Les p’tits portraits de l’été 2023- Verveine et Mimosa

Les p’tits portraits de l’été 2023- Verveine et Mimosa

Verveine et Mimosa

Arrivées ici début Mars, âgées de moins de 3 semaines, Verveine et Mimosa sont venues compléter ma « collection » hétéroclite de cocottes.
L’idée était d’avoir des œufs bleus…. il y a des choses comme ca qui vous traversent l’esprit de façon tenace, une envie qui finalement reste très raisonnable, alors je me fais plaisir ! Je me fixe sur 2 petites Cream-Legbar, dont le caractère semble mieux correspondre à ma troupe initiale par rapport aux Araucanas.

Me voici donc prête, mi mars, à recevoir ces 2 poussins , comme d’habitude j’aménage tout à l’intérieur de la maison, l’infrastructure et le temps extérieur ne me permettant pas de les y laisser. Je ressors à nouveau le nécessaire acquis lors du « plan Patafix » en 2020,

L’avantage de cette race est que les poussins sont autosexables dès la naissance, les poulettes auront un trait noir sur la tête et  de chaque coté du dos, les futurs coqs auront un point jaune sur le crane et juste une grosse bande noire sur le dos.

Le nom Cream Legbar vient des différents croisements dont elles sont issues, dont la Leghorn brun et la Plymouth Rock  barrée, l’Araucana a mis son grain de sel dans cette affaire aussi d’où les œufs bleus, et d’autres races pour la couleur crème (je fais court….).
Bon dès le début je les trouvais un peu différentes mais sans plus, et ne connaissant pas cette race j’avais tout à apprendre.

Celle qui avait une petite huppe sur la tête, comme une boule de mimosa s’est donc appelée comme ca tout naturellement, quant à la seconde, pour rester dans un terme herboriste, Verveine.

Verveine et Mimosa 15 jours
Mimosa 3 semaines

On décrit cette race comme rustique, très bonne pondeuse, un peu craintive pour être vraiment apprivoisée, dynamique. Et bien je confirme !!

 » Heu…..vous êtes sur que c’est la même race ? Et bien une poule ? « 

Au cours de leur évolution il y avait une vraie différence de plumage entre elles, j’ai donc contacté l’éleveur, photos à l’appui, qui m’a annoncé avoir en effet fait une erreur, Verveine n’est pas une Cream Legbar !!!!

Le but d’avoir des œufs bleus a commencé à se réduire…Verveine est une magnifique Leghorn Dorée !!!!
 » Elle vous fera de beaux œufs blancs !!!  » 🤨

Ben …. m’en fiche moi des œufs blancs !! Mais bon j’allais pas la rendre !!!
L’info est mieux passée quand mes doutes sur un coq ont été levés car je lui trouvais un plumage de  queue très long, « normal chez les leghorn » m’a rassurée le bonhomme….

Plumes de queues chez Verveine et Mimosa

Je filais donc sur internet trouver des infos sur cette autre race. Beaucoup de caractéristiques communes avec la Legbar qui a des gènes Leghorn,  la belle a aussi tendance à se « faire la belle », elle aime voler, et elle est bien équipée question ailes pour le faire.
Je positive : ca fait une autre couleur de plumes au petit poulailler !!
Son  caractère est bien affirmé lui aussi, même si plus facile à apprivoiser, avec patience, que la Cream Legbar.

Elles aiment les grands parcours car sont très actives, je laisse donc à votre réflexion le fait que cette race  soit souvent encore élevée en batterie vue son excellente capacité de ponte, et le bonheur que ces poulettes aussi doivent y trouver….

Après la mise complète de leur plumage, leur permettant de résister à l’extérieur, mi-mai elles sont descendues « à la journée » dans le parc d’intégration et sa petite niche, au milieu des anciennes.
Fin mai elles ont dormi dans cet enclos extérieur sécurisé. en sortant avec le groupe en journée, et tout se passant pour le mieux, elles ont passé la nuit avec tout le monde à partir de mi-juin.

 

Des délinquantes à plumes !

Aujourd’hui, elles grandissent, inséparables (d’où, encore une fois,  un intérêt à intégrer les nouvelles par 2 si on a le choix).

On en croise une ;  l’autre n’est pas loin !! Journée ensemble, repas ensemble, nuit ensemble, un duo de choc.
Dynamisme et curiosité qui leur donnent un sacré toupet. Elles sont très éffrontées !!!
Toujours une pour repérer un « truc » nouveau qui pourrait être fait, la première (souvent Mimosa….) commence et hop on a l’autre qui arrive pour faire pareil !!!
J’ai déjà eu un paquet de petites nouvelles mais là….j’avoue, je m’attends à tout de la part de ces deux-là !!

verveine et mimosa

Ca grimpe sur les chaises longues pour m’observer quand j’y suis et dès que je les regarde « piouf » ca part vite (un truc à se reprocher ??? 😏).
Ca vole sur les hauts de portes de poulailler ( plus de 2 mètres..) pour aller se balader sur les toits des dépendances (pour restreindre les risques de vols, au moins les vols aériens 😉,  j’ai du faire une coupe drastique des plumes des ailes, pas le choix elles se mettaient trop en danger).
Ca chaparde dès que le jardin potager est ouvert,
Ca monte sur la table du jardin quand je pose quelque chose, au cas où ca se mangerait….
Une des deux occupe les « anciennes » pendant la distribution de nourriture et l’autre en profite pour en piquer un maximum (au diable la hiérarchie !!) et ensuite hop on change !! Il faut les voir faire, le numéro est très bien rôdé.
Les anciennes sont plutôt tolérantes dans l’ensemble, mais quelques fois un pincement bien senti vient recadrer un peu les affaires….. pour 5 minutes.
Elles viennent sous le nez du chien de la maison, dont elles arrivent encore à peine au milieu des pattes, qui préfère s’en aller quand elles arrivent  ces « deux petits machins » il doit sentir l’arnaque, et elles sont prêtes à en découdre avec la chienne « Berger Blanc Suisse » de mes enfants en se plantant  à quelques centimètres du museau, la toisant comme si elles avaient la même taille, (avec du culot on ose tout…) heureusement cette dernière a l’intelligence d’ ignorer ces 2 Pimbèches.

Quand je dois les prendre pour des soins, il faut les entendre hurler comme si j’allais les égorger, et ca depuis leur arrivée poussins, (si elles ne me connaissaient pas, ca passerait, mais là c’est presque vexant  🙄) et à peine reposées sur le perchoir, hop elles s’endorment, ca sent donc plus la comédie que le trauma ….
Même le coq vigilant au début,  a arrêté de s’inquiéter quand il les entend faire….pour dire !

Reconnaissons leur une esthétique très belle. Elles ont un côté « oiseau », hautes sur pattes, pattes jaunes et solides, l’une avec son plumage doré entièrement fait de beaux motifs, et l’autre avec ses divers tons de crème et de gris et sa huppe sur la tête qui finit de lui donner un air coquin qu’elle assume.

Mimosa 07 23  
plumage de Mimosa
Verveine 07 23

Plumes de Verveine

 

 

 

 

 

En fait rien de méchant, aucune agressivité chez ces 2 cocottes, juste un débordement d’activité qui crée une ambiance.

L’une et l’autre sont aussi des pondeuses d’hiver donc leur ponte continue malgré le froid.

J’ai hâte de gouter leurs œufs, je crois que je les mérite !😄

Verveine et Mimosa

 

 

 

Les dernières « ptites » nouvelles

Les dernières « ptites » nouvelles

L’automne a été dur au petit poulailler….

En fait ce n’est pas l’automne, mais le contrecoup de la canicule de cet été qui a bien fragilisé les cocottes. Elles l’ont supportée tant bien que mal, j’ai tout fait pour qu’elles souffrent le moins possible de ces chaleurs. Cependant la fatigue accumulée n’a pas été facile à gérer pour certaines.

Comme chaque automne il y a des « basiques » à ne pas oublier. J’ai donc vermifugé et ajouté des vitamines pour supporter le changement de saison, donné des pâtées magiques pour faire face aux mues (que j’ai trouvé moins importantes curieusement), et ca en a requinqué la plupart.

Malgré tout j’ai vu partir Nuage et Dentelle. L’une est morte d’un coup, je pense à une attaque cardiaque, l’autre s’est éteinte en quelques  jours et je n’ai pas pu la sauver.

Le changement de saison annonçant la grisaille à venir s’est donc fait sentir aussi au niveau du moral. Une lassitude m’a effleurée mais j’aime trop ce que m’apportent mes poulettes pour arrêter. C’est un trop grand plaisir pour moi de les avoir….alors « on continue » !

Je suis donc allée le mois dernier chercher 3 autres cocottes. Enfin trois…..je dirais 2 et demi !!!

Pour la première fois je me laisse tenter par une race très petite : j’ai pris une petite Sabelpoot porcelaine. Grosse comme une tourterelle dont elle est même, de loin, ressemblante.  Pattes emplumées comme une Brahma, elle est baptisée tout naturellement « Pantoufle ».
En fait c’est une petite cocotte très fière qui a déjà son caractère. Je l’habitue au contact  sachant que cette race est assez proche de l’humain.

Pantoufle Octobre 2019

Je trouve aussi une petite « Poule Soie » fauve (appelée « Nègre Soie » jusqu’en 2009 en raison de la couleur de sa peau et de celle de son ossature). J’en ai eu des blanches il y a très longtemps. Ah ça me change de mes doudounes Brahmas !! Les plumes de la Poule  Soie sont plutôt un duvet soyeux, et les oreillons turquoise la rendent coquette. Pomponnette sera son nom ici.
Elle et sa copine Sabelpoot sont inséparables, et comme à chaque intégration, un clan se forme.

Pomponnette Octobre 2019

S’y rajoute une copine plus commune, rousse pondeuse, « Rhode Island » une gentille cocotte qui me suit partout, et dont les bons œufs nous régaleront plus tard. La dernière que j’ai eue de cette couleur s’appelait Pimpi, ce sera donc « Pimpi 2 » ce qui en anglais auvergnat donne « Pimpitou » 😊.
Ces trois-là finissent de donner un côté « Dalton » au petit poulailler où on va vraiment du plus petit au plus grand.

Le trio des 3 P

Compte tenu de la différence de taille j’ai choisi de les intégrer en grillageant une partie intérieure du poulailler. Les anciennes pouvaient donc les voir et s’y habituer, idem pour les nouvelles. Le 4e jour le grillage a été enlevé et tout le monde cohabitait sans soucis. Ca n’empêche pas les coups de becs de la hiérarchie mais rien de violent, juste un rappel « maison » du règlement intérieur !

Le petit poulailler continue sa route, entre départs et arrivées. Chaque cocotte qui l’a occupé reste au fond de ma mémoire et pour certaines c’est au fond de mon cœur qu’elles se sont perchées. Il y a trop de bonheur à les voir vivre et leur « donner ».

Eulalie prend Pomponnette sous son aile et fait une belle couette bien chaude pour la nuit !

Cette bestiole à plumes est pleine de surprises, d’autant plus qu’on nous a rabâché à longueur de temps sa stupidité. En fait il n’est pas question de stupidité, elles sont loin de l’être, mais je pense plutôt à de la lâcheté : celle de l’humain qui préfère considérer dans un geste de déculpabilisation dédaigneuse que ce qu’il mange est idiot…?

 

 

deux p’tites nouvelles !

deux p’tites nouvelles !

Ah, j’en rêvais !! Je les imaginais.

Sidonie, en était une, magnifique, bleue au camail cuivré, mais Sidonie fait partie de l’apocalypse de cet hiver au petit poulailler. Je n’ai pas eu le temps de vraiment l’apprécier cette petite cocotte et c’est bien tristement que je l’ai vue partir.

J’en recherchais donc de ces fameuses Marans ! Plus question d’aller chez la personne qui m’avait fourni Sidonie, elle a arrêté son passe-temps pour raisons personnelles.

L’annuaire des amis de l’aviculture me poussait dans des départements pas forcément proches. Alors je me disais que ce serait pour une autre fois.  Et puis…. j’ai cherché dans le Marans Club de France, et là… ma chance…un éleveur dans un village proche ! Et je n’ai jamais entendu parler de lui !!!! C’est fou….
Une bonne idée d’aller chercher dans l’annuaire des clubs de France de races qu’on voudrait, les passionnés de races en particulier sont plus nombreux qu’on ne croit.

Après un appel fin Février j’ai appris qu’ il en aurait des disponibles en Mai, là elles étaient encore trop petites. Il me fallait donc rappeler à ce moment-là, j’ai quand même signalé à l’époque que j’étais intéressée par  2  cocottes, une noire au camail argenté et une noire au camail cuivré. J’ai décidé de me faire plaisir.

Les petites nouvelles

Lundi je le rappelle, je ne risquais pas d’oublier : j’avais mis sur mon calendrier un énorme pense-bête, au sens propre comme au figuré !!
L’homme me dit qu’il va être en rupture de stock mais me les a réservées suite à notre conversation. Rendez-vous est pris, donc, pour ce mercredi 8 Mai.

Début d’après midi, en route pour récupérer mes 2 précieuses poulettes.

Je découvre encore un autre passionné, des oies de différentes races évoluent dans des parcs, des perruches magnifiques sont dans leurs volières, des pigeons aux couleurs un peu folles aussi. Et puis un grand pré avec « ses reproducteurs », coqs et poules de la race Marans, en poules il n’a que cette race. Dans un petit bâtiment, chauffés par des lampes des poussins d’un mois, et tout proche, les jeunes qui lui restent de la « fournée » dont sont issues celles qu’il m’a réservées, quelques poulettes d’un côté à peine une dizaine, et les 2 frères, un argenté et un cuivré qui gambadent de l’autre.
Les « miennes » ont été isolées dans une grande cage de bon matin pour éviter le stress.

L’amour pour mes minis dindons me fait rencontrer des gens aussi divers que variés et que je n’aurais jamais croisés autrement. Même si pour certains je ne partage pas, voire pas du tout l’approche de l’animal, les échanges sont toujours enrichissants. Ils me permettent d’apprendre, d’échanger,  de me situer et,  au pire me rassurer parfois sur mes positionnements.
Là je suis face à un passionné par cette race et amoureux des oiseaux.
Sa façon de les prendre pour me les donner, de me les montrer, de les décrire, tout est dit. Ayant encore appris quelques trucs, en route direction la maison, sous une pluie torrentielle (j’ai le chic pour ramener des poules chez moi sous des temps pourris)  avec mes poulettes, qui à 4 mois sont sacrément robustes.
Je suis ravie que le voyage ne dure qu’un quart d’heure, parce que malgré le carton solide et les attaches… ça sent la rébellion là-dedans !!!

Les demoiselles sont installées dans un petit enclos mis à cette intention dans le poulailler, histoire de faire connaissance en douceur avec les copines. Ces dernières sont dehors et ne se rendent compte de rien.
Seule Eulalie qui s’obstine à vouloir couver (j’ai réussi à dissuader Nuage au bout d’une semaine, mais Eulalie…..pfffff, plus têtu j’ai pas encore trouvé)  revient s’installer dans son nid sans rien regarder de ce qui se passe à côté d’elle : objectif le nid, elle bouscule l’enclos des nouvelles pour s’affaler comme une grosse crêpe. Eulalie est un bulldozer. Bon, ben au moins une qui ne sera pas trop stressée !

Au moment du coucher, Nuage monte sur l’enclos, histoire de voir si, vu de dessus, ça confirme ce qu’elle a vu en bas. Oui c’est bien ca ! Ah les lubies de notre maman sans plumes…….Bon on fera avec alors ! Et elle grimpe sur son perchoir.
Dentelle, en bonne dominante y est déjà : « des petites nouvelles ? » Ça ne la dérange pas…. elle en a vu d’autres et ne se sent pas du tout vulnérable pour perdre sa place. Toutefois Minute et Escampette sont un peu nerveuses mais le calme des anciennes les rassure, et hop sur le perchoir pour une bonne nuit.
Mes deux petites nouvelles sont l’une contre l’autre, l’union fait la force, elles restent au sol (il faut montrer qu’on est soumises) mais pas de « gros » stress apparent.

Jeudi matin je les laisse fermées au poulailler, puis voyant que tout se passait bien, en rentrant du travail je les ai  libérées un moment sous surveillance.
Leur premier réflexe est de se précipiter vers la grosse poule sympa qui est aussi dans le poulailler, celle qui couve et qui, en bonne maman va les protéger pensent-elles…..ben non….ce n’est pas une bonne idée les filles !!!  Elles sont assez rapidement recadrées par le volatile en question, mais Eulalie n’étant pas une teigne, loin de là, ça reste assez « léger ». Bon c’est la première découverte de la hiérarchie du bec pour mes petites nouvelles !

Elles ont compris le fonctionnement :  peu éloignées du poulailler au moment du coucher, elles rentrent avec les autres, même si on sent que tout le monde s’observe. Les 4 Dalton d’un côté, et les 2 petites nouvelles de l’autre, d’où encore une fois le côté positif de les insérer à minima par 2 si on a le choix.
Evidemment Eulalie est encore entre les 2 groupes, comme d’habitude !!! 😏 Je crois qu’Eulalie fait du lien !!!

Depuis 2 jours elles gambadent et découvrent leur nouvel univers. Tout le monde cohabite à peu près, dans la découverte mutuelle, avec parfois des petites explications « façon poule », mais c’est indispensable au fonctionnement serein d’un poulailler.  Si ces remises en place sont ponctuelles et sans blessures, elles ne sont que normales même si parfois nous voudrions intervenir. Nous devons l’accepter, jusqu’à un certain point bien-sûr.

La petite noire au camail argenté est prénommée Pâquerette, et celle au camail cuivré Pacotille.

On dit « le » ou « la » neige ???

On dit « le » ou « la » neige ???

Ramenée le 29 Octobre, sous une neige importante Neige s’est vue affublée d’un nom évident au vu de la situation à son arrivée. Récupérée « à la va vite » chez la personne qui me fournit certaines de mes cocottes, dans une demie-pénombre car dehors il faisait presque nuit et sous une pluie battante, comme je l’ai expliqué dans l’article concernant l’échange fait ce jour-là, à savoir Pollen contre une poulette. 

Pas question pour moi ni pour les cocottes du petit poulailler, d’avoir un coq à la maison, en tous cas pour le moment on a toutes besoin de faire un petit break après le passage de Pollen, notre gugusse à plumes.

Neige est donc la bienvenue. Très occupée la semaine de son arrivée par le nettoyage des dégâts du jardin suite à la neige qui a cassé beaucoup d’arbres, et elle qui se tient un peu en retrait et craintive, je ne l’observe pas vraiment de près.

La semaine suivante, un soir, je la vermifuge…,

Elle est dans mes bras, je trouve qu’elle est quand même charpentée différemment des poules Brahma que j’ai eues, et son bec est plus gros aussi…..oula……..vieux doute…….je regarde de plus près et de magnifiques lancettes blanches sont gentiment posées sur son arrière train, blanc lui aussi. Neige est un nom masculin !!!!!

Nom d’une pipe en bois !!!! Nom de zou de nom de zou !!!!!! J’appelle illico la personne qui me l’a troquée…j’en profite pour demander des nouvelles de Pollen. Gros coco va bien.
Je décris la situation…..bon ok on échange et je viens la semaine prochaine, le 17 Novembre, le plus tôt sera le mieux pour Neige comme pour moi je pense.

Seulement voilà….les événements sociaux m’interdisent de prendre la voiture pour faire 300km aller/retour. Bon on repousse et on cale le 1er Décembre. On verra d’ici là !!!

Pendant ce temps, Neige vit sa vie de jeune coq, tranquillement, j’avoue qu’il n’est pas agressif, je culpabilise mais là tout de suite j’ai peur donc on verra une autre fois. De plus il est bien plus jeune que Pollen et n’a peut-être pas encore atteint l’âge de l’affirmation de soi….Je ne prendrai pas le risque maintenant.

Le 1er Décembre arrive et sans trop de difficultés je rejoins ma destination, avec Neige « tranquillou » dans sa cage.

Dans les bras de l’éleveur, il se laisse admirer, et un tonitruant « ah ben oui c’est un coco !!! » vient confirmer ce que je sais déjà…(ben oui, hé hé, je sais bien que vous m’avez fourgué un coq….pffff) mais je ne dis rien préférant rester en bon termes…

  • Bon alors on va chercher une poule ?
    – Oui…. même 2, je vais vous en prendre une en plus, ca sera mieux pour elles.
    – J’ai plus de Brahmas, plus rien !!! Dévalisé !!! Mais là j’ai des petites jeunes sympas et bien belles !

En passant devant un enclos, il y dépose Neige/coco qui, comme s’il n’était jamais parti de là, fonce directement vers les gamelles et piaille avec ses collègues, retrouvailles sans problème. Bon, un traumatisé en moins, ca m’aide bien pour gérer ma culpabilité.

Je le suis et trouve des jeunes poulettes splendides. Je craque sur une Sussex pure race, qui se laisse faire sans trop de soucis, et une Coucou de Rennes (race dont Philomène était un croisement). Je prends la coucou dans mes bras, elle roucoule ! Je la grattouille en l’amenant dans la cage, elle est aux anges ! Bon ben une poulette affectueuse, changez rien ! Sa copine a l’air du même acabit,  je suis ravie !!!!
Quand elles sont casées dans la voiture je demande si je peux me balader et voir Pollen qui est dans un pré annexe, pas de soucis il est au fond.
Je l’aperçois de loin, mon macho à plumes, qui roule des mécaniques devant des « ptites poulettes » et sous le regard plutôt indifférent de ses congénères. Il y a tellement de place que les coqs sont peu agressifs entre eux. Etant attendue je ne traîne pas plus, je reprendrai contact au printemps pour une petite Brahma dont j’ai trop envie, je sais qu’il en aura, et hop je quitte ce lieu, direction ma famille qui vit par là.

En route, je leur cherche un nom, tout fuse, mais vraiment tout, et la personne qui m’accompagne propose « gilet » et « jaune », ….ben voyons…..!!!! «  »Ben vu que la dernière fois la route était pleine de neige et que tu l’as appelée Neige……. » » »
Délire et bon fou rire dans la voiture pendant un moment.

Dimanche matin, je les intègre doucement au groupe, ça se passe bien.

Elles sont dans le poulailler. Mais le soir je retrouve la petite Sussex mais pas la grise.
Non !!!!! Ça va pas  recommencer !!!! Pendant plus d’une heure je repars avec ma lampe de poche faire le tour de chaque bosquet, touffe d’herbe, arbre. Rien…..Il ne me reste plus qu’à espérer que tout aille au mieux pour elle, demain elle rejoindra peut-être le groupe, je n’ai pas le choix, mais je suis dégouttée.

Lundi matin, à l’ouverture de mon volet de chambre je jette un œil et que vois-je ? Mon emplumée fugueuse à côté de ma voiture dans le pré extérieur, en train d’essayer de revenir. Oulala !!! Ni une ni deux, je fonce attraper la bestiole qui dans mes bras roucoule encore, ah mais j’y crois pas !!!  Ça vient du plumage ou quoi ? Tu vas pas me la jouer Philo !!!! (J’ai bien peur que si…).

Je lui ai trouvé un nom, ce sera « Escampette« .

Quant à la petite Sussex vu que cette fois c’est vraiment une cocotte, ça sera « Minute« . Oui, je sais…………. 😁

 

arrivée de Minute et Escampette.

 

Au revoir Philo…..

Au revoir Philo…..

Depuis dimanche, Philomène se mettait en retrait des autres, elle voulait être tranquille…
Je l’ai auscultée comme j’ai pu, pas de blessures, pas de parasites apparents. Pas de problèmes de jabot, juste une espèce de fort mécontentement quand je la manipulais, (peut-être des douleurs ?) alors qu’habituellement elle ne disait rien même si ce n’était pas, soyons francs, sa « tasse de thé » en dehors des « grattouilles sous le bec » qu’elle aimait.
Je lui ai donné un peu d’huile de foie de morue et des vitamines.
Elle n’avait qu’ne seule envie, s’envoler et retourner tranquillement dans son coin préféré du jardin. Dimanche soir elle était dans le poulailler. Hier matin elle a suivi le troupeau de ses copines pour aller dans leur coin « à elles » qu’elles affectionnent.  Je l’y ai vue.

Hier soir, en descendant vérifier comme chaque soir si tout allait bien, pas de Philomène dans le poulailler !!!!
Lampe de poche en main, je suis partie à sa recherche en faisant tous les recoins du jardin sous la pluie verglaçante, ce qui a rendu les choses plutôt sportives.
J’ai aussi fait le tour de la maison….rien trouvé.
Je n’ai pu que rentrer en espérant qu’elle aurait trouvé un coin pour se mettre en sécurité, ça leur arrive «  »aux poules » » de vouloir passer inaperçues et de bien réussir leur coup. Elle-même était une grande spécialiste en la matière. … donc un petit espoir….

Ce matin :
Je suis descendue à sa recherche et déjà vérifier si elle avait rejoint les autres, car comme je l’ai dit, elle m’avait fait ce coup-là une ou deux fois. Mais au fond de moi, là je n’y croyais pas vraiment. Alors : chercher en ayant peur de ce qu’on peut trouver….avec appréhension regarder partout….

Rien, aucune trace, mais rien de rien, pas de plumes, rien. Philomène a simplement disparu !!!
Ma seule explication reste qu’un prédateur a du profiter de sa faiblesse du moment, et qu’elle ne s’est pas débattue.
Pourtant aucun signe de panique chez les autres.

Ou alors elle a fugué une dernière fois, qui lui aura été fatale…..? Elle n’a jamais suivi les «  »règles » » Philo…
Toutes les explications sont possibles. Une seule certitude, Philomène n’est plus là et n’y sera plus.
J’espère que tout aura été rapide pour elle. Vu le manque de traces je pense que oui.
C’est ainsi, c’est la vie. C’est déjà arrivé, ça arrivera encore malheureusement et ça arrive à d’autres régulièrement.

Contre ça non plus on ne peut rien…

Au revoir ma Philo, ma rebelle à plumes, toutes ces années, tu m’as bien fait enrager et bien fait rire aussi avec ton indépendance tenace. 
Si le paradis des cocottes existe : reste comme tu étais ici, mais essaie quand même de ne pas trop fuguer…. ♥

Une seule patte dans la neige c'est suffisant
Philomène 2017.

 

Du changement dans le petit poulailler

Du changement dans le petit poulailler

Le petit poulailler habituellement assez serein a vu quelques bouleversements ces dernières semaines.

Pollen, magnifique coq en devenir a affirmé avec force son rôle de chef. Ses cocoricos ont accompagné son changement de posture. Pollen est devenu un super protecteur, tellement occupé à son rôle qu’il est devenu dominateur.
En quelques semaines j’ai vu les anciennes devenir craintives, s’alimenter quand il était hors de vue, Léontine épuisée par ses courses poursuite et du fait de sa pathologie du jabot, devenir prostrée et vraiment en très mauvais état, dès qu’elle était sous sa vue il la sollicitait, courir avec son jabot lui demandait trop d’efforts.
Un soir, Pollen lui a interdit l’accès au poulailler au moment du coucher (tu ne veux pas de moi..je ne veux pas de toi non plus…???). Elle traînait dehors alors que la nuit arrivait. Les autres semblaient couchées. Je l’ai donc prise pour la porter au poulailler. Il m’a regardée mais n’a rien dit. Il trônait sur son perchoir, accompagné de Nuage habituée depuis la naissance à sa présence, mais toutes les autres étaient tassées aux extrémités.
Première vraie interpellation pour moi face à son comportement.
Dentelle était restée sur le bord extérieur de la fenêtre, ne souhaitant plus rentrer au poulailler pour dormir. Je l’ai donc prise aussi pour  la mettre en sécurité à l’intérieur. Mais Dentelle n’aime pas être manipulée, alors elle a un peu ronchonné. Et là………….j’ai vu un œil se tourner vers moi avec un regard assez étrange, et tout à coup, Pollen est descendu du perchoir et m’a foncé dessus.

Une attaque en bonne et due forme. Dans ces cas là on se défend comme on peut, et même si ce n’est pas la meilleure solution, les coups de pieds pour mettre l’agresseur à distance sont les bienvenus. Quand j’arrêtais, il revenait à la charge…
J’ai gagné sur ce coup-là mais impossible de retourner dans le poulailler sans subir les assauts du protecteur.
Ca se profilait un peu depuis quelques temps où il venait parfois par derrière me piquer les chevilles, mais c’était gérable. Il était dans le test hiérarchique,et depuis ce jour, dans sa tête, n’étant pas une poule j’étais sans doute une (ou un) concurrent.

J’ai toujours été claire avec ça, pas de coq agressif chez moi. Donc ça devait passer ou bien des décisions devraient être prises.
Pollen ne semblait pas agressif mais ultra protecteur et dominant. Trop sans doute. Tout le monde était perturbé. Les Brahmas sont souvent des coqs tranquilles. Tous ceux que j’ai eus l’étaient, mais je ne les avais pas eus poussins. Visiblement Pollen avait du mal à trouver sa place…
Tout petit poussin, devenu grand, il lui semblait naturel de monter en haut des échelons hiérarchiques sans aucune exception, donc moi incluse.

J’ai contacté une « amie poulesque » qui m’a bien conseillée sur des solutions possibles. Entre autre le rassurer en le câlinant, et utiliser les fleurs de Bach qui peuvent marcher aussi.

J’ai tenté les deux. Le spray ne le rassurait pas, et anéantissait de fait l’idée des caresses. Etre dans mes bras n’était pas forcément un plaisir. Et devoir le maîtriser pour pouvoir ensuite le tranquilliser était une galère pour nous deux. J’avais le sentiment de mettre une claque à un gamin en lui ordonnant de venir me faire un bisou…. Ca aurait pu marcher mais ni lui ni moi n’y trouvions notre compte. Chacune de mes entrées au poulailler, dans SON domaine, était sujette à attaque.

Beaucoup de pensées, de réflexions, de culpabilité, de tristesse, de sensation d’échec. Le stress des poules est venu m’aider dans ma prise de décision. Pollen devait partir.

Par contre pas n’importe où. Il fallait lui trouver un endroit où il soit heureux, libre, et en capacité de vivre sa vie de coq n’ayant connu que le respect de sa nature profonde. Un lieu aussi, bien évidemment,  où il ne soit pas au menu d’un dimanche de fête….
Pas simple quand même. L’avantage de connaitre des passionnés est de pouvoir avoir des adresses d’intéressés, faire des échanges, placer des animaux.

J’ai donc contacté la personne qui m’avait procuré Nougatine et Eulalie, et je n’ai eu aucun mal à la persuader d’accueillir Pollen. Rendez-vous était pris pour ce lundi. Je ramènerais une poulette en contrepartie…

Ayant une date de départ, j’ai isolé le coq dans un enclos et la nuit il rentrait dans un espace sécurisé. Cette période de quelques jours a permis à tout le monde de s’apaiser un peu. Léontine s’est refait à nouveau une santé, la hiérarchie « d’avant » a repris son cours. La tranquillité est revenue, et moi je pouvais faire mes soins sans avoir une angoisse d’agression à gérer.
Entre temps j’ai pu récupérer une poulette Marans « bleu cuivré » chez une connaissance qui allège son élevage pour des raisons personnelles. Un  passionné de cette autre race, celle qui pond des œufs couleur chocolat dont la coquille peut frôler le marron/noir dans certains cas.  On les croise plutôt avec plumage noir cuivré mais le bleu cuivré est une autre déclinaison  officielle, plutôt jolie d’ailleurs. Leurs pattes sont légèrement emplumées et elles sont assez rustiques.
Je n’aime pas les intégrations d’une seule poule mais je savais qu’une autre arriverait juste quelques jours après elle. Et puis, j’en voulais une depuis longtemps, alors cette « occasion a fait le larron ». Sidonie est donc arrivée la semaine dernière. Son caractère et le moment troublé où elle est arrivée ont fait que son intégration s’est faite sans problème. Elle a su s’imposer sans force mais avec culot. Comme quoi…..

Sidonie Marans Bleu cuivré

Dimanche soir j’ai mis Pollen dans sa cage de transport pour l’emmener lundi matin. Je passerai les détails sur mon moral….oui j’ai même versé quelques larmes sur le départ de mon pépère Pollenou.
Mais bon….ainsi va la vie et je l’emmenai dans un lieu où il serait mieux en phase avec lui-même.  Et puis ma doctrine est qu’on a assez de gros soucis contre lesquels on ne peut rien, alors autant éviter de s’en créer soi-même.

Lundi, hop, en route avec mon gros pépère. On part sous la pluie. Mon moral est un peu assorti.

L’après midi je suis chez le « monsieur des Brahmas ». Pollen est sorti par lui et posé sur une cage, très beau, sans doute un peu ensuqué par cette journée inhabituelle, méconnaissable, se laissant caresser, toucher les barbillons en se faisant appeler « mon gros Coco » par le monsieur….  J’ai amené Mister coq et là on a Docteur Pollen .
D’un coup je doute, je regrette… si je pouvais le ramener…c’est un coq comme ça que je veux !!! Un gros Coco gentil, à qui on prend les barbillons sans se faire attaquer. Mais non, à la maison il y a juste le gros, mais pas le Coco….alors je me souviens des attaques de Pollen et je me dis que là, au vu du nombre de poulettes toutes fraîches qui se baladent, il pourra jouer du cocorico en trouvant des admiratrices.
Bien sûr il y a d’autres « gros Cocos » qui se promènent  aussi mais c’est tellement grand qu’il devrait arriver à s’intégrer sans trop de soucis, les autres cohabitent bien semble t’il.

Je laisse quelques consignes dont je me doute bien qu’une fois le dos tourné tout est toujours possible mais je veux parier sur la confiance, et l’homme a l’air amoureux de ses volailles….je compte sur l’amour.
Pendant que Pollen/gros Coco trône sur une cage sans broncher, docile……   on part à la recherche de la poulette qui viendra vivre à la maison. Beaucoup de jeunes Brahmas perdrix maillé doré,  mais j’ai en tête autre chose. Je voudrais une poule différente en couleur de celles que j’ai à la maison.
Une Brahma bien sûr, mais la seule qui me plait est trop vieille et il veut la garder, fauve herminé noir, à mon avis pour une production de fauves herminés ce sera super. Pollen va sans doute la croiser de près…  Justement parce qu’elle était sa version féminine, elle me plaisait bien. Pas de perdrix maillé argenté non plus ce qui m’aurait bien tentée.

Bon je fais quoi ? Il tombe des cordes et en plus j’ai le blues. « Venez voir, là j’en ai « ben » une qui est différente comme vous voulez » . Et là, au milieu d’un hangar, avec un coq fauve et à côté d’un coq blanc herminé noir magnifique, il y a une poulette issue de croisements blanc herminé  et fauve ou splash, je ne sais pas trop. Ils ont du s’y mettre à plusieurs coqs pour la faire !!!

Grande comme les blanc herminés savent l’être, une ado un peu dégingandée, un bec et une tête de Brahma, des pattes de Brahma, des doigts de Brahma mais un plumage à la couleur non identifiée qui la rend belle par son originalité. Elle sera hors concours. Ca tombe bien je n’en fais pas et ne fais pas de reproduction non plus. Allez ca sera elle !

ma nouvelle poulette 01 11 18

La poulette remplace Pollen dans la cage de transport,  je profite de son calme pour caresser mon coq une dernière fois en m’autorisant à demander des nouvelles dans quelques temps… et je repars.

Le retour à la maison se fait d’une façon assez sportive, il tombe des tonnes de neige.  Je l’attendais mais pas à ce stade. Je réussis à passer malgré tout et j’arrive à la maison où je dépose mon paquet dans le poulailler. Le lendemain j’ouvre à la belle, mais la neige étant très haute toutes les habitantes du petit poulailler ont décidé de rester au chaud sur les perchoirs, donc confrontation inévitable ! Après un accueil explicite par les anciennes concernant sa place dans le groupe, ma jeune poulette explore son nouvel environnement avec une Jacquotte qui est une des rares à sortir quand il neige.

Le soir elle rentre se coucher avec les autres.
Elle fait désormais partie de la maison et  s’appelle…..Neige !

Neige et Sidonie 30/10/18

 

Les petits portraits de l’été : Philomène

Les petits portraits de l’été : Philomène

Selfie de Philomène

Ah Philomène ! Un des personnages du poulailler cette cocotte.

Issue de la race « coucou fermière » ( en rappel avec le plumage du coucou) elle est, avec Jacquotte, une des deux anciennes du poulailler. Parfois chef, parfois chef adjoint, tout dépend des occupations de l’une ou de l’autre.
Comme sa copine, Philomène a une certaine sagesse, et trimbale tranquillement  sa crête dans le jardin, ne donnant des coups de bec que quand c’est nécessaire. Elle aussi fait partie des rescapées de l’attaque du renard.
En tous cas elle et Jacquotte sont inséparables.

Philomène 2018

Histoire de se rappeler du « bon vieux temps », cette boule de plumes farceuse s’amuse encore parfois à me faire jouer à la chasse aux œufs, mais ça reste assez raisonnable car dans le jardin cette fois, et pas en dehors (voir sujet les fugues). Et, comme pas mal de « filles » elle a une fleur préférée ! Philomène adore les Asters ! Avec leur hautes tiges ils offrent une cachette idéale pour pondre sans être vue, et j’imagine que c’est trop drôle de me voir les fouiller à la recherche d’un petit trésor à coquille !
Des petits marquages d’indépendance, elle est comme ça « Philo », jamais elle ne rentrera vraiment dans le rang et pour le coup ça me fait plutôt sourire. Et puis……quand elle me regarde avec la tête de côté c’est dur de lutter !

Comme Jacquotte, Philomène a été une très bonne pondeuse. Ça commence à baisser un peu, mais ses œufs (eux aussi bien reconnaissables à leur couleur crème parsemée de tâches plus foncées, comme des taches de rousseur) sont encore régulièrement posés dans les nids, ou parfois dans les asters bien évidemment.

Familière, elle se poste souvent devant moi pour que je la caresse, ce que je fais avec plaisir et quand je la repose au sol elle s’ébouriffe, histoire de se remettre les plumes en place, avec un air presque courroucé. Puis elle part tranquillement dans le jardin, sans se presser. Alors, avec ses sourcils broussailleux, on dirait un vieux professeur qui se balade clopin clopant  en pleine réflexion,  les mains dans le dos.

Sa silhouette fait partie du décor du jardin et du petit poulailler.

Les sourcils de Philomène !

                                                   Sacrée Philomène !!!!

Les petits portraits de l’été : Jacquotte

Les petits portraits de l’été : Jacquotte

Selfie de Jacquotte

Pas très âgée Jacquotte, 3 ans, est néanmoins la plus « vieille » du petit poulailler, seule survivante des 4 premières arrivées quand j’ai repris mon aventure « poulesque ».

Jacquotte

Jacquotte se retrouve donc la doyenne de la bande ! Du coup, elle s’avère aussi être une des dominantes du poulailler. 
Quand il n’y a pas de coq, des poules s’attribuent le rôle de dominantes, sur le critère de l’ancienneté principalement, celui de la force arrivant ensuite (surtout chez les coqs). Elles feront tout autant régner l’ordre, et, pour l’avoir malheureusement constaté lors de l’attaque de l’affreux « Croquetout » l’an dernier, elles sont aussi en capacité de prendre la défense des autres en cas de danger. Dans le monde des poules, la hiérarchie comprend à la fois le bon rôle (manger en priorité, choisir son lieu sur le perchoir, etc.) mais aussi le mauvais (avertir,  protéger, voire même se sacrifier….). Que les humains en prennent de la graine !! Hé hé hé.

Achetée chez un éleveur local qui fournit en poules fermières, Jacquotte, vendue sous l’appellation « Marans » est en fait une poule de naissance industrielle avec une souche Marans (être vigilent à l’achat si on souhaite une pure race !). De fait elle n’a pas la stature charpentée de la pure race, (Jacquotte est plutôt du genre grignette) ni ses tarses un peu emplumées.
Toutefois, Jacquotte pond des œufs de couleur brun foncé, qui même s’ils ne sont pas chocolat comme ceux de « la vraie », donnent beaucoup de couleur à la collecte journalière.

Les œufs foncés de Jacquotte

Concernant la ponte, je dois reconnaître que j’ai rarement eu, au fil de toutes ces années, de poule qui ponde aussi bien. Je n’ai pas tenu de comptes la concernant, ce que je regrette un peu au vu de sa capacité, mais la première année a été impressionnante, rares ont été les périodes où ses œufs foncés n’étaient pas dans le nid, et idem pour l’an dernier. Cette année, Jacquotte ralentit un peu ce qui est quand même assez légitime et personne ne lui en voudra.

Côté caractère, cette cocotte est plutôt paisible et mène sa vie tranquillement, en veillant malgré tout à un respect des règles mais sans en abuser.
Ainsi, elle pourra donner un coup de bec réprobateur, mais ne sera pas acharnée sur telle ou telle du poulailler.
Je l’ai vue, accompagnée d’une autre dominante du poulailler, mettre fin avec un coup de bec bien senti sur la crête d’une des protagonistes, à une altercation un peu plus forte que d’habitude entre deux poules (l’une cherchant à dominer l’autre). Jacquotte en a calmé une, et l’autre dominante (Philomène dont je parlerai bientôt) a fait pareil avec l’autre. Elles se sont littéralement interposées entre les 2 autres du genre « eh les filles !!! Ca suffit on se calme !!!!! ». J’étais vraiment scotchée….. ca ne se serait pas passé devant moi j’aurais eu du mal à l’imaginer, et ne m’y attendant pas, je n’ai pas eu le réflexe de filmer cette scène.
Quand je dis que les regarder vivre est fascinant !!!!

Je l’ai vu aussi expliquer de façon claire et sans appel, aux poussins d’Eulalie à leur première sortie, que dans la hiérarchie de leur nouvelle maison…..ben ce n’était pas eux qui étaient en haut.
Je surveillais, toute attendrie, cette sortie, et j’ai vu rappliquer ma Jacquotte, les observer un court instant puis donner 2 coups de bec à chacun et repartir. Le lendemain, Philomène en remettait une couche de la même façon.
Bon : en guise de bienvenue, ca cale les affaires !!! ….mais dans les poulaillers, qui sont très structurés socialement, on met rarement un collier de fleurs autour du cou des petits nouveaux !
Donc de toutes façons ils devaient passer au « bizutage », et c’est ainsi que les poules montrent le fonctionnement du groupe aux nouveaux, personne n’y échappe, d’où l’intérêt de surveiller les premières sorties des poussins, et les intégrations des poules plus grandes comme je l’ai déjà expliqué.
Il faut veiller à ce que ca ne dégénère pas : les poules peuvent très bien tuer une autre poule en s’acharnant dessus, alors un poussin……!!!! Mais il n’y a rien eu de semblable dans cette affaire, Jacquotte, que je n’avais encore jamais vue avec des poussins,  ne semble pas du tout dans ce fonctionnement, ouf !
Juste une présentation « basique » des règles de vie du petit poulailler, avec encore aujourd’hui quelques petits rappels car parfois les 2 ados à plumes ont tendance à oublier…..

Avec l’humain, Jacquotte est une poule familière, elle vient vers eux sans soucis, elle adore même ça. Etre dans le jardin signifie avoir Jacquotte dans les parages !
Pour ce qui me concerne (là par contre tout le monde ne peut pas et j’adore ces petits privilèges hé hé) je peux la caresser, la porter sans problèmes, la grattouiller (mais il ne faut pas que ca dure trop, les effusions trop prononcées c’est pas son truc à miss Jacquotte !).
Elle est vive, curieuse et assez « affûtée ».
Comme elle a bien compris les fonctionnements de la maison, elle sait très bien se faire comprendre, réclamer s’il le faut, faire le nécessaire pour obtenir satisfaction…. ou exprimer un mécontentement.
« Sacrée boule de plumes » !

Je trouve que quand elle se promène dans le jardin, Jacquotte dégage une espèce de sagesse, et j’espère que sa crête y déambulera encore longtemps !

Jacquotte 2018

 

les petits portraits de l’été : Pollen

les petits portraits de l’été : Pollen

Selfie de Pollen !

Né de la couvaison d’Eulalie, Pollen a pointé son bec le 22 Mars 2018.

 

Pollen. 24 Heures.

Petit Brahma, ma race préférée, comme Eulalie et Nougatine qui n’ont pas de lien sanguin avec ce poussin issu d’œufs fécondés comme je l’ai raconté dans l’article sur la couvaison d’Eulalie (lien).

Censé être fauve herminé noir, ce poussin s’avère en fait être fauve herminé bleu. J’aime beaucoup aussi cette couleur, plus rare d’ailleurs que les herminés noir. La question, comme tout le monde chaque fois qu’on a des poussins,  était de savoir si Pollen était une poulette ou un coquelet….

Difficile à voir à la naissance, et plus compliqué dans cette couleur que chez les « Brahma perdrix maillés », où rapidement les plumages  mâle/femelle sont différents et où donc le sexage est plus rapide que pour d’autres. Certaines races aussi ont des poussins qui dès la naissance ont un duvet différent, comme les Faverolles par exemple.
De plus je ne suis pas du tout une experte japonaise (ils ont mis au point le sexage par observation du cloaque dès le plus jeune âge du poussin, avec toutes les différences anatomiques possibles selon les sujets, il faut donc en « brasser » quelques uns avant de maîtriser la technique…).

Les Brahma ayant, de plus, peu de crête comparé à d’autres races où elle est bien plus développée, alors chez le poussin….bah pas facile à repérer….

Le coq met ses « lancettes » vers 7 semaines.
Les lancettes sont les magnifiques plumes longues qui couvrent les côtés juste devant la queue (voir croquis dans la page « la poule »)

Donc il restait l’observation du comportement pour avoir une idée.
La seule certitude pour moi a donc été d’attendre plusieurs semaines pour confirmer mes doutes.

En effet, dès les premiers jours Pollen a toujours été plus facile à attraper que l’autre poussin né avec lui, Nuage.
Intrépide, curieux, ce poussin a vite été en tête dans les déplacements, l’autre le suivant juste derrière mais toujours en retrait.
Aventureux, il partait le premier à la découverte de son espace et des nouveautés.
Pollen semblait être « un meneur » ce qui existe aussi chez les poulettes, donc un indice mais pas une certitude.

Je l’ai cependant surpris plusieurs fois dans des attitudes de provocation et d’arrogance (dressé sur ses pattes, cou tendu, tête dressée) vis à vis de l’autre poussin, sans aucune méchanceté mais plutôt dans une forme de jeu, qui ne passionnait visiblement pas Nuage qui ne répondait pas et passait à autre chose en continuant tranquillement à picorer ce qui lui tombait sous le bec.
Ca m’a dès le départ fait penser à des comportements de coqs qui se défient d’abord visuellement avant de passer aux ergots…. Pollen avait tout des attitudes d’un coq…..

Une ou deux fois, ce jeune poussin adolescent a même tout à fait naturellement essayé de me dominer avec ses comportements ( rien d’agressif, mais qui ne tente rien n’a rien), sans doute lié au fait qu’il est assez proche de moi et très familier, mais il a aujourd’hui bien compris que le « dominant Alpha » au poulailler quand j’y serai, ce ne sera pas lui. Je l’ai remis à sa place en l’attrapant immédiatement après l’acte et le plaquant au sol quelques minutes, ce que les poules détestent.
Maintenant tout va bien, tout le monde se promène débonnairement en vaquant tranquillement à ses occupations, avec quelques caresses et « gratouilles » au coucher comme pour chacun des habitants du petit poulailler (oui…ici c’est comme ca…).

Notre tranquillité « entre filles » m’a toujours fait hésiter à prendre un coq, et oui j’avoue……
Pourtant je n’ai pas eu d’expériences difficiles avec eux, n’en ayant jamais eu d’agressifs, et si ca avait été le cas je ne les aurais pas gardés : c’est rédhibitoire pour moi.
Pourtant les coqs sont beaux et rajoutent par leur présence quelque chose à l’harmonie du poulailler. Sans compter leur rôle de protecteur : ils avertissent du danger,  les défendent en cas d’attaque, appellent les poules quand de bonnes choses sont à déguster, régulateur de conflits, (rôles qu’en l’absence de coq les anciennes prennent en charge même si c’est à moindre niveau), et bien sûr si on veut des poussins de reproducteur.

Je me suis souvent dit que si’ j’en reprenais un ce serait encore un Brahma : Bien qu’imposants par leur taille (environ 70/80 cm de haut)  ils sont d’un tempérament plutôt « pépère » et rarement méchants. De plus ils sont assez peu acharnés de la chansonnette, ce qui est quand même plus agréable qu’une « Castafiore à plumes » en constante représentation !
Bon, là il semble que le choix se fasse tout seul ! On va attendre encore pour être sûrs.

A 10 semaines, je décide de vérifier les lancettes qui doivent déjà avoir commencé à pousser si c’est un coq,  même si elles ne sont toujours pas visibles sur le plumage extérieur. Là il n’y aura plus de doutes.
Hop, je prends ma boule de plumes, je soulève le plumage arrière et………….. elles sont là !!!!
Très belles lancettes  couleur feu, qui vont contribuer aux atours de ce coq, sans doute magnifique que sera Pollen.
Chaque semaine des changements de plumage se manifestent, des plumes de couleurs splendides apparaissent de-ci, de-là.

Même si à partir de 10/12 mois les comportements de « grands » sont là, la taille et le plumage eux , ne seront fixés qu’à 18 mois, âge  où les Brahma atteignent la fin de leur croissance.

Lancettes de Pollen 10 semaines

Bon ben la messe est dite : Pollen est bien un coq.

Pollen 3 mois

Et s’il continue à être un coq sympa, ça va être un vrai bonheur de le voir se promener dans le jardin !

 

 

 

Les petits portraits de l’été !!!

Les petits portraits de l’été !!!

Cet été, régulièrement, il y aura des articles  avec pour thème à chaque fois, en vedette, une habitante différente de mon petit poulailler, décrite plus en détail que dans les articles plus ciblés sur des faits particuliers.

Une autre façon d’encore mieux connaitre mes cocottes à travers cette petite lecture ! Ca vous tente ?

 

Alors à très bientôt pour un premier portrait de poulette.

0318Groupe
Une partie du groupe. Avril 2018