deux p’tites nouvelles !

Ah, j’en rêvais !! Je les imaginais.

Sidonie, en était une, magnifique, bleue au camail cuivré, mais Sidonie fait partie de l’apocalypse de cet hiver au petit poulailler. Je n’ai pas eu le temps de vraiment l’apprécier cette petite cocotte et c’est bien tristement que je l’ai vue partir.

J’en recherchais donc de ces fameuses Marans ! Plus question d’aller chez la personne qui m’avait fourni Sidonie, elle a arrêté son passe-temps pour raisons personnelles.

L’annuaire des amis de l’aviculture me poussait dans des départements pas forcément proches. Alors je me disais que ce serait pour une autre fois.  Et puis…. j’ai cherché dans le Marans Club de France, et là… ma chance…un éleveur dans un village proche ! Et je n’ai jamais entendu parler de lui !!!! C’est fou….
Une bonne idée d’aller chercher dans l’annuaire des clubs de France de races qu’on voudrait, les passionnés de races en particulier sont plus nombreux qu’on ne croit.

Après un appel fin Février j’ai appris qu’ il en aurait des disponibles en Mai, là elles étaient encore trop petites. Il me fallait donc rappeler à ce moment-là, j’ai quand même signalé à l’époque que j’étais intéressée par  2  cocottes, une noire au camail argenté et une noire au camail cuivré. J’ai décidé de me faire plaisir.

Les petites nouvelles

Lundi je le rappelle, je ne risquais pas d’oublier : j’avais mis sur mon calendrier un énorme pense-bête, au sens propre comme au figuré !!
L’homme me dit qu’il va être en rupture de stock mais me les a réservées suite à notre conversation. Rendez-vous est pris, donc, pour ce mercredi 8 Mai.

Début d’après midi, en route pour récupérer mes 2 précieuses poulettes.

Je découvre encore un autre passionné, des oies de différentes races évoluent dans des parcs, des perruches magnifiques sont dans leurs volières, des pigeons aux couleurs un peu folles aussi. Et puis un grand pré avec “ses reproducteurs”, coqs et poules de la race Marans, en poules il n’a que cette race. Dans un petit bâtiment, chauffés par des lampes des poussins d’un mois, et tout proche, les jeunes qui lui restent de la “fournée” dont sont issues celles qu’il m’a réservées, quelques poulettes d’un côté à peine une dizaine, et les 2 frères, un argenté et un cuivré qui gambadent de l’autre.
Les “miennes” ont été isolées dans une grande cage de bon matin pour éviter le stress.

L’amour pour mes minis dindons me fait rencontrer des gens aussi divers que variés et que je n’aurais jamais croisés autrement. Même si pour certains je ne partage pas, voire pas du tout l’approche de l’animal, les échanges sont toujours enrichissants. Ils me permettent d’apprendre, d’échanger,  de me situer et,  au pire me rassurer parfois sur mes positionnements.
Là je suis face à un passionné par cette race et amoureux des oiseaux.
Sa façon de les prendre pour me les donner, de me les montrer, de les décrire, tout est dit. Ayant encore appris quelques trucs, en route direction la maison, sous une pluie torrentielle (j’ai le chic pour ramener des poules chez moi sous des temps pourris)  avec mes poulettes, qui à 4 mois sont sacrément robustes.
Je suis ravie que le voyage ne dure qu’un quart d’heure, parce que malgré le carton solide et les attaches… ça sent la rébellion là-dedans !!!

Les demoiselles sont installées dans un petit enclos mis à cette intention dans le poulailler, histoire de faire connaissance en douceur avec les copines. Ces dernières sont dehors et ne se rendent compte de rien.
Seule Eulalie qui s’obstine à vouloir couver (j’ai réussi à dissuader Nuage au bout d’une semaine, mais Eulalie…..pfffff, plus têtu j’ai pas encore trouvé)  revient s’installer dans son nid sans rien regarder de ce qui se passe à côté d’elle : objectif le nid, elle bouscule l’enclos des nouvelles pour s’affaler comme une grosse crêpe. Eulalie est un bulldozer. Bon, ben au moins une qui ne sera pas trop stressée !

Au moment du coucher, Nuage monte sur l’enclos, histoire de voir si, vu de dessus, ça confirme ce qu’elle a vu en bas. Oui c’est bien ca ! Ah les lubies de notre maman sans plumes…….Bon on fera avec alors ! Et elle grimpe sur son perchoir.
Dentelle, en bonne dominante y est déjà : “des petites nouvelles ?” Ça ne la dérange pas…. elle en a vu d’autres et ne se sent pas du tout vulnérable pour perdre sa place. Toutefois Minute et Escampette sont un peu nerveuses mais le calme des anciennes les rassure, et hop sur le perchoir pour une bonne nuit.
Mes deux petites nouvelles sont l’une contre l’autre, l’union fait la force, elles restent au sol (il faut montrer qu’on est soumises) mais pas de “gros” stress apparent.

Jeudi matin je les laisse fermées au poulailler, puis voyant que tout se passait bien, en rentrant du travail je les ai  libérées un moment sous surveillance.
Leur premier réflexe est de se précipiter vers la grosse poule sympa qui est aussi dans le poulailler, celle qui couve et qui, en bonne maman va les protéger pensent-elles…..ben non….ce n’est pas une bonne idée les filles !!!  Elles sont assez rapidement recadrées par le volatile en question, mais Eulalie n’étant pas une teigne, loin de là, ça reste assez “léger”. Bon c’est la première découverte de la hiérarchie du bec pour mes petites nouvelles !

Elles ont compris le fonctionnement :  peu éloignées du poulailler au moment du coucher, elles rentrent avec les autres, même si on sent que tout le monde s’observe. Les 4 Dalton d’un côté, et les 2 petites nouvelles de l’autre, d’où encore une fois le côté positif de les insérer à minima par 2 si on a le choix.
Evidemment Eulalie est encore entre les 2 groupes, comme d’habitude !!! 😏 Je crois qu’Eulalie fait du lien !!!

Depuis 2 jours elles gambadent et découvrent leur nouvel univers. Tout le monde cohabite à peu près, dans la découverte mutuelle, avec parfois des petites explications “façon poule”, mais c’est indispensable au fonctionnement serein d’un poulailler.  Si ces remises en place sont ponctuelles et sans blessures, elles ne sont que normales même si parfois nous voudrions intervenir. Nous devons l’accepter, jusqu’à un certain point bien-sûr.

La petite noire au camail argenté est prénommée Pâquerette, et celle au camail cuivré Pacotille.

4 réflexions au sujet de « deux p’tites nouvelles ! »

    • 11 mai 2019 à 20 h 33 min
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      🙂

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  • 29 mai 2019 à 13 h 03 min
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    Un moment de fraicheur pour moi, lorsque je suis le patcours des petites cocottes de ce poulailler auquel nous sommes attachés à force d’en lire l’histoire..
    > On s’y croit tant la prose est vraie et l’humour qui transparait donne du piment à la lecture. On n’a pas envie que ça s’arrête…
    > A travers ces hustoires vraies,, on imagine son auteur amoureuse de la nature et dotée d’une grande sensibilité..

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    • 29 mai 2019 à 14 h 24 min
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      merci 😊

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