Chaud devant !!!!

Les températures atteignent des records, d’aucun diront qu’en été c’est normal qu’il fasse chaud, en effet, mais il y a chaud…..et très chaud. Si on considère la température ici, on va dire qu’on peut passer de -15° un jour d’ hiver à actuellement 38° dans ma montagne donc 53° d’amplitude thermique….sachant qu’il y a 15 jours je faisais encore des petites flambées le soir pour réchauffer la maison.
Tout ça demande quand même un “petit” effort aux organismes végétaux, animaux et humains.

Dans le petit poulailler donc, c’est comme partout : compliqué.

Il y a de l’ombre sur le poulailler, mais bien moins qu’avant car la neige lourde de fin Octobre a beaucoup endommagé l’arbre situé juste au dessus. Heureusement  le terrain est arboré, moins qu’avant lui aussi et pour les mêmes raisons, mais mes poulettes peuvent se protéger. Et puis tout au fond il y a “leur coin” le gros buis bien touffu et les sureaux. Pour celles qui ont le courage de s’y rendre c’est repos, “au frais”.

Ensuite certaines races supportent plus mal la chaleur que d’autres, les Brahmas en font partie. Bien évidemment ces grosses doudounes duveteuses paient là le fait d’être……….. des grosses doudounes duveteuses justement. Et si pour elles, l’hiver c’est assez sympa, d’ailleurs elles pondent en hiver, l’été c’est “oulalala pffffff”.
Et puis, les poules tolèrent globalement mieux le froid que la chaleur.
On les voit ventiler, le bec ouvert car c’est leur seul moyen de réguler leur température vu qu’elles ne transpirent pas.
Les ailes écartées pour capter le moindre brin d’air. En fait, leur manière d’avoir chaud ressemble à un calvaire si on se fie à ce qu’on voit. Et finalement on n’est pas loin du compte. La chaleur est un vecteur de stress pour beaucoup d’animaux, nous inclus 😉.
En plus les poules étant fragiles au niveau cardiaque (voir page à ce sujet) la chaleur les rend encore plus vulnérables.

Pour réguler sa température, Eulalie entrouvre son bec et ventile.

La résistance s’organise  !

Mon réflexe : ce que j’adopte comme protection pour moi, je l’adopte et l’adapte pour mes animaux.

Boire :

Les poules boivent toujours beaucoup mais là on n’a pas le droit à l’erreur. Eau fraîche et autant que possible, à minima le matin et le soir.
Eviter de laisser l’eau stagner plusieurs jours, surtout par ces chaleurs les bactéries y prolifèrent. Il vaut mieux en mettre moins mais plus régulièrement.
J’ai donc mis des abreuvoirs sur le parcours dans tous les coins stratégiques : sous le buis, dans le poulailler, dans le terrain, etc.
On n’est pas obligés d’acheter en quantité des abreuvoirs “dernier cri”: des récipients divers font l’affaire.

Manger :

  • Je ressors mes pâtées “magiques” version été. Je distribue le soir “à la fraîche”.
    Du pain trempé dans beaucoup d’eau, voire détrempé, des protéines  (restes de fromages, oeufs durs…quelques vers de farine),  légumes (feuilles de salades et légumes et fruits gorgés d’eau) et vitamines une fois par semaine pour requinquer un peu les organismes fatigués.
  • La journée il y a leurs grains à volonté.
  • Pour ma part, je ne donne rien de glacé pour éviter les chocs thermiques à mes cocottes.

De l’ombre : 

  • Indispensable pour survivre par un temps pareil !!!! Arbres, auvents et/ou abris naturellement ventilés, parasols, etc.)

Fraîcheur : 

  • J’arrose une petite partie du sol herbeux plusieurs fois dans la journée (là encore à minima le matin,  et le soir au moment du repas). Pas besoin d’arroser de longues minutes mais un coup de jet de temps en temps dans la journée, sur quelques mètres carrés, permet de maintenir un lieu “un peu plus frais” qui aura aussi l’avantage de mouiller un peu les pattes de nos minis dindons.
  • J’ai mis un bac plat pour qu’elles puissent se mouiller si elles le souhaitent, mais la poule n’est pas un canard donc ce bac n’est pas très sollicité dans ce sens, sauf par moi quand je dois en rafraîchir une en particulier. Je la pose alors dans le bac, en la tenant et la caressant pour éviter le stress, je mouille bien les pattes, et vite fait, je passe une main mouillée sur le ventre et sur la tête.
  • J’arrose le sol extérieur du poulailler (l’intérieur doit toujours être sec) et un petit coup de jet sur le toit pendant que j’y suis. Là pareil, pas besoin d’utiliser des tonnes d’eau, des coups de jet vite fait et c’est bon.
  • J’ai ouvert l’accès à une partie de ma cave, pièce très fraîche de la maison, et leurs bons réflexes les y ont amenées directement. Elles y passent l’essentiel de la journée en cette période caniculaire. Un point d’eau y a donc été aussi installé.
  • Petite précision apportée par Françoise, une “amie poulesque” pour aider une poule couveuse en ces périodes difficiles, et sachant qu’en plus la température d’une poule qui couve monte naturellement, une idée judicieuse est de placer dans le nid une bouteille d’eau gelée ou de packs pour glacière.  Ça aide à faire baisser la température de la poule dans le  nid. Du coup j’ai vérifié et ça marche vraiment bien !!!
    Je profite de cela pour vous conseiller d’aller vous balader sur son blog animalmoncompagnon.com, c’est rempli de jolis textes qu’elle écrit  sur les animaux en général et on y apprend aussi beaucoup de choses !
    Pendant que j’y suis, le blog œuf-poules-poussin.com donne aussi beaucoup de conseils précieux (vous vous rappelez ? c’est là que j’ai trouvé les œufs d’Eulalie !!! ). Les passionnés de boules de plumes sont nombreux et c’est toujours un vrai bonheur d’en rencontrer et d’échanger avec eux.

Certains ont mis des ventilateurs, moi pas.
D’abord je n’en ai pas, même pour moi. Ensuite les techniques ci-dessus sont  à  ce jour efficaces ici.
La canicule reste ponctuelle même si elle se renouvelle plusieurs fois. Le reste du temps c’est plus une “normalité” d’été.

 

C’est aussi l’occasion de méditer sur les matériaux utilisés lors de la construction du poulailler… Je n’ose pas imaginer la chaleur sous des toitures en tôle, posées directement sans aucun isolant.
Et un poulailler très bas dont le toit ne s’ouvre pas, ou très fin comme sont parfois ceux du commerce, sera par définition car il contient moins d’air, moins bien ventilé : la chaleur monte. De plus elle les traverse sans aucun souci, tout en restant bien coincée à l’intérieur. On se trouvera d’ailleurs avec les mêmes problématiques en hiver “version grand froid”.

 

Si l’une de mes cocottes  semble souffrir de façon plus grave de cette chaleur extrême ou montre des signes de malaise, la logique s’impose : l’isoler au frais, voire à la maison, l’hydrater en la mouillant un peu (pas avec de l’eau glacée à cause des chocs thermiques encore une fois).  Il faut faire baisser la température.
Lui donner à boire, doucement,  à l’aide d’une seringue si elle ne boit pas seule.
Normalement elle doit être en bien meilleure forme au bout de quelques heures.

 

C’est donc un moment où il faut vraiment les observer régulièrement pour noter toute modification comportementale.
Je reste vigilante sur toutes, et Eulalie en particulier, qui blessée lors du gros épisode de grêle d’il y a 2 semaines, a du mal à marcher. Elle allait mieux mais force est de constater que la chaleur la fatigue à nouveau pour se déplacer.
Elle fait partie de celles qui ont eu le réflexe “cave” et c’est très bien.

En fait un peu d’observation comme d’habitude, pour être réactif en cas de soucis, et surtout du bon sens, comme nous le faisons pour nous et ceux que nous aimons, ………….. et les cocottes devraient  passer cet épisode caniculaire sans trop avoir à y laisser de plumes !!!

7 réflexions au sujet de « Chaud devant !!!! »

  • 28 juin 2019 à 20 h 15 min
    Permalink

    je m’inquiétais pour tes cocottes et pour toi bien sûr mais je vois que tu as la situation en mains – tu surveilles comme d’habitude tes petites cocottes avec attention et amour et je pense qu’elles vont passer cet épisode qui est franchement pas courant surtout au mois de juin – ici pas des chaleurs au dessus de 30° mais mes animaux aussi peine avec la chaleur – j’ai pris modèle sur toi et je rafraichis Kopin avec un gant de toilette et de l’eau fraiche mais pas froide – le chat intrigué est venu et il a eu droit au même traitement – je te souhaite de voir arriver un été qui s’appelle un été pour que tout redevienne normal – bisous tatan

    Répondre
    • 29 juin 2019 à 9 h 16 min
      Permalink

      C’est une bonne idée, ils ont du apprécier !!! bisous

      Répondre
  • 29 juin 2019 à 8 h 37 min
    Permalink

    De bons conseils qu’il est toujours utile de rappeler. J’ajouterai que lorsqu’une poule couve, on peut mettre des bouteilles d’eau ou des packs pour glacière gelés, à côté d’elle, dans le nichoir. Cela fait significativement baisser la température.
    Il ne faisait pas semblant de grêler ! C’était chez toi ?

    Répondre
    • 29 juin 2019 à 9 h 16 min
      Permalink

      Merci Francoise !!! Bonne astuce que je vais rajouter en te citant si tu l’autorises…?
      Oui devant mon perron, tout venait chez moi et tout a été ratatiné !!! Mais la nature est résiliente et l’essentiel est reparti. (Ily a de l’azote dans la grêle, ca doit aider 😉

      Répondre
  • 29 juin 2019 à 21 h 46 min
    Permalink

    Perso, j’évite d’arroser sur et autour du poulailler… car j’ai remarqué les premières années, que cela aidait considérablement à la prolifération des poux rouges.
    Je préfère ouvrir tous les toits pour assurer une bonne ventilation par le haut, et en fin de journée, j’ouvre même en grand, pour aérer totalement.
    Par contre, oui, il faut mouiller quelques zones ombragées, pas trop près des cabanes… pour les même raisons. 🙂

    Répondre
    • 29 juin 2019 à 22 h 25 min
      Permalink

      c’est bien de le signaler en effet ca peut -être un risque, comme dans toutes les zones humides c’est très vrai, là avec cette chaleur elles sèchent très vite donc pas d’humidité…pas le temps lol. Pour le moment il n’y a rien côté poux rouges mais la terre de diatomée est très efficace dans le poulailler semble t’il. Je n’ai pas trouvé de traces de ces bestioles cette année, son utilisation pour moi est assez récente mais appréciée !!!!. 🙂

      Répondre
      • 30 juin 2019 à 16 h 27 min
        Permalink

        Contrairement à ce qu’on pense, lorsque ça sèche… c’est loin d’être sec, et l’humidité est alors ambiante… et idéale à la prolifération des indésirables 😉

Répondre à Jolies plumes et crêtes au vent Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *