Les prédateurs

Nous sommes tous amenés, malheureusement, à être confrontés un jour ou l'autre à une attaque de nos poules.

Le choc de la découverte macabre passé, (poules éventrées, décapitées, blessées gravement, plumes en grosse quantité et en vrac dans tout le poulailler, et j'en passe... ) la tristesse et la colère ont tendance à nous envahir. L'envie de tout arrêter aussi. "A quoi ça sert de s'investir pour élever des animaux, les aimer, s'en occuper, pour qu'ils finissent massacrés comme ça ?" La question se pose toujours.
On y est d'autant plus confronté quand on aime la nature dans sa globalité et qu'on sait que les prédateurs en font partie, mais avouons que ça fait vraiment rager, sachant de plus, que d'autres proies sont aussi possibles pour eux, mais comme nous...ils sont opportunistes !
Et puis, quand les choses s'apaisent, on y "revient" un jour, quand la passion est la plus forte.

On croise les doigts pour que cette fois tout aille bien. Le poulailler se transforme en forteresse, mais quelle capacité de risque "zéro" avons-nous quand on connait les techniques de chasse de tout ce monde ???

Pour éviter les attaques aériennes, il est indispensable d'offrir à nos cocottes des espaces où se réfugier, arbres, arbustes, bosquets etc. Sinon mettre un filet de protection sur l'enclos du poulailler.

Pour les attaques terrestres, un poulailler sécurisé la nuit reste la meilleure alternative. Fermer les portes à la nuit tombée et si on ne peut pas le faire, se faire remplacer par une tierce personne, ou investir dans une porte automatique.

Prédateurs diurnes, prédateurs nocturnes, prédateurs terrestres, prédateurs aériens.... il ne manque que des crocodiles pour ajouter à la joie ambiante.

Quels sont les prédateurs les plus communs dans nos régions et leurs traces au poulailler ?

La liste n'est pas exhaustive.
Si les prédateurs sauvages peuvent nous exaspérer, pour ma part ils n'ont jamais suscité autant de colère que les prédateurs domestiques comme les chiens "errants"  en journée et dont l'assiette de croquettes est disponible le soir.... ca peut  créer quelques tensions avec le voisinage.

Le renard

renard

Portrait :

Ressemble à un chien de taille moyenne. Pelage roux et dense, queue longue et touffue. Museau pointu. Tâche blanche qui part des côtés du museau jusqu'au ventre. Pattes plus foncées;
Longueur sans la queue : environ 50 à 90 cm. La queue peut mesurer jusqu'à 50 cm. Hauteur environ 40/50 cm pour un poids d'environ  8/10 kg, donc bien moins lourd qu'un chien de la même taille.

Au poulailler....

S'il a le temps pour agir, il tuera toutes les poules. En fait il croit que sa proie est encore en vie "tant que ça bouge" dans le poulailler....
On retrouve des poules blessées parfois, rarement des survivantes indemnes sauf si elles ont pu se percher assez haut sans"trop" paniquer".
Il en manquera, s'il peut les emmener il le fait, en les enterrant pas très loin de son terrier, comme "garde-manger" pour les périodes moins fastes. Il tue généralement d'un coup de dent sec au niveau de la nuque. S'il n'est pas dérangé il commence à consommer sur place (poitrail et entrailles) et on trouve des carcasses entamées si on arrive trop tôt pour qu'il emmène la volaille.

Le renard passe sous les clôtures non enterrées. il peut arracher le grillage surtout s'il est ancien. C'est aussi un grand contorsionniste. (video)
Chasseur principalement de la nuit tombée jusqu'au lever du jour, on peut aussi le voir en pleine journée...ce n'est pas rare.

Il faut savoir aussi que le renard repasse chercher les restes les nuits suivantes....si restes il y a. Sinon il peut revenir chasser les survivantes. Il a une excellente mémoire.

Il faut donc sécuriser les poulailler au plus vite après son passage.


La belette :

la belette

Portrait :

Corps allongé. Queue longue poils courts. Pelage brun avec une grosse tâche blanche qui passe sous le menton et couvre le ventre.
20 à 30 cm queue incluse, et environ 70 à 150g. Un genre de très petite fouine si on la regarde rapidement.

Au poulailler....

Si la belette peut être aidante dans la lutte contre certains rongeurs comme les petits mulots, les campagnols, les souris, qui envahissent les lieux entourant les maisons, il y a des périodes (gestation, élevage des jeunes surtout ) où elle tue les poules en les saignant à la nuque, peut commencer à la manger sur place.
Les poussins sont attaqués à la tête.
Elle aime manger la cervelle de ses proies.
Elle peut voler aussi les œufs.
Un trou gros comme une pièce de 2€ suffit pour la laisser entrer.


La fouine :

La fouine

Portrait :

Pelage brun avec une tâche blanche allant jusqu'aux pattes avant.
Corps allongé. Queue touffue. Environ 60/70 cm (queue incluse) pour 1 à 2 kg.
Ressemble à la martre (différence de couleur de tâche sur la robe).

Au poulailler....

La fouine est une grande adepte des œufs, qu'elle emporte avec elle pour les manger tranquillement, l'affolement dû à son entrée dans le poulailler, ou si elle est excitée par la présence des poules, font qu'elle les tuera toutes, sera un prédateur frénétique, comme hypnotisée par leurs cris, en les saignant au cou, jusqu'à ce que le calme revienne....
Elle ne les mange pas toujours, se contentant parfois de les saigner. Elle peut consommer seulement les têtes. On retrouve les cadavres du reste de nos poules.

Les seules qui pourraient s'en sortir seraient donc celles qui seraient restées calmes pendant l'attaque (pas évident quand on connait les poules) ou auraient la chance que l'attaque soit interrompue par un intervenant extérieur avant la fin du carnage.
Elle est surtout nocturne et solitaire sur son territoire, et comme les autres prédateurs, très active pour nourrir les petits à partir de Mars.

Elle niche près des habitations, voire même dedans (caves, greniers, granges etc). Elle grimpe sans problème sous les faîtages de toits pour atteindre les combles, et le long des murs.


La martre :

La martre

Portrait :

Corps allongé marron foncé avec tâche orangée sur le devant mais pas sur les pattes. Queue longue et touffue. Entre 60 et 80 cm queue incluse. Poids environ 1,5/2,5 kg.
Souvent confondue avec la fouine.

Au poulailler....

Les techniques de chasse de la martre sont sensiblement les mêmes que celles de la fouine.


Le hérisson :

Le hérisson

Portrait :

Et oui, même lui !!! Ce petit carnivore attendrissant et craintif, si nécessaire à nos jardins peut, entre le printemps et l'été (dès qu'il fait froid il hiberne) venir se servir au poulailler.

Au poulailler....

Un œuf par ci , par là, et parfois une poule, surtout celles qui couvent et dorment au sol, ou les poussins. Pour les poules, le hérisson consomme le cerveau et les viscères.


 

La pie et le corbeau :

la pie

le corbeau

Ces oiseaux raffolent des œufs de nos poules. Ils peuvent même entrer dans les pondoirs s'ils les ont repérés. Idem pour les Corneilles.
il leur arrive aussi fréquemment de s'attaquer aux poussins ou aux poules de petite taille. Mangent les viscères.

 


La buse, l'autour des palombes, l'épervier :

la buse

Epervier

Autour des palombes

La buse peut tuer sans problème les poules en leur tombant sur le crâne avec le bec et les assommant. Ensuite elle consomme les entrailles et laisse le reste de la volaille si celle-ci est trop lourde. Elle emmène les petites volailles ou les jeunes pour les consommer tranquillement ou pour les rapporter aux petits.

 

Vidéo : Attaque par un autour des palombes : (Merci à Conflup)


 

Les serpents :

Ils peuvent aussi venir se servir dans le poulailler pour les œufs. Couleuvres, orvets, même vipères si elles repèrent le nid. Par contre ce n'est pas toujours une bonne idée de leur part de rentrer dans un poulailler. Ils bougent comme des gros vers...Miam !!!!

Vidéo : Poule contre serpent. (Merci à son auteur : Mathilde Gilbert).

crédits photo FLICKR