaires), lui fournir une copine sera la meilleure solution. 

Pour l’alimentation je suis passée aux “grains poussins 1er âge” dès que son bec a pu les avaler. J’ai maintenu les pâtées plusieurs fois dans la journée, les grains étant un complément dans un premier temps et un apprentissage. Comme vu dans le précédent article, les poussins agissent aussi par mimétisme, de fait je lui ai montré comment se nourrir à son 1er repas.

Concernant les grains, pour ma part je n’achète pas de “semoulette”. Je n’y tiens pas, beaucoup de choses étant introduites dedans, tout comme pour la majorité des granulés adultes.
Ici, c’est grains variés de céréales diverses, vendues concassées en fonction de leur taille.
Quant à la boisson, les tous premiers jours j’ai aidé avec une seringue en déposant une goutte devant son bec, sur mon doigt. Ensuite il a bu seul, la preuve étant le niveau de son petit abreuvoir baissant en dehors de l’évaporation liée à la lampe.

A 2 semaines le grain est venu de façon plus régulière avec un peu de terre ou de sable pour les petits graviers indispensables à la digestion (s’il avait été dehors il aurait trouvé ces choses sur son parcours, mais je rappelle qu’il ne sortait pas encore, vu les pluies diluviennes) et je donnais encore les pâtées 3 fois par jour car elles apportaient des compléments nutritifs importants à ce poussin en pleine croissance.

Aujourd’hui les grains sont disponibles à volonté et la pâtée est proposée 2 fois par jour, matin et soir.
Tout est encore écrasé à la fourchette, plus ou moins grossièrement au fur et à mesure qu’il grandit. La recette miracle n’existe pas, chacun a la sienne, mais j’essaie d’être au plus près des besoins de base.

c’est bien bon !

Ma recette de pâtée, de base :

Protéines avec un jaune d’œuf cuit dur ou un peu de thon en boite, sardines en boite, ou petits morceaux de fromage
Coquille de l’œuf réduite en presque poudre pour le calcium
Pomme de terre cuite écrasée ou semoule cuite, ou riz cuit écrasé
Un peu de levure de bière pour les vitamines et minéraux
Un peu d’orties séchées ou salade hachée tant qu’il ne sortait pas

liste non exhaustive ! Des petits plus en fonction des jours. 

Pour la boisson il se débrouille, je ne le vois pas forcément boire mais il n’est pas déshydraté donc il gère. L’eau est vérifiée et changée quotidiennement, récipient lavé.

  • Je donne 1 goutte d’EPP (extrait de pépins de pamplemousse) par jour pour les propriétés  que ca apporte, vitamines, renfort des défenses naturelles, etc.

J’ai commencé les sorties depuis un peu plus de deux semaines, quand la pluie a enfin cessé et la température remonté.
Il était, au début,  dans une petite mue posée sur le sol dans un espace sécurisé. Le premier jour a été  une grande nouveauté pour lui et les pattes dans l’herbe une surprise. Au bout de 10 mn il y en avait assez et il est retourné avec plaisir dans sa corbeille. Chaque jour les séjours sont augmentés.
Les anciennes ont commencé à venir observer ce petit nouveau, l’œil curieux ou courroucé pour certaines. En tous cas Pantoufle fait de longs séjours devant la cage peut-être enfin heureux d’avoir trouvé plus petit que lui ???

Pantoufle découvre mon “piou” qui sort pour la 1ere fois

Pour l’habituer aux différents contacts sous les pattes,  j’ai changé la litière de sa nurserie en mélangeant d’abord copeaux et foin, pour la transition, puis maintenant foin car c’est ce qu’il aura plus tard au poulailler.
Pour diverses raisons je préfère le foin à la paille ou aux copeaux, là aussi chacun aura sa façon de voir, les arguments se valent sans doute.

Ca a été positif car les séjours suivants dans l’herbe ont été moins angoissants.
Au 5e jour il a pu rester 2 h dehors dans son petit enclos, et seul.
Seul…..c’est à dire sans moi, car dès que je ne suis plus dans son champ de vision,  dans des situations nouvelles, on l’entend piailler comme si on l’égorgeait !
Aujourd’hui il est dans la grande mue, donc toujours sécurisé, où il passe ses journées dans l’herbe, à vivre ses débuts de cocotte au petit poulailler. Le soir, tant que les plumes ne sont pas complètement là, il réintègre sa corbeille pour un repos bienvenu après des journées à arpenter, à gratter, à découvrir.

On s’oriente vers un plumage coucou dans les tons gris foncé, gris clair et bleu. Les plumes aux pattes sont majestueuses.

Patafix vu de dos. 4 semaines. C’est quelque chose !!!

 

Et oui….je suis “sa maman”.

Il le voit comme ça. Son repère, sa protection….

Comme il est toujours collé à moi, j’ai décidé de le nommer “Patafix” je rajouterai un “e” si c’est une fille.
Comme cette pâte éponyme, il colle mais est repositionnable à volonté !!!

Je le pose parfois au sol pour qu’il marche dans la maison mais pas en continu, j’ai trop peur qu’il se blesse ou que par accident ce soit moi qui le blesse…. donc quand je le fais je suis très vigilante.
De plus l’organisation demandée est extrême entre les 2 matous qui aujourd’hui feignent l’indifférence, (j’ai bien dit feignent…) et les chiens de la famille qui viennent régulièrement en garde chez moi en cette saison de vacances, et pas forcément habitués à un contact quotidien avec des poules.

Une émotion, une étrange impression
Régulièrement je fais du lien avec cette petite boule de duvet. interactions indispensables pour lui, éducation, câlins…plaisir de l’un et aussi plaisir de l’autre.
Je prends des moments rien que pour lui, pour nous.
Il me fait rire, m’apprend beaucoup.
Il y a quelque chose de magique dans cette petite vie que j’aide à grandir. Le sentir, si léger, si petit, si fragile et pourtant si costaud, a quelque chose d’émouvant. Je découvre ses besoins, ses instincts, ses petites exigences aussi. Je m’adapte et je réagis en fonction. Ne pas céder à tout, le protéger en le menant à son autonomie auprès des autres cocottes du petit poulailler, qu’il soit heureux.
Et ne pas m’empêcher de l’aimer. Si toutes mes cocottes ont un quelque chose qui m’attendrit, m’amuse, ou parfois m’exaspère, qui fait leur différence et les rend attachantes, lui sera particulier je le sais.

moments de câlins avec Patafix 2 semaines.

Coq ou poule, je ne sais pas encore ce qu’il est, il faut un peu de temps pour ca (même si j’ai un petit doute aujourd’hui). Et si les dés sont déjà jetés je croise quand même les doigts pour qu’il soit une cocotte. On verra !!!

Je ne regrette rien dans cette expérience, je suis heureuse d’avoir eu ce réflexe de sauvetage. Je me sens en harmonie avec ma place humaine dans la nature, celle qui fait de nous ce que nous oublions souvent : un animal parmi les autres et rien de plus. C’est ce “rien de plus” qui c’est sacrément bon quand on s’en souvient.
Ce petit machin tout duveteux me met en lien avec mes racines profondes. 

 

 

Chaud devant !!!!

Chaud devant !!!!

Les températures atteignent des records, d’aucun diront qu’en été c’est normal qu’il fasse chaud, en effet, mais il y a chaud…..et très chaud. Si on considère la température ici, on va dire qu’on peut passer de -15° un jour d’ hiver à actuellement 38° dans ma montagne donc 53° d’amplitude thermique….sachant qu’il y a 15 jours je faisais encore des petites flambées le soir pour réchauffer la maison.
Tout ça demande quand même un “petit” effort aux organismes végétaux, animaux et humains.

Dans le petit poulailler donc, c’est comme partout : compliqué.

Il y a de l’ombre sur le poulailler, mais bien moins qu’avant car la neige lourde de fin Octobre a beaucoup endommagé l’arbre situé juste au dessus. Heureusement  le terrain est arboré, moins qu’avant lui aussi et pour les mêmes raisons, mais mes poulettes peuvent se protéger. Et puis tout au fond il y a “leur coin” le gros buis bien touffu et les sureaux. Pour celles qui ont le courage de s’y rendre c’est repos, “au frais”.

Ensuite certaines races supportent plus mal la chaleur que d’autres, les Brahmas en font partie. Bien évidemment ces grosses doudounes duveteuses paient là le fait d’être……….. des grosses doudounes duveteuses justement. Et si pour elles, l’hiver c’est assez sympa, d’ailleurs elles pondent en hiver, l’été c’est “oulalala pffffff”.
Et puis, les poules tolèrent globalement mieux le froid que la chaleur.
On les voit ventiler, le bec ouvert car c’est leur seul moyen de réguler leur température vu qu’elles ne transpirent pas.
Les ailes écartées pour capter le moindre brin d’air. En fait, leur manière d’avoir chaud ressemble à un calvaire si on se fie à ce qu’on voit. Et finalement on n’est pas loin du compte. La chaleur est un vecteur de stress pour beaucoup d’animaux, nous inclus 😉.
En plus les poules étant fragiles au niveau cardiaque (voir page à ce sujet) la chaleur les rend encore plus vulnérables.

Pour réguler sa température, Eulalie entrouvre son bec et ventile.

La résistance s’organise  !

Mon réflexe : ce que j’adopte comme protection pour moi, je l’adopte et l’adapte pour mes animaux.

Boire :

Les poules boivent toujours beaucoup mais là on n’a pas le droit à l’erreur. Eau fraîche et autant que possible, à minima le matin et le soir.
Eviter de laisser l’eau stagner plusieurs jours, surtout par ces chaleurs les bactéries y prolifèrent. Il vaut mieux en mettre moins mais plus régulièrement.
J’ai donc mis des abreuvoirs sur le parcours dans tous les coins stratégiques : sous le buis, dans le poulailler, dans le terrain, etc.
On n’est pas obligés d’acheter en quantité des abreuvoirs “dernier cri”: des récipients divers font l’affaire.

Manger :

  • Je ressors mes pâtées “magiques” version été. Je distribue le soir “à la fraîche”.
    Du pain trempé dans beaucoup d’eau, voire détrempé, des protéines  (restes de fromages, oeufs durs…quelques vers de farine),  légumes (feuilles de salades et légumes et fruits gorgés d’eau) et vitamines une fois par semaine pour requinquer un peu les organismes fatigués.
  • La journée il y a leurs grains à volonté.
  • Pour ma part, je ne donne rien de glacé pour éviter les chocs thermiques à mes cocottes.

De l’ombre : 

  • Indispensable pour survivre par un temps pareil !!!! Arbres, auvents et/ou abris naturellement ventilés, parasols, etc.)

Fraîcheur : 

  • J’arrose une petite partie du sol herbeux plusieurs fois dans la journée (là encore à minima le matin,  et le soir au moment du repas). Pas besoin d’arroser de longues minutes mais un coup de jet de temps en temps dans la journée, sur quelques mètres carrés, permet de maintenir un lieu “un peu plus frais” qui aura aussi l’avantage de mouiller un peu les pattes de nos minis dindons.
  • J’ai mis un bac plat pour qu’elles puissent se mouiller si elles le souhaitent, mais la poule n’est pas un canard donc ce bac n’est pas très sollicité dans ce sens, sauf par moi quand je dois en rafraîchir une en particulier. Je la pose alors dans le bac, en la tenant et la caressant pour éviter le stress, je mouille bien les pattes, et vite fait, je passe une main mouillée sur le ventre et sur la tête.
  • J’arrose le sol extérieur du poulailler (l’intérieur doit toujours être sec) et un petit coup de jet sur le toit pendant que j’y suis. Là pareil, pas besoin d’utiliser des tonnes d’eau, des coups de jet vite fait et c’est bon.
  • J’ai ouvert l’accès à une partie de ma cave, pièce très fraîche de la maison, et leurs bons réflexes les y ont amenées directement. Elles y passent l’essentiel de la journée en cette période caniculaire. Un point d’eau y a donc été aussi installé.
  • Petite précision apportée par Françoise, une “amie poulesque” pour aider une poule couveuse en ces périodes difficiles, et sachant qu’en plus la température d’une poule qui couve monte naturellement, une idée judicieuse est de placer dans le nid une bouteille d’eau gelée ou de packs pour glacière.  Ça aide à faire baisser la température de la poule dans le  nid. Du coup j’ai vérifié et ça marche vraiment bien !!!
    Je profite de cela pour vous conseiller d’aller vous balader sur son blog animalmoncompagnon.com, c’est rempli de jolis textes qu’elle écrit  sur les animaux en général et on y apprend aussi beaucoup de choses !
    Pendant que j’y suis, le blog œuf-poules-poussin.com donne aussi beaucoup de conseils précieux (vous vous rappelez ? c’est là que j’ai trouvé les œufs d’Eulalie !!! ). Les passionnés de boules de plumes sont nombreux et c’est toujours un vrai bonheur d’en rencontrer et d’échanger avec eux.

Certains ont mis des ventilateurs, moi pas.
D’abord je n’en ai pas, même pour moi. Ensuite les techniques ci-dessus sont  à  ce jour efficaces ici.
La canicule reste ponctuelle même si elle se renouvelle plusieurs fois. Le reste du temps c’est plus une “normalité” d’été.

 

C’est aussi l’occasion de méditer sur les matériaux utilisés lors de la construction du poulailler… Je n’ose pas imaginer la chaleur sous des toitures en tôle, posées directement sans aucun isolant.
Et un poulailler très bas dont le toit ne s’ouvre pas, ou très fin comme sont parfois ceux du commerce, sera par définition car il contient moins d’air, moins bien ventilé : la chaleur monte. De plus elle les traverse sans aucun souci, tout en restant bien coincée à l’intérieur. On se trouvera d’ailleurs avec les mêmes problématiques en hiver “version grand froid”.

 

Si l’une de mes cocottes  semble souffrir de façon plus grave de cette chaleur extrême ou montre des signes de malaise, la logique s’impose : l’isoler au frais, voire à la maison, l’hydrater en la mouillant un peu (pas avec de l’eau glacée à cause des chocs thermiques encore une fois).  Il faut faire baisser la température.
Lui donner à boire, doucement,  à l’aide d’une seringue si elle ne boit pas seule.
Normalement elle doit être en bien meilleure forme au bout de quelques heures.

 

C’est donc un moment où il faut vraiment les observer régulièrement pour noter toute modification comportementale.
Je reste vigilante sur toutes, et Eulalie en particulier, qui blessée lors du gros épisode de grêle d’il y a 2 semaines, a du mal à marcher. Elle allait mieux mais force est de constater que la chaleur la fatigue à nouveau pour se déplacer.
Elle fait partie de celles qui ont eu le réflexe “cave” et c’est très bien.

En fait un peu d’observation comme d’habitude, pour être réactif en cas de soucis, et surtout du bon sens, comme nous le faisons pour nous et ceux que nous aimons, ………….. et les cocottes devraient  passer cet épisode caniculaire sans trop avoir à y laisser de plumes !!!

Un précieux cadeau

Un précieux cadeau

De l’habitude à la banalisation :

Quand tout ou presque  est à portée de mains, faire ses courses est banal, acheter des aliments l’est aussi. Une salade ? On ramènera la salade. Des pâtes ? On ramènera les pâtes. Des œufs ? Les œufs seront aussi du voyage et tout ça quelle que soit la saison.

Les questions quant à la fabrication de tous ces aliments ne nous viennent pas, ou peu à l’esprit. Il a fallu des scandales sanitaires et/ou liés aux conditions d’élevage et d’abattage des animaux voués à la production pour qu’une conscience apparaisse, à peine à l’état d’ébauche pour beaucoup encore.
Acheter du vivant, (animal ou végétal) ne nous questionne pas plus sur sa fabrication et sa disponibilité en grande quantité que d’acheter de la lessive.

Visites de fermes  autrefois normalité  et devenues aujourd’hui pédagogiques, salon de l’agriculture et autres lieux pouvant montrer aux petits comme aux grands que l’aliment est issu d’un travail humain ou animal, et quoi qu’il en soit de la nature, sont devenus vecteurs d’apprentissages.
Les poissons ne sont pas carrés, le pain ne cuit pas sous un papier, les fruits et  légumes ne poussent pas en une journée ni en toutes saisons, le lait est fabriqué par des vaches qui ont dû vêler pour ça sinon pas de lait, les œufs ne se trouvent pas par boite de 30 sans qu’il y ait des explications à cela et pas forcément réjouissantes.

Ces banalisations du quotidien nous ont amenés à penser que tous ces produits sont exempts des cycles naturels.
Pourtant, seul l’humain en a décidé ainsi.

Etre juste un peu plus en lien avec la nature, l’observer et si on a la chance de le faire : produire soi-même une partie de son alimentation, obligent à constater que si on laisse la nature suivre son cours, et bien elle prend vraiment son temps en respectant des rythmes saisonniers et biologiques.
Ainsi nos cocottes pondront un certain temps puis elles arrêteront. Ainsi va la vie.

L’hiver aussi, la ponte baisse fortement, voire s’arrête selon l’âge des poules, les races, etc.
C’est complètement normal et il est normal de le respecter. Parfois, lors d’une visite au poulailler on trouvera un œuf qu’on n’attendait pas et qui, pour le coup, sera encore plus apprécié qu’aux autres saisons.
La ponte dépendant essentiellement de la durée de luminosité (au moins 10h par jour) qui est très courte en hiver, cette saison sera celle où nos cocottes se reposeront, ce qui tombe plutôt bien car leur organisme est déjà sollicité pour lutter contre le froid.
L’énergie mise dans la fabrication d’un œuf est très bien expliquée dans la vidéo de ce lien. Tout y est, fabrication de l’œuf, cycles, etc.

Comme déjà expliqué dans le chapitre l’hiver, il conviendra pour les aider à passer ce cap de faire 2 ou 3 petites choses pour nos poulettes. Le printemps revenu elles reprendront leur rythme de ponte.

Mais si pondre est naturel pour nos boules de plumes,  cet acte n’est pas sans danger pour elles.

Elles risquent quotidiennement leur vie en le faisant. 

Un œuf mal formé, mou, trop gros, des problèmes de coquilles, sont autant de dangers au moment de la ponte.

En avoir conscience rend ce trésor quotidien encore plus précieux.

Le plus impressionnant est sans doute le prolapsus cloacal. Tout peut aller très vite.
En pondant le cloaque expulse l’œuf puis revient immédiatement à sa place. Dans le cas d’un prolapsus, il reste sorti.
Si on le voit à temps, il est parfois possible de le rentrer en s’y prenant avec délicatesse, Mais il semble qu’il reste une fragilité pour la poule concernée. Nombre d’articles sur le sujet expliquent ce qu’il “faut” faire dans ce cas. A ce jour je n’ai jamais pratiqué cette manipulation et ne peux donc commenter.
Par contre j’ai vu une poule avec les intestins sortis tant le prolapsus était important.  j’éviterai de décrire la vision d’horreur en trouvant cette pauvre malheureuse, la culpabilité de n’avoir pas été là face à sa souffrance, et inutile aussi de dire que l’issue est fatale. Son dernier œuf était cependant dans le nid…

La ponte interne est aussi un vrai problème :

Elle est souvent liée  à un œuf trop gros qui ne peut être expulsé (parfois aussi à cause de tumeurs ou infection de l’oviducte). S’en suivront un arrêt de ponte, une prostration et des écoulements nauséabonds du cloaque. Pour se débarrasser de cet œuf, la poule va forcer et mourra d’épuisement si ce n’est d’hémorragie interne. Certains interviennent manuellement pour aider l’oiseau, qui souffre énormément, à sortir cet œuf, il suffit de chercher des vidéos le montrant, (“œuf coincé poule”) pour trouver certains gestes pouvant être aidants. Quoiqu’il en soit, il faudra donner un traitement ciblé à la poule pour éviter les infections liées à cet œuf “coincé”.

L’œuf mou, en dehors de son aspect très curieux,  peut arriver assez fréquemment en tout début de ponte le système reproducteur de nos cocottes n’étant pas complètement mature. Si cela se produit chez une poule adulte, c’est le signe d’un manque de minéraux (calcium surtout). Comme il n’a pas de coquille lisse il est difficilement expulsé, parfois sur 2 jours et la poule peut en mourir : épuisement, crise cardiaque…

L’œuf avec coquille abîmée  peut, quant à lui, provoquer des éraflures à son passage et donc des saignements avec risques d’infection, même une hémorragie.

Les œufs déformés peuvent eux, être liés à trop de calcium ou alors à une poule âgée qui pond de moins en moins et leur ponte n’est pas toujours facile en fonction de la déformation.

L’œuf n’est donc pas si anodin qu’il en a l’air !!!

Cela dit, certaines de ces difficultés sont peu fréquentes  et peuvent, sauf pathologie ou hérédité particulières, être souvent évitées avec de bons régimes alimentaires, des apports réguliers de vitamines, de calcium, une bonne hygiène du poulailler, un parcours permettant à nos poulettes de se muscler en cherchant leur nourriture.
Là,  elles pondront normalement, à leur rythme, et nous offriront cet œuf merveilleusement délicieux, qui est leur précieux cadeau !!!

Au centre le 1er oeuf de pacotille
Au centre le 1er œuf de Pacotille 😊

 

 

Sale hiver au petit poulailler….

Sale hiver au petit poulailler….

L’hiver a été long pour le petit poulailler…

Même si Février a été exceptionnellement beau et chaud, inquiétant d’un point de vue climatique, les jours étaient courts, un froid nocturne encore présent était systématiquement là, comme la morosité.

L’hiver a été jusqu’au bout compliqué pour mes cocottes, il valait mieux un vrai froid sec que ces journées alternant entre humidité, froid et soleil. Là où les humains ont été fragilisés par la grippe, mes poulettes l’ont été dans leur immunité. En bref, chez nous ca a été compliqué cette année. Nous avons jonglé toutes, entre les soucis de santé des unes et des autres, moi y compris.

Philomène a ouvert le bal en partant comme je l’ai expliqué ici. Puis Sidonie atteinte de coryza a suivi, malgré mes soins je n’ai pas pu la sauver. Ses copines commençaient à être contaminées, là j’ai pu enrayer les choses.
Ensuite un petit temps de repos et Léontine victime de son  jabot tant fragilisé est morte, usée, mais sans souffrance, cette fois le jabot n’était pas vraiment en cause, il semble que son cœur ait lâché, fatigué de tant de luttes, entraînant ma réflexion sur le “et si c’était à refaire…?”.

Récemment J’ai vu partir Jacquotte et Nougatine….

Nougatine a eu un genre de bronchite, il y a 1 mois. Je l’ai soignée comme j’ai pu, en allopathie, puis  traitement aux huiles essentielles. Elle semblait guérie. Après  15 jours de soins elle a profité d’une semaine à courir à nouveau. Les soins aux huiles essentielles ont continué pendant cette période, elle semblait en pleine forme. Mais je remarquais qu’elle ne reprenait pas de poids, elle en avait perdu pendant sa maladie, et la remontée était difficile, mais elle mangeait et semblait aller bien, tout le petit poulailler était sous vitamines et EPP pour favoriser les défenses immunitaires, sans parler de pâtées spéciales “poulettes à requinquer”. Un matin, Nougatine se tenait en retrait, malgré ma remise en soins elle est morte le lendemain.

Nougatine 2018

Le même jour Jacquotte, ma doyenne, est morte aussi, dans le petit nid où je l’avais placée, bien au chaud. Depuis 2 jours elle semblait moins en forme comme “fatiguée”. Elles sont parties au même moment..c’est incroyable…. mais c’est ainsi. Elle sont ensemble aujourd’hui.

Beaucoup de réflexions engendrées pour moi face à tout ca…
Ce ne sont pas mes premières poules et il y en aura d’autres. Je sais donc qu’il y a des “sales périodes” comme ca parfois.
Les soins médicaux aux poules ne sont pas simples… Les vétérinaires sont rarement motivés pour la plupart, peut-être parce qu’en zones rurales les poules malades ne sont pas vraiment repérées dans les petits élevages fermiers, en tous cas pendant longtemps ca a été le cas…et leur finitude est plus souvent dans une gamelle que de façon plus “naturelle”.
Je vois encore comment fonctionnent certains propriétaires de poules aux alentours qui les retrouvent mortes un matin, si elles allaient mal la veille personne ne l’a vu. Leur temps passé auprès des animaux reste celui de la distribution de nourriture, donc peu de temps. Tout le monde ne partage pas de moments avec elles, ne vient pas vérifier le soir et le matin si tout va bien. Il faut les avoir bien observées en pleine forme pour les remarquer différentes quand elles le sont.
Pour beaucoup de vétérinaires donc, une poule n’est pas un animal qu’on soigne. Comme nous sommes peu nombreux dans le coin à avoir cette démarche de soins, le côté rentable reste aussi probablement pour eux sujet à réflexion, ce point va sans doute en froisser certains mais il y a, là aussi beaucoup à dire, je le maintiens.
Les oiseaux sont particuliers à soigner, comme tout ce qui n’est pas mammifère, et soit on se heurte à l’indifférence, soit on fait face à l’affolement….la peur du H1N1 a laissé des traces et certains ont vite tendance à déclencher le plan orsec.
Hé ho !!!!! On se calme !!!!!! Une poule a le droit d’être malade sans mettre en cause la sécurité nationale !!!!

Alors il faut se tourner vers d’autres passionnés… Internet nous offre cette chance et possibilité.
Tout comme moi ils ont “tâtonné” fait des erreurs, puis réussi, noté leurs démarches. On se transmet donc nos façons de faire dans tel ou tel cas. Comme ce sont des démarches individuelles, on peut avoir plusieurs réponses pour une même question…il faut alors  aller vers ce qui nous semble le plus proche de notre conscience, et dans le respect de notre cocotte.

Je me dis que là où j’en sauve aujourd’hui, il y a quelques années je n’aurais pas su quoi faire et elles seraient mortes.  J’ai envie aussi de croire que celles qui meurent aujourd’hui me permettront d’être encore plus efficace une autre fois….peut-être.

Et puis il y a l’affect…. Ah l’affect !!!!! Etre proche de ses animaux veut dire souffrir quand le lien s’arrête. Comme pour les humains.
S’ouvrir à l’autre, qu’il ait 2 ou 4 pattes, des plumes, des poils etc. offre la joie de sa découverte et la certitude de la tristesse à la fin de la relation, séparation ou mort.
Chaque larme est différente. Cependant elle est là et doit couler.
Alors quand une habitante du petit poulailler disparaît….. un petit coin de mon cœur souffre du petit trou qu’elle y creuse pour s’y blottir à jamais. Et moi, je ne peux que la remercier du bonheur qu’elle m’a donné.

jacquotte 2018

 

 

Naissance de Pollen et Nuage, les poussins d’Eulalie.

Naissance de Pollen et Nuage, les poussins d’Eulalie.

Après avoir couvé pendant presqu’un mois et demi, (2 semaines dans le vide et 3 sur ses œufs) Eulalie y ayant mis tout son cœur de cocotte obstinée, est enfin arrivée la date tant attendue des éclosions !!!!!

Le 21 Mars au soir, ca faisait pile 21 jours que j’avais glissé les précieux œufs sous son gros ventre tout doux. Donc n’en pouvant plus, j’ai filé dans mon petit poulailler, essayer de soulever un peu Eulalie et voir s’il se passait quelque chose. Ca avait démarré !!!!! Wouahhh !!!! Quelle ponctualité !! Un petit piou était en train de commencer son dur travail de briser sa coquille. Les autres n’allaient sans doute pas tarder alors.

Un petit trou dans l’œuf, au niveau de la poche d’air pour prendre sa première respiration dans ce monde, ce qui comme pour tous les nouveaux nés est très douloureux, les sacs aériens se gonflant d’un coup (heureusement on oublie) oblige notre poussin à se remettre un peu du choc.
Un petit trou dans la coquille pour faire entrer l’air et pouvoir mener à bien le gros travail qui l’attend : la briser toute entière et pouvoir sortir.
Ce travail prend plusieurs heures au poussin qui en sort épuisé, ou qui parfois n’en sort pas vivant.

(Document filmé par une école, merci aux enseignants pour le partage utube).

Si on parle de sélection naturelle, ce qui est vrai en partie, en laissant les poussins se débrouiller seuls, on peut aussi aider si on voit que ca traîne vraiment ou que rien ne se passe : “foutu pour foutu”….. c’est ma devise. Contrairement à ce qu’on pense, pas mal de personnes arrivent à sauver des poussins qui deviendront de grands et beaux coqs ou poules, il “”suffit”” juste de s’y prendre correctement. Mais là ca venait de commencer donc on n’en était pas là.

En me couchant le soir j’ai pensé à ce poussin qui faisait tous ces efforts pour naître, et à la joie de le découvrir le lendemain.

Le lendemain, avant de partir au travail, en ouvrant aux autres cocottes, je n’ai pas pu résister et j’ai un peu soulevé le gros ventre d’Eulalie pour voir. Une coquille cassée en 2 ! Il est donc né ! Et j’ai vu un petit machin duveteux se précipiter dans les plumes maternelles. Je n’ai vu que l’arrière train et les pattes elles aussi pleines de duvet.
Les plus belles pattes pleines de duvet et le plus beau croupion de poussin que j’ai jamais vus !!! Oui je sais, je suis un peu gaga, mais c’est toujours un moment magique quand une vie, quelle qu’elle soit, commence.

Le 1er né file entre les pattes de maman. Le brêchage externe (petit trou) a commencé pour le 2e

Entre les pattes d’Eulalie, 2 autres œufs dont le travail semblait ne pas avoir commencé et un dernier avec le petit trou (le brêchage externe). Je devais partir et n’aurais pas été  là de la journée. Je ne voulais pas interférer mais je ne voulais pas non plus qu’il s’épuise. Pour l’avoir vu faire plusieurs fois, j’ai décidé de juste agrandir un peu (de quelques millimètres) et délicatement ce petit trou , derrière lequel je découvre un petit bec qui semble d’un coup mieux respirer. Je le replace sous la mère, il pourra surement finir le travail en ayant plus d’air. On verra ce soir…

J’y ai régulièrement pensé pendant la journée et je n’avais qu’une hâte : rentrer.
Quand je suis enfin revenue, bien évidemment je me suis précipitée voir ce que la journée avait réservé comme autres surprises.
2 œufs n’avaient toujours pas bougé….. mais celui de ce matin était ouvert.
En soulevant Eulalie, qui leur parlait mais qui grognait un peu, donc prudence quand même, j’ai alors pleinement découvert ses 2 magnifiques poussins ! On ne peut que craquer devant ces petites boules de duvet, ils sont tous ronds, tous doux. Le duvet aux pattes est bien sûr très présent, c’est un gène fort chez les Brahma.
J’ai pu les prendre rapidement pour les voir, mais le but n’est pas de stresser la mère, ni les petits. Je les ai donc vite remis en place.

Petit Brahma Bleu. Nuage

 

Petit Brahma fauve camail noir. Pollen

J’ai aussi récupéré les 2 autres œufs. Il y avait sans doute un problème.
J’ai décidé de les ouvrir délicatement pour voir s’il y avait une chance d’y trouver un poussin vivant. Le 1er semblait avoir stoppé son développement depuis plusieurs jours, donc pas la peine d’espérer quoi que ce soit le concernant. Le 2e quant à lui avait un poussin développé mais mal positionné et sans doute mort avant que le processus de la naissance ait commencé. Même si c’est un peu triste, c’est ainsi c’est la vie. 50% d’éclosions ce n’est pas rare, ca correspond même au pourcentage que j’ai souvent eu dans mes précédentes aventures poussinières. Je me cantonne donc à penser que 2 boules de plumes sont là et que, Eulalie et moi, on va tout faire pour qu’ils grandissent bien !!!

Piou planqué sous maman. On voit ses petites pattes et le duvet. En bas à droite un morceau de pattes emplumées de maman….. Va falloir manger plein de pâtées pour la rattraper ♥

A J+3 mes pioupious sortent plus souvent du dessous des ailes maternelles, tant de choses à découvrir ! Et maman Eulalie prend son rôle très au sérieux.
Elle leur montre comment manger, comment boire, les appelle pour qu’ils passent des petits obstacles (à l’échelle d’un poussin beaucoup de choses sont des obstacles) ou quand elle découvre un trésor culinaire.
Ils resteront protégés pendant quelques temps de l’extérieur et des prédateurs,  une petite extension grillagée du petit poulailler  leur permet déjà de profiter du soleil et pourra être sortie dans l’herbe en toute sécurité quand il fera un peu plus sec, et les premières intégrations en liberté, avec maman bien sûr, se feront en ma présence (chats pour qui ce ne sont que des moineaux au sol, buses, pies, et autres prédateurs, volontaires ou non, sont très présents, une vie de poussin c’est dangereux…, sans compter les réactions des autres cocottes toujours à surveiller malgré tout) .

Vidéo d’Eulalie montrant aux petits comment manger, picorer. 

 

Et après le repas, Nuage file se mettre au chaud sous maman qui finit tranquillement les restes du repas.

 

Hier j’ai assisté par hasard, en ouvrant les poulaillers, à quelque chose d’un peu “fou” et émouvant….. :

Toutes mes boules de plumes étaient en train de manger, je venais de les nourrir, quand Nougatine la copine Brahma d’Eulalie, et revenue en arrière voir d’où venaient les piaillements qu’on entendait (mes 2 poussins ont du coffre !). Elle est restée un moment a observer avec attention à travers le grillage les mouvements et des “pot pot pot” s’échangeaient entre elle et sa copine.
Ensuite elle est partie rejoindre les autres qui mangeaient un peu plus loin. Et là, au bout de quelques minutes, j’ai vu débouler, les unes derrière les autres mes cocottes venir voir elles aussi ce qui se passait derrière ce grillage, observer un moment, avec intensité, curiosité et en silence, puis repartir tranquillement se promener.
Le petit défilé a duré plusieurs minutes. Premières présentations, premiers regards entre tout ce petit monde. Il y avait quelque chose d’impressionnant dans cet espèce de rituel.

                    Je le redis, ces bestioles à plumes méritent vraiment d’être observées ! 

 

Mirages en attendant la réalité – Couvaison suite

Mirages en attendant la réalité – Couvaison suite

Eulalie est toujours occupée à préparer sa petite famille.

Des petits accidents de départ ont éliminé 2 œufs de cette aventure. Le premier était issu des œufs à tester du parc des brahmas bleus. Je l’ai retrouvé 2 jours après le début de l’aventure, cassé au pied du nid. A la place un magnifique œuf d’une autre des poulettes. J’en déduis donc qu’il y a du y avoir un certain brassage au moment où elle est venue s’incruster dans ce nid pour pondre.
Et le lendemain il manquait l’œuf  croisé Pékin/lilas. Littéralement disparu sans laisser de traces….. le matin il y était, j’avais vérifié, et dans l’après-midi, pouf….évaporé. Eulalie trônait toujours royalement sur son nid, donc étrange….l’œuf avait pourtant été prédaté.

Comment démasquer le coupable pour qu’il ne recommence pas ? J’ai cherché partout, aucune trace. Jusqu’à ce que “mes petites cellules grises” de détective “obligé” me mettent sur la piste ; Des œufs en plastique ont parfois disparu, il m’est arrivé d’en retrouver dans le pré….Hummm et je sais qui fait ça !!!! Je sais aussi que le voleur est parfaitement capable d’en engloutir un vrai quand par chance il l’est !!!!

Le voleur, (en l’occurrence LA voleuse) est sorti dans le terrain en même temps qu’Eulalie se dégourdissait les pattes, je m’en suis souvenue trop tard, et je l’ai surprise régulièrement (quand elle croit que je ne la vois pas) passer en se contorsionnant par la trappe ouverte du poulailler.
Ah là, pas d’arthrose,  plus de soucis avec le train arrière qui est moins souple !!!!! Vous me suivez ?
Si je vous dis “noir et blanc, environ 22kg”, je finalise bien le portrait ???? Ben voilà…. : Ma louve…. et oui, son entrée dans le 4e âge la rend de plus en plus délinquante et bourrique !!!!!!

Bon, là, ras le bol. A ce rythme il ne va plus rester un œuf sous Eulalie !!
Je l’ai donc isolée dans le poulailler annexe.
Je crois qu’elle apprécie beaucoup cette tranquillité qui lui permet de se sentir en sécurité, et de mener sa couvaison sereinement.
Je lui ouvre une fois par jour, parfois elle sort seule d’autres fois je la pousse un peu pour se dégourdir les pattes.
Quand il fait beau elle en profite pour faire une petite toilette dans la poussière d’un vieil abri.

Nougatine vient lui  faire la causette à chaque sortie et l’accompagne dans ses petites promenades. Tout à l’heure je les ai même surprises dans un échange de “pot pot pot” rapide de l’autre côté du grillage du petit poulailler.
Ah, l’amitié c’est quelque chose !!!
Puis, comme chaque jour, après quelques étirements d’ailes et de pattes, un petit bain s’il fait beau, un petit plateau-repas, Eulalie retourne avec conviction tricoter sa layette, et hop elle se repose délicatement mais surement sur ses précieux trésors, en s’étalant dans toute sa largeur.
Eulalie est capable de se transformer en énoooorme coussin…..

Comme je l’avais prévu, à J+7 j’ai fait un premier mirage des œufs.
Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est,” mirer les œufs” permet de voir un peu en transparence s’ils sont bien fécondés.
Pour ça, il faut les éclairer fortement et rapidement (pour ne pas les chauffer et en évitant le contact direct de l’ampoule sur l’œuf), sur la partie ronde de l’œuf de préférence, côté poche d’air.
On doit aller vite, pendant que la poule est absente ce qui la stresse moins, et prudemment pour ne pas les casser, en évitant vraiment de les secouer pour ne pas créer de dégâts sur le futur poussin.
On peut voir dans pratiquement tous les œufs, par contre ceux des poules “Marans” de par leur couleur chocolat restent très compliqués, voire impossibles à mirer.

Mirer les œufs permet aussi de ne pas laisser sous la poule des œufs “inutiles”. Couver lui demande beaucoup d’énergie donc si aucun n’est fécondé ce n’est pas la peine de la laisser faire : soit on refait rapidement un essai avec d’autres oeufs, soit on essaie de la faire découver.
Il est aussi possible après un petit temps de couvaison, de lui glisser sous le ventre un soir au coucher, des poussins d’un jour, mais pour cela il faut en avoir, connaitre le caractère de la poule, et surveiller très très régulièrement que tout se passe bien.
Cette méthode marche assez bien, semble t’il, chez pas mal d’éleveurs, en respectant les règles d’intégration. Personnellement je ne l’ai encore jamais tentée.
Un œuf non fécondé, au bout de 7 jours de couvaison restera transparent, clair.

Fécondé on pourra y voir plusieurs choses
: un réseau sanguin (comme des filaments foncés aperçus au travers), une tache sombre dans un endroit de l’œuf (l’embryon) pas toujours visible d’ailleurs, et une augmentation du volume de la poche d’air (blanche en transparence) par rapport à sa taille normale sans couvaison.

œuf fécondé. J+7

Au mirage à J+7:

J’ai repéré que sur les 4 œufs encore en course, 4 petits habitants semblaient présents !!!!
Un pur bonheur !!!! J’ai bien vu l’embryon sur l’œuf issu d’Orpington nain chocolat. Magique….

Au mirage à J+14:

Confirmation des faits. Les poches d’air ont beaucoup augmenté et le reste de chaque œuf est devenu sombre, occupé par son pioupiou de plus en plus gros.
Le jaune d’œuf les nourrira tout au long de ce développement et sera absorbé en totalité sur les derniers jours. Quant à la poche d’air, elle leur permettra de prendre une respiration, la 1ere de leur vie, pour pouvoir percer la coquille. 

J’attends donc avec impatience mes 4 petites boules de plumes….1 petit Orpington nain Chocolat, 1 petit brahma Fauve camail noir, 1 petit brahma fauve camail bleu, 1 petit brahma bleu

Ci dessous un lien vidéo qui explique merveilleusement le développement des poussins dans leur œuf.
Merci au Poultry club Australien pour ce document.

Si tout va bien, dans une semaine, 4 pious devraient venir embellir mon petit poulailler et la vie d’Eulalie qui devrait être ravie de voir enfin ce qui lui a demandé tant d’efforts.

                                                                                          On a hâte !!!!!!

 

La surprise d’Eulalie !!! Couvaison

La surprise d’Eulalie !!! Couvaison

Les poules sont têtues…… je l’ai déjà dit !

Eulalie J+2

Eulalie, jeune adulte, Brahma de son état……a donc décidé qu’il était temps pour elle de fonder une famille !!! Et donc elle s’est mise à couver, avec obstination, les faux œufs en plastique, posés dans les nids. Les Brahma adorent couver.

En voyant ce gros tas de plumes affectueuses posé comme ca dans son nid, je me suis dit que j’allais refaire le “plan Léontine” de Septembre…
Et puis je n’ai pas de coq et c’est quand même un élément indispensable pour avoir des œufs fécondés.
-“Bon Eulalie on fait quoi maintenant ?????”
Réponse : “pot”
– “je te rappelle quand même que tu es sur des œufs en plastique là…..   Alors tu vas faire quoi  ?? des poussins bioniques ????  Morte de rire !!!! Ouarffffffff !!!!!!! 
-“pot pot pot pot poot piourrrt “. 
J’ai du la vexer…..
– “Mouai….. ok je vais réfléchir….”

On est en Février et le printemps sera là dans pas trop longtemps, le regard d’Eulalie est rempli d’arguments, et puis j’avoue que j’ai bien envie de revivre une aventure “poussinette”. Je prends encore le temps de la réflexion….. et de la concertation:

– “tu sais Eulalie, toi tu veux des poussins, mais après quand ils seront sevrés, ben JE vais me les coltiner” 
 – “Poooot pooot pot”
– “d’accord mais moi je ne veux pas n’importe quels poussins….c’est mignon quand c’est petit ces machins duveteux, mais quand c’est grand, ben des fois …… ça l’est moins, moi je veux des poules GENTILLES, et si elles sont jolies c’est du bonus !!!!” “Et puis on n’a pas de coq…alors!!! Et toc !!! Hé hé…. tu vois bien que c’est pas possible” 
– “pot pot pot poooooot” “pot pooot pooooooot pot”
– “ah ben, oui tu me donnes une idée là !!!!”
Eulalie est très persuasive….

Il y a déjà quelques temps, j’ai eu des échanges avec une autre “poulomaniaque”,  passionnée, aimant ses plumettes comme moi j’aime les miennes, mais elle, elle en a beaucoup beaucoup !!!! C’est devenu son métier d’ailleurs.
Plein de Brahma, de toutes les couleurs, bleues, splash, fauves, herminées, perdrix, noires etc…et d’autres races qu’elle apprécie. On peut aller en chercher à adopter à la ferme. Ca s’appelle Brahmaland, un nom parlant !
Mais elle ne les envoie pas quand c’est à distance. Et moi j’habite loin.
Par contre elle a trouvé une bonne idée ! Elle envoie des œufs fécondés, elle en expédie même régulièrement à l’autre bout du monde !
Je reprends donc contact.
Je vais sur son site choisir mes prochains “pious” par rapport à leurs parents, et puis comme je suis régulièrement son blog, (dont voici le lien https://www.oeuf-poule-poussin.fr) je sais que Gaëlle,c’est le nom de la poulomaniaque” en question, attache aussi beaucoup d’importance à la gentillesse, qui se transmet aux petits.

Eulalie et moi, après en avoir parlé ensemble, on a choisi 3 œufs qui nous plaisaient bien : 1 petit Brahma Fauve camail bleu et dont le papa “Faya” est gentil, 1  petit Orpington nain chocolat, 1 petit croisé pékin chocolat/maman lilas.
Ces parents sont tous proches de l’humain et c’est un bel argument.

J’ai donc passé ma commande le week-end dernier !!! Et lundi j’avais un mail de confirmation de mon envoi.

-“Eulalie !!!!! Tes œufs sont partis !!!!” 
-“prooiiiit” ‘proiiiiit”

Olala comme le temps est long !!!! Et en plus il gèle à pierre fendre !!!! Les poulettes ont froid aux plumes !!!
Eulalie vit çà de très loin, calée dans son nid de foin, sur ses œufs factices et sur ceux que les copines viennent pondre dans la journée et qu’elle s’approprie. Depuis plusieurs jours elle s’est même arraché les plumes du ventre pour leur tenir encore plus chaud en étant directement en contact avec sa peau.

Mercredi soir, en rentrant du travail je me jette sur la boite aux lettres.
ILS sont là !!!!!!!

Wouahhhhh c’est trop joli !!!
Dans ce carton, sur lequel un petit mot est mis à nos intentions, il y a des petits œufs qui vont sans doute nous donner encore plus de joie à Eulalie et moi.
Je l’ouvre avec délice, mes futurs poussinets ne craignaient rien, sous une couche de “chips polystyrène” , bien enveloppés. Je déballe les couches du paquet.

œufs bien protégés !
On va enfin les découvrir !
toujours bien protégés

 

 

 

 

 

Sous chacune, une petite attention de Gaëlle, des petits mots, une petite cocotte en tissu au nom du blog, et enfin la boite d’œufs où ils sont là, enveloppés délicatement chacun. Dernière jolie surprise, j’en ai 3 en plus “à tester” (les œufs à tester sont ceux dont il faut vérifier la fécondité) on verra bien ce que ceux là donneront : 2 Petits de Brahma bleus et 1 de Brahma fauves camails noirs.

Sur chaque œuf, un code inscrit qui indique papa/maman.

La généalogie des pioupious

Je trace d’autres marques sur les autres côtés des œufs, afin de bien les repérer dans le nid, sans avoir besoin de les toucher, si ceux des copines venaient se mélanger, avec un crayon (pas de feutre sur les coquilles qui absorbent tous les produits posés dessus).

Un pur bonheur ce paquet !!! Je suis une petite fille qui en découvre chaque surprise. Ca fait un bien fou !!!!

Comme me l’a conseillé Gaëlle, je les cale sous ma bouillotte un moment. Ils se sont déjà reposé plusieurs heures dans la boite aux lettres, ça c’est fait. Je leur fait donc un nid en serviette éponge, je les pose dedans, et dessus je pose doucement ma bouillotte, comme un gros ventre d’Eulalie.
Une fois les œufs réchauffés, donc plus agréables pour la poule, je les descends à ma cocotte.

-“Eulalie regarde !!!!!!!!!” ILS sont là !!!!!!! ” 

Comme d’habitude il y a un grognement quand je la soulève de son nid. Je la pose juste à coté, je laisse un œuf en plastique, elle le connait…., et je mets délicatement les 6 petits nouveaux tout autour. Deux yeux suivent avec attention mon petit trafic. Je reprends mon gros tas de plumes que je pose doucement sur l’ensemble, elle regarde à peine une seconde, petit contrôle rapide de la situation, “pot pot pot” et comme une évidence elle se pose dessus en douceur en rabattant avec son bec tout ce qui pourrait dépasser d’eux de son plumage.
En voila 6 qui sont bien au chaud pour la nuit !!!

Depuis 2 jours, les copines ne pondent plus dans ce nid, elles n’ont plus de droit d’accès…… Eulalie se transforme en dindon ébouriffé quand on s’approche trop près. Elle a fait réellement la différence entre avant mercredi soir et après…
Pour ma part ca va, je m’approche malgré les grognements, je peux la prendre si besoin, la caresser, je ne passe qu’une fois par jour rapidement voir si tout va bien, et le matin et le soir en ouvrant ou fermant tout.
Je ne veux pas la déranger….son métabolisme s’est mis en mode “couvaison” tout est un peu au ralenti et elle a besoin d’être tranquille. Elle passe ses journées sur son nid et n’en sort qu’une fois par jour un quart d’heure environ, pour manger, boire, se dégourdir les pattes et hop, elle y retourne.

La semaine prochaine j’irai mirer mes œufs pour voir ceux qui sont fécondés, ça donnera une première idée du nombre de petits becs qui se pointeront ensuite !!!!

Ça va durer 21 jours !  Donc si tout va bien (il y a toujours un risque, même minime, pour que ça ne marche pas du tout) le 21 Mars, des poussins vont émerger sous mon tas de plumes tout doux.

Le 21 Mars !!! Jour du Printemps dont un des symboles est le poussin !!!! Eulalie est trop forte !!!

                                                    “A bientôt !”    “poooot poooot pot”

une surprise en plus !

Les soins de Léontine

Les soins de Léontine

La page concernant les soins apportés à Léontine suite à son intervention il y a un mois, a été mise à jour !

le lien est http://www.joliesplumesetcretesauvent.fr/le-quotidien-des-poules-2/les-soins-particuliers-pour-ses-poules/

Léontine a retrouvé sa petite vie de poule, tranquillement, et a même recommencé à pondre ce qui est signe de sa bonne santé !!!! Bien sûr je ne garde pas ses œufs, elle est encore sous traitement il faut donc éviter de les consommer, mais……chut…..elle ne le sait pas  !!!!

 

La vilaine aventure du jabot bouché chez une poule

Un peu avant les fêtes de fin d’année, Léontine au petit matin traînait un jabot énorme, moyennement mou.

Jabot bouché. Léontine 01 2018

Ayant eu déjà dans mes expériences “poulesques” des problèmes de capillarose, j’ai traité (Capizol)  mais ça n’est pas passé. Donc le problème venait sans doute d’ailleurs.
Après quelques jours d’essais divers pour essayer de déboucher ce jabot, massages, nourriture agrémentée d’huile d’olive pour faciliter les absorptions d’aliments, faire vomir la poule, rien n’y a fait.
Je sais que quand le jabot a un souci l’état de la poule décline très rapidement, elle dépérit et meurt de toutes façons si rien n’est fait. Une décision était à prendre…..

  1.  Jouer les “Ponce Pilate” et la laisser mourir en s’étouffant dans ses régurgitations (une poule n’a pas de réflexe de vomissement).
  2. La tuer, la plumer, la manger….  Pas le truc de la maison. Si c’était le cas d’ailleurs, ce site n’existerait pas. Ensuite ne sachant pas vraiment si elle est infectée ou pas, un peu aléatoire je trouve. Et pour finir je garde un souvenir horrible de la dernière fois, lointaine, où j’ai mangé (ou plutôt essayé) un animal que j’avais bien connu. C’est pas du tout mon fonctionnement et tant pis si çà dérange les ultra-pragmatiques.
    Ici même les araignées sont délicatement sorties de la maison mais pas écrasées, alors Léontine….!!!!!!!
  3. La faire soigner….   Là aussi beaucoup de questionnements :

Trouver un vétérinaire capable de soigner les oiseaux, et là, bonne chance. Là aussi mon expérience m’a permis de constater que ce n’est pas aussi simple qu’on le croit.
Entre ceux qui pensent que çà ne rapporte pas assez (on ne mettra sans doute jamais 800€ pour opérer une poule contrairement à d’autres animaux) et ceux qui n’y connaissent rien, bonjour l’aventure !!!

Ensuite, ça va me coûter “un bras”….. c’est pas le moment !!! (s’il y en a un pour ce qui me concerne).

Et est-ce que ça vaut la peine..., pour une poule ? Etc…. toutes les questions formatées dans ma petite tête qui vit dans notre société où il existe une hiérarchisation dans la souffrance animale. On soigne son chien (et encore, pas tout le monde !) puis son chat. Mais alors une poule, animal qui a surtout une vocation productive, quelle idée !!!!
Réflexions à mener rapidement car pendant ce temps-là rien ne s’arrange côté jabot.
Une aide à la prise de décision : ce n’est pas la première fois que depuis toutes ces années  je perds des poules à cause de ça. J’ai besoin de comprendre, enfin, et de savoir si ça peut être traité en préventif. Pour ça, la seule solution c’est de voir un vétérinaire.

Bon j’en cherche un, on verra bien. Celui du coin où je vais pour mes bestioles à poils, c’est même pas la peine, la question lui avait déjà été posée il y a longtemps : il fait partie du 1er groupe cité plus haut.
Allez….internet devrait peut-être m’aider. Je repère ceux qui ne sont pas trop loin de ma campagne.
Je tente un appel : “Non on ne fait pas les oiseaux !!!

Un autre appel : “je vais me renseigner”….espoir.
Retour “c’est possible, mais qu’est-ce qu’elle a ?” je réponds.
“je vais me renseigner”
Retour, “c’est possible je confirme, vous pouvez nous l’amener quand ?” oulalala….tout va vite là d’un coup. Je tente une question subsidiaire presqu’en chuchotant…. “combien ca va me coûter ?”….
réponse “je vais me renseigner”…..angoisse.
Retour avec un devis approximatif. C’est moins horrible que ce que j’imaginais, même si avec ce prix là j’aurais pu me payer la jolie paire de “Doc Martens” en soldes dont je rêve depuis pas mal d’années. De toutes façons on s’en fiche je ne les aurai pas, mais Léontine gardera sans doute sa crête !!! A chacune sa “Punk attitude” !!).

Autre question timide visant à rassurer mes soucis existentiels (des fois, être secrétaire vétérinaire (et pas que vétérinaire d’ailleurs) c’est un sacerdoce) :
“Dites moi que vous soignez des poules parfois,…… ou des animaux bizarres (çà Léontine aurait pas aimé ) ? …rassurez moi…..je ne suis pas trop dingue ??”
La dame est gentille, sur ce coup là elle ne me dit pas “je vais me renseigner” mais me rassure : ils ont soigné une oie il y a quelques temps, une poule aussi pour un problème d’œuf brisé dans le cloaque (encore un truc sympa dans le monde des poules), des hamsters, un serpent, et même récemment un tigre du zoo du secteur…
Bon ça va, je me sens vaguement normale.
Rendez-vous est pris, j’amène mon tas de plumes dans l’après-midi.

En route pour le vétérinaire

Après un petit trajet nous voilà arrivées. Je tourne la cage pour qu’on ne repère pas trop l’emplumée qui est dedans (étrangement docile pour qui connait Léontine, et silencieuse). J’ai encore un peu honte j’avoue.
Le Docteur S. arrive et l’examine.
Jabot bouché oui, on confirme, félicitations sur la gentillesse (…!!!)  et la beauté du spécimen, même s’ il la trouve maigre. Ben oui…avec un jabot bouché les aliments ne passent plus dans le corps donc normal. La poule meurt de faim et de ses régurgitations, d’où le fait de ne pas laisser traîner la situation.

Bon il est décidé que ma cocotte restera là-bas la nuit car il a des urgences à traiter, et sera “vidangée” (c’est le mot…) demain matin. Si ce n’est pas possible il faudra ouvrir le jabot et le vider…
Je repose bravement ma question subsidiaire : je suis rassurée il n’y presque aucun écart de tarif, et la nuit à l’hôtel est gratuite.
Je rentre chez moi en me disant que je vais quand même ENFIN savoir si il y a une autre raison que le fait de se goinfrer pour que les jabots se bouchent parfois.
Ça pourra m’éviter un problème récurent, même s’il reste minoritaire.

Le lendemain je téléphone et on me dit qu’elle a du être opérée car la seule vidange était insuffisante.
Je la récupère le soir en rentrant du travail, encore un peu “molle” des suites de l’intervention. Le vétérinaire me montre les photos de ce qu’il a enlevé…un énorme amas d’herbes, plus gros que sa main,  qui se sont mises en paquet, des graines mélangées à tout çà, le tout faisant un magnifique bouchon.
Je me dis qu’au moins Léontine mange sainement….(je positive).

Par contre il se peut qu’elle soit infectée par une bactérie, c’est fréquent dans ces cas là, et qui, si elle n’est pas traitée conduira à une récidive et à une probable infection des copines du poulailler. Cette bactérie diminuerait fortement les fonctions digestives des volailles infectées.

Donc analyses, et si c’est positif, traitement spécifique pour Léontine et préventif pour les autres minis dindons.

Je tiens peut-être mon explication…?

On me rend ma poule avec un poitrail “prêt à cuire”, complètement plumée avec un air de vautour raté, c’est dire !

Pendant une semaine, Léontine est bichonnée. Voir le chapitre : Jabot bouché dans les “soins particuliers”.
Je l’ai mise au chaud à la maison dans une cage, avec sorties sous haute surveillance “anti-fientes” plusieurs petits temps dans la journée pour se dégourdir les pattes.
En fait, entre son poitrail dégarni et le froid dehors, les repas spéciaux pendant quelques jours, les antibiotiques oraux et ceux par piqûres, on y trouve notre compte toutes les deux.
Ça a été l’occasion de bons moments, drôles et tendres. Entre sa découverte de la marche sur carrelage les pattes levées comme pour une balade en raquettes, et puis cette drôle d’herbe rouge que les humains appellent “tapis” qui ne se mange pas et donc ne sert à rien, cette envie aussi d’en profiter pour se faire cajoler, grattouiller alors que d’habitude ce n’est pas du tout son genre.
Une poule par définition c’est extrêmement curieux, alors dans un nouvel environnement où elle se sent en sécurité….je ne vous dis pas !!!!

On se dégourdit les pattes un moment.  Jour 2

Le jour 7 après l’intervention, le premier traitement cachets et piqûres est fini.  J’ai donc redescendu mon tas de plumes dans le petit poulailler “hôpital” pour qu’elle ne soit pas loin de ses copines, et reprenne une “vraie” vie de poule tout en étant quand même encore au régime.
Elle a bon appétit même si son jabot semble avoir du mal à fonctionner complètement je trouve.
J’ai vu aussi tout à l’heure que les tubes de ses plumes étaient ressortis, donc ça repoussera bientôt.

Je pense que le retour avec les autres ne sera pas encore cette semaine. Elle est toujours au régime “bouillies” et l’herbe doit être encore évitée.
En plus j’ai eu les résultats d’analyses aujourd’hui, il sont positifs à la fameuse bactérie dont on parlait, ce qui explique sans doute la difficulté du jabot à fonctionner correctement.
Donc il va falloir agir dès lundi où je dois reprendre contact avec le vétérinaire pour avoir un traitement efficace pour elle, et préventif pour ses copines. Après seulement, on pourra dire qu’elle est sortie d’affaire.
Je mise sur le fait que Léontine est une coriace.