Chaud devant !!!!

Chaud devant !!!!

Les températures atteignent des records, d’aucun diront qu’en été c’est normal qu’il fasse chaud, en effet, mais il y a chaud…..et très chaud. Si on considère la température ici, on va dire qu’on peut passer de -15° un jour d’ hiver à actuellement 38° dans ma montagne donc 53° d’amplitude thermique….sachant qu’il y a 15 jours je faisais encore des petites flambées le soir pour réchauffer la maison.
Tout ça demande quand même un “petit” effort aux organismes végétaux, animaux et humains.

Dans le petit poulailler donc, c’est comme partout : compliqué.

Il y a de l’ombre sur le poulailler, mais bien moins qu’avant car la neige lourde de fin Octobre a beaucoup endommagé l’arbre situé juste au dessus. Heureusement  le terrain est arboré, moins qu’avant lui aussi et pour les mêmes raisons, mais mes poulettes peuvent se protéger. Et puis tout au fond il y a “leur coin” le gros buis bien touffu et les sureaux. Pour celles qui ont le courage de s’y rendre c’est repos, “au frais”.

Ensuite certaines races supportent plus mal la chaleur que d’autres, les Brahmas en font partie. Bien évidemment ces grosses doudounes duveteuses paient là le fait d’être……….. des grosses doudounes duveteuses justement. Et si pour elles, l’hiver c’est assez sympa, d’ailleurs elles pondent en hiver, l’été c’est “oulalala pffffff”.
Et puis, les poules tolèrent globalement mieux le froid que la chaleur.
On les voit ventiler, le bec ouvert car c’est leur seul moyen de réguler leur température vu qu’elles ne transpirent pas.
Les ailes écartées pour capter le moindre brin d’air. En fait, leur manière d’avoir chaud ressemble à un calvaire si on se fie à ce qu’on voit. Et finalement on n’est pas loin du compte. La chaleur est un vecteur de stress pour beaucoup d’animaux, nous inclus 😉.
En plus les poules étant fragiles au niveau cardiaque (voir page à ce sujet) la chaleur les rend encore plus vulnérables.

Pour réguler sa température, Eulalie entrouvre son bec et ventile.

La résistance s’organise  !

Mon réflexe : ce que j’adopte comme protection pour moi, je l’adopte et l’adapte pour mes animaux.

Boire :

Les poules boivent toujours beaucoup mais là on n’a pas le droit à l’erreur. Eau fraîche et autant que possible, à minima le matin et le soir.
Eviter de laisser l’eau stagner plusieurs jours, surtout par ces chaleurs les bactéries y prolifèrent. Il vaut mieux en mettre moins mais plus régulièrement.
J’ai donc mis des abreuvoirs sur le parcours dans tous les coins stratégiques : sous le buis, dans le poulailler, dans le terrain, etc.
On n’est pas obligés d’acheter en quantité des abreuvoirs “dernier cri”: des récipients divers font l’affaire.

Manger :

  • Je ressors mes pâtées “magiques” version été. Je distribue le soir “à la fraîche”.
    Du pain trempé dans beaucoup d’eau, voire détrempé, des protéines  (restes de fromages, oeufs durs…quelques vers de farine),  légumes (feuilles de salades et légumes et fruits gorgés d’eau) et vitamines une fois par semaine pour requinquer un peu les organismes fatigués.
  • La journée il y a leurs grains à volonté.
  • Pour ma part, je ne donne rien de glacé pour éviter les chocs thermiques à mes cocottes.

De l’ombre : 

  • Indispensable pour survivre par un temps pareil !!!! Arbres, auvents et/ou abris naturellement ventilés, parasols, etc.)

Fraîcheur : 

  • J’arrose une petite partie du sol herbeux plusieurs fois dans la journée (là encore à minima le matin,  et le soir au moment du repas). Pas besoin d’arroser de longues minutes mais un coup de jet de temps en temps dans la journée, sur quelques mètres carrés, permet de maintenir un lieu “un peu plus frais” qui aura aussi l’avantage de mouiller un peu les pattes de nos minis dindons.
  • J’ai mis un bac plat pour qu’elles puissent se mouiller si elles le souhaitent, mais la poule n’est pas un canard donc ce bac n’est pas très sollicité dans ce sens, sauf par moi quand je dois en rafraîchir une en particulier. Je la pose alors dans le bac, en la tenant et la caressant pour éviter le stress, je mouille bien les pattes, et vite fait, je passe une main mouillée sur le ventre et sur la tête.
  • J’arrose le sol extérieur du poulailler (l’intérieur doit toujours être sec) et un petit coup de jet sur le toit pendant que j’y suis. Là pareil, pas besoin d’utiliser des tonnes d’eau, des coups de jet vite fait et c’est bon.
  • J’ai ouvert l’accès à une partie de ma cave, pièce très fraîche de la maison, et leurs bons réflexes les y ont amenées directement. Elles y passent l’essentiel de la journée en cette période caniculaire. Un point d’eau y a donc été aussi installé.
  • Petite précision apportée par Françoise, une “amie poulesque” pour aider une poule couveuse en ces périodes difficiles, et sachant qu’en plus la température d’une poule qui couve monte naturellement, une idée judicieuse est de placer dans le nid une bouteille d’eau gelée ou de packs pour glacière.  Ça aide à faire baisser la température de la poule dans le  nid. Du coup j’ai vérifié et ça marche vraiment bien !!!
    Je profite de cela pour vous conseiller d’aller vous balader sur son blog animalmoncompagnon.com, c’est rempli de jolis textes qu’elle écrit  sur les animaux en général et on y apprend aussi beaucoup de choses !
    Pendant que j’y suis, le blog œuf-poules-poussin.com donne aussi beaucoup de conseils précieux (vous vous rappelez ? c’est là que j’ai trouvé les œufs d’Eulalie !!! ). Les passionnés de boules de plumes sont nombreux et c’est toujours un vrai bonheur d’en rencontrer et d’échanger avec eux.

Certains ont mis des ventilateurs, moi pas.
D’abord je n’en ai pas, même pour moi. Ensuite les techniques ci-dessus sont  à  ce jour efficaces ici.
La canicule reste ponctuelle même si elle se renouvelle plusieurs fois. Le reste du temps c’est plus une “normalité” d’été.

 

C’est aussi l’occasion de méditer sur les matériaux utilisés lors de la construction du poulailler… Je n’ose pas imaginer la chaleur sous des toitures en tôle, posées directement sans aucun isolant.
Et un poulailler très bas dont le toit ne s’ouvre pas, ou très fin comme sont parfois ceux du commerce, sera par définition car il contient moins d’air, moins bien ventilé : la chaleur monte. De plus elle les traverse sans aucun souci, tout en restant bien coincée à l’intérieur. On se trouvera d’ailleurs avec les mêmes problématiques en hiver “version grand froid”.

 

Si l’une de mes cocottes  semble souffrir de façon plus grave de cette chaleur extrême ou montre des signes de malaise, la logique s’impose : l’isoler au frais, voire à la maison, l’hydrater en la mouillant un peu (pas avec de l’eau glacée à cause des chocs thermiques encore une fois).  Il faut faire baisser la température.
Lui donner à boire, doucement,  à l’aide d’une seringue si elle ne boit pas seule.
Normalement elle doit être en bien meilleure forme au bout de quelques heures.

 

C’est donc un moment où il faut vraiment les observer régulièrement pour noter toute modification comportementale.
Je reste vigilante sur toutes, et Eulalie en particulier, qui blessée lors du gros épisode de grêle d’il y a 2 semaines, a du mal à marcher. Elle allait mieux mais force est de constater que la chaleur la fatigue à nouveau pour se déplacer.
Elle fait partie de celles qui ont eu le réflexe “cave” et c’est très bien.

En fait un peu d’observation comme d’habitude, pour être réactif en cas de soucis, et surtout du bon sens, comme nous le faisons pour nous et ceux que nous aimons, ………….. et les cocottes devraient  passer cet épisode caniculaire sans trop avoir à y laisser de plumes !!!

Un précieux cadeau

Un précieux cadeau

De l’habitude à la banalisation :

Quand tout ou presque  est à portée de mains, faire ses courses est banal, acheter des aliments l’est aussi. Une salade ? On ramènera la salade. Des pâtes ? On ramènera les pâtes. Des œufs ? Les œufs seront aussi du voyage et tout ça quelle que soit la saison.

Les questions quant à la fabrication de tous ces aliments ne nous viennent pas, ou peu à l’esprit. Il a fallu des scandales sanitaires et/ou liés aux conditions d’élevage et d’abattage des animaux voués à la production pour qu’une conscience apparaisse, à peine à l’état d’ébauche pour beaucoup encore.
Acheter du vivant, (animal ou végétal) ne nous questionne pas plus sur sa fabrication et sa disponibilité en grande quantité que d’acheter de la lessive.

Visites de fermes  autrefois normalité  et devenues aujourd’hui pédagogiques, salon de l’agriculture et autres lieux pouvant montrer aux petits comme aux grands que l’aliment est issu d’un travail humain ou animal, et quoi qu’il en soit de la nature, sont devenus vecteurs d’apprentissages.
Les poissons ne sont pas carrés, le pain ne cuit pas sous un papier, les fruits et  légumes ne poussent pas en une journée ni en toutes saisons, le lait est fabriqué par des vaches qui ont dû vêler pour ça sinon pas de lait, les œufs ne se trouvent pas par boite de 30 sans qu’il y ait des explications à cela et pas forcément réjouissantes.

Ces banalisations du quotidien nous ont amenés à penser que tous ces produits sont exempts des cycles naturels.
Pourtant, seul l’humain en a décidé ainsi.

Etre juste un peu plus en lien avec la nature, l’observer et si on a la chance de le faire : produire soi-même une partie de son alimentation, obligent à constater que si on laisse la nature suivre son cours, et bien elle prend vraiment son temps en respectant des rythmes saisonniers et biologiques.
Ainsi nos cocottes pondront un certain temps puis elles arrêteront. Ainsi va la vie.

L’hiver aussi, la ponte baisse fortement, voire s’arrête selon l’âge des poules, les races, etc.
C’est complètement normal et il est normal de le respecter. Parfois, lors d’une visite au poulailler on trouvera un œuf qu’on n’attendait pas et qui, pour le coup, sera encore plus apprécié qu’aux autres saisons.
La ponte dépendant essentiellement de la durée de luminosité (au moins 10h par jour) qui est très courte en hiver, cette saison sera celle où nos cocottes se reposeront, ce qui tombe plutôt bien car leur organisme est déjà sollicité pour lutter contre le froid.
L’énergie mise dans la fabrication d’un œuf est très bien expliquée dans la vidéo de ce lien. Tout y est, fabrication de l’œuf, cycles, etc.

Comme déjà expliqué dans le chapitre l’hiver, il conviendra pour les aider à passer ce cap de faire 2 ou 3 petites choses pour nos poulettes. Le printemps revenu elles reprendront leur rythme de ponte.

Mais si pondre est naturel pour nos boules de plumes,  cet acte n’est pas sans danger pour elles.

Elles risquent quotidiennement leur vie en le faisant. 

Un œuf mal formé, mou, trop gros, des problèmes de coquilles, sont autant de dangers au moment de la ponte.

En avoir conscience rend ce trésor quotidien encore plus précieux.

Le plus impressionnant est sans doute le prolapsus cloacal. Tout peut aller très vite.
En pondant le cloaque expulse l’œuf puis revient immédiatement à sa place. Dans le cas d’un prolapsus, il reste sorti.
Si on le voit à temps, il est parfois possible de le rentrer en s’y prenant avec délicatesse, Mais il semble qu’il reste une fragilité pour la poule concernée. Nombre d’articles sur le sujet expliquent ce qu’il “faut” faire dans ce cas. A ce jour je n’ai jamais pratiqué cette manipulation et ne peux donc commenter.
Par contre j’ai vu une poule avec les intestins sortis tant le prolapsus était important.  j’éviterai de décrire la vision d’horreur en trouvant cette pauvre malheureuse, la culpabilité de n’avoir pas été là face à sa souffrance, et inutile aussi de dire que l’issue est fatale. Son dernier œuf était cependant dans le nid…

La ponte interne est aussi un vrai problème :

Elle est souvent liée  à un œuf trop gros qui ne peut être expulsé (parfois aussi à cause de tumeurs ou infection de l’oviducte). S’en suivront un arrêt de ponte, une prostration et des écoulements nauséabonds du cloaque. Pour se débarrasser de cet œuf, la poule va forcer et mourra d’épuisement si ce n’est d’hémorragie interne. Certains interviennent manuellement pour aider l’oiseau, qui souffre énormément, à sortir cet œuf, il suffit de chercher des vidéos le montrant, (“œuf coincé poule”) pour trouver certains gestes pouvant être aidants. Quoiqu’il en soit, il faudra donner un traitement ciblé à la poule pour éviter les infections liées à cet œuf “coincé”.

L’œuf mou, en dehors de son aspect très curieux,  peut arriver assez fréquemment en tout début de ponte le système reproducteur de nos cocottes n’étant pas complètement mature. Si cela se produit chez une poule adulte, c’est le signe d’un manque de minéraux (calcium surtout). Comme il n’a pas de coquille lisse il est difficilement expulsé, parfois sur 2 jours et la poule peut en mourir : épuisement, crise cardiaque…

L’œuf avec coquille abîmée  peut, quant à lui, provoquer des éraflures à son passage et donc des saignements avec risques d’infection, même une hémorragie.

Les œufs déformés peuvent eux, être liés à trop de calcium ou alors à une poule âgée qui pond de moins en moins et leur ponte n’est pas toujours facile en fonction de la déformation.

L’œuf n’est donc pas si anodin qu’il en a l’air !!!

Cela dit, certaines de ces difficultés sont peu fréquentes  et peuvent, sauf pathologie ou hérédité particulières, être souvent évitées avec de bons régimes alimentaires, des apports réguliers de vitamines, de calcium, une bonne hygiène du poulailler, un parcours permettant à nos poulettes de se muscler en cherchant leur nourriture.
Là,  elles pondront normalement, à leur rythme, et nous offriront cet œuf merveilleusement délicieux, qui est leur précieux cadeau !!!

Au centre le 1er oeuf de pacotille
Au centre le 1er œuf de Pacotille 😊

 

 

deux p’tites nouvelles !

deux p’tites nouvelles !

Ah, j’en rêvais !! Je les imaginais.

Sidonie, en était une, magnifique, bleue au camail cuivré, mais Sidonie fait partie de l’apocalypse de cet hiver au petit poulailler. Je n’ai pas eu le temps de vraiment l’apprécier cette petite cocotte et c’est bien tristement que je l’ai vue partir.

J’en recherchais donc de ces fameuses Marans ! Plus question d’aller chez la personne qui m’avait fourni Sidonie, elle a arrêté son passe-temps pour raisons personnelles.

L’annuaire des amis de l’aviculture me poussait dans des départements pas forcément proches. Alors je me disais que ce serait pour une autre fois.  Et puis…. j’ai cherché dans le Marans Club de France, et là… ma chance…un éleveur dans un village proche ! Et je n’ai jamais entendu parler de lui !!!! C’est fou….
Une bonne idée d’aller chercher dans l’annuaire des clubs de France de races qu’on voudrait, les passionnés de races en particulier sont plus nombreux qu’on ne croit.

Après un appel fin Février j’ai appris qu’ il en aurait des disponibles en Mai, là elles étaient encore trop petites. Il me fallait donc rappeler à ce moment-là, j’ai quand même signalé à l’époque que j’étais intéressée par  2  cocottes, une noire au camail argenté et une noire au camail cuivré. J’ai décidé de me faire plaisir.

Les petites nouvelles

Lundi je le rappelle, je ne risquais pas d’oublier : j’avais mis sur mon calendrier un énorme pense-bête, au sens propre comme au figuré !!
L’homme me dit qu’il va être en rupture de stock mais me les a réservées suite à notre conversation. Rendez-vous est pris, donc, pour ce mercredi 8 Mai.

Début d’après midi, en route pour récupérer mes 2 précieuses poulettes.

Je découvre encore un autre passionné, des oies de différentes races évoluent dans des parcs, des perruches magnifiques sont dans leurs volières, des pigeons aux couleurs un peu folles aussi. Et puis un grand pré avec “ses reproducteurs”, coqs et poules de la race Marans, en poules il n’a que cette race. Dans un petit bâtiment, chauffés par des lampes des poussins d’un mois, et tout proche, les jeunes qui lui restent de la “fournée” dont sont issues celles qu’il m’a réservées, quelques poulettes d’un côté à peine une dizaine, et les 2 frères, un argenté et un cuivré qui gambadent de l’autre.
Les “miennes” ont été isolées dans une grande cage de bon matin pour éviter le stress.

L’amour pour mes minis dindons me fait rencontrer des gens aussi divers que variés et que je n’aurais jamais croisés autrement. Même si pour certains je ne partage pas, voire pas du tout l’approche de l’animal, les échanges sont toujours enrichissants. Ils me permettent d’apprendre, d’échanger,  de me situer et,  au pire me rassurer parfois sur mes positionnements.
Là je suis face à un passionné par cette race et amoureux des oiseaux.
Sa façon de les prendre pour me les donner, de me les montrer, de les décrire, tout est dit. Ayant encore appris quelques trucs, en route direction la maison, sous une pluie torrentielle (j’ai le chic pour ramener des poules chez moi sous des temps pourris)  avec mes poulettes, qui à 4 mois sont sacrément robustes.
Je suis ravie que le voyage ne dure qu’un quart d’heure, parce que malgré le carton solide et les attaches… ça sent la rébellion là-dedans !!!

Les demoiselles sont installées dans un petit enclos mis à cette intention dans le poulailler, histoire de faire connaissance en douceur avec les copines. Ces dernières sont dehors et ne se rendent compte de rien.
Seule Eulalie qui s’obstine à vouloir couver (j’ai réussi à dissuader Nuage au bout d’une semaine, mais Eulalie…..pfffff, plus têtu j’ai pas encore trouvé)  revient s’installer dans son nid sans rien regarder de ce qui se passe à côté d’elle : objectif le nid, elle bouscule l’enclos des nouvelles pour s’affaler comme une grosse crêpe. Eulalie est un bulldozer. Bon, ben au moins une qui ne sera pas trop stressée !

Au moment du coucher, Nuage monte sur l’enclos, histoire de voir si, vu de dessus, ça confirme ce qu’elle a vu en bas. Oui c’est bien ca ! Ah les lubies de notre maman sans plumes…….Bon on fera avec alors ! Et elle grimpe sur son perchoir.
Dentelle, en bonne dominante y est déjà : “des petites nouvelles ?” Ça ne la dérange pas…. elle en a vu d’autres et ne se sent pas du tout vulnérable pour perdre sa place. Toutefois Minute et Escampette sont un peu nerveuses mais le calme des anciennes les rassure, et hop sur le perchoir pour une bonne nuit.
Mes deux petites nouvelles sont l’une contre l’autre, l’union fait la force, elles restent au sol (il faut montrer qu’on est soumises) mais pas de “gros” stress apparent.

Jeudi matin je les laisse fermées au poulailler, puis voyant que tout se passait bien, en rentrant du travail je les ai  libérées un moment sous surveillance.
Leur premier réflexe est de se précipiter vers la grosse poule sympa qui est aussi dans le poulailler, celle qui couve et qui, en bonne maman va les protéger pensent-elles…..ben non….ce n’est pas une bonne idée les filles !!!  Elles sont assez rapidement recadrées par le volatile en question, mais Eulalie n’étant pas une teigne, loin de là, ça reste assez “léger”. Bon c’est la première découverte de la hiérarchie du bec pour mes petites nouvelles !

Elles ont compris le fonctionnement :  peu éloignées du poulailler au moment du coucher, elles rentrent avec les autres, même si on sent que tout le monde s’observe. Les 4 Dalton d’un côté, et les 2 petites nouvelles de l’autre, d’où encore une fois le côté positif de les insérer à minima par 2 si on a le choix.
Evidemment Eulalie est encore entre les 2 groupes, comme d’habitude !!! 😏 Je crois qu’Eulalie fait du lien !!!

Depuis 2 jours elles gambadent et découvrent leur nouvel univers. Tout le monde cohabite à peu près, dans la découverte mutuelle, avec parfois des petites explications “façon poule”, mais c’est indispensable au fonctionnement serein d’un poulailler.  Si ces remises en place sont ponctuelles et sans blessures, elles ne sont que normales même si parfois nous voudrions intervenir. Nous devons l’accepter, jusqu’à un certain point bien-sûr.

La petite noire au camail argenté est prénommée Pâquerette, et celle au camail cuivré Pacotille.

“On ne tue pas les pondeuses !!!!”

“On ne tue pas les pondeuses !!!!”

C’est quand j’étais petite, il y a déjà maintenant quelques temps 😉, que j’ai entendu cette phrase pour la première fois.

Automne dans mon Beaujolais

Mes racines beaujolaises, m’ont fait passer beaucoup de temps dans ce petit village au milieu des vignes, où une partie de la famille était fermière.
Une grande tante, sœur cadette de ma grand-mère, et personnage haut en couleurs, rustique au tempérament bien trempé, femme de tête qui avait dû faire tourner la ferme seule, de la fin des années 30 au milieu des années 90 date de sa disparition, me voyait souvent arriver au hasard d’une balade en vélo.
Je faisais la tournée des animaux, pour leur dire bonjour, les caresser, leur raconter tous les secrets dont j’étais certaine qu’ils ne répéteraient rien.
J’allais de l’étable ou du pré avec une dizaine de vaches, (dont le lait servait à la consommation familiale, celle du voisinage, à celle d’ un fromager du coin), aux  clapiers avec lapins condamnés à finir dans les assiettes ce qui m’empêchait de trop m’y attarder…je ne supportais pas leur destiné et rentrais parfois dans des tractations pour en épargner un ou deux, ça marchait le temps de mon séjour, ensuite…ils disparaissaient….
J’allais voir les cochons courir dans leur pré mais eux aussi voués à un avenir tout tracé. Venaient ensuite tous les autres animaux chats, chiens, et enfin je filais derrière la maison vers les poulaillers.

J’ai le souvenir de grands espaces, en dehors des lapins les animaux allaient dans les prés en semi-liberté. Les poules se promenaient dans l’herbe au milieu des vaches, le soir elles rentraient dans leur poulailler. Et puis il y avait cet autre terrain attenant et son propre poulailler avec ce que moi je trouvais être juste “d’autres poules”.

J’accompagnais parfois “la tatan” (dans ce coin on met des “la” devant tout ce qui bouge….le tonton, la tatan, le Jeannot, la Marie….) donc j’accompagnais la tatan nourrir les poules.
Nourriture pour le premier espace et nourriture pour le second. Je me souviens qu’un jour je lui ai demandé pourquoi elle ne les mettait pas tous ensemble au lieu de passer partout pour la même chose, la réponse a été ” je ne veux pas les confondre !”
– Ah bon ? Pourquoi ????
– Ceux là c’est pour les manger, les autres c’est les pondeuses !! On ne tue pas les pondeuses !!!! Elles nous donnent leur œufs alors on leur doit bien ca !!! Pour le reste faut laisser faire la vie !!!!

Bon…..devenue adulte j’ai compris que “pour le reste faut laisser faire la vie” c’était les renards, les fouines et autres prédateurs qui réglaient le problème des poules un peu vieillottes…ou pas.
Mais connaissant le personnage pour qui “un sou était un sou”, je m’étais dit  que, quand même c’était plus sympa d’être une pondeuse qu’autre chose ici, et que l’air de rien “la tatan” était gentille même si je ne m’en rendais pas toujours compte tellement elle parlait fort et me filait une trouille bleue quand elle grimpait dans les vocalises et les expressions locales.

Alors ne nous voilons pas la face, on n’est pas dans une image d’Epinal.

La ferme devait nourrir et rapporter. Ma seule certitude est que, dans ce début des années 70, là-bas en tous cas, les animaux de leur vivant étaient bien traités et leurs abattages moins barbares (même s’il n’y a pas de mort heureuse),  que dans les abattoirs d’aujourd’hui : ils avaient lieu à la ferme avec ceux qui avaient élevé l’animal.
Les prises de conscience végétariennes étaient une donnée totalement abstraite, vécue comme une originalité. Aujourd’hui elles trouvent leur légitimité dans ce que sont nos excès de tous ordres et c’est tant mieux si une vraie réflexion, et des modifications comportementales  en émergent.

C’était rare à l’époque et ca l’est encore aujourd’hui, où passé un certain âge associé à une baisse de rentabilité des poules c’est : hop…direction la casserole.
Mais on ne mangeait pas les pondeuses dans cette ferme.
J’ai repris à mon compte avec beaucoup de ferveur cette philosophie. Elle est comme un contrat moral entre mes cocottes et moi, et comme un lien entre ce que je suis aujourd’hui et ceux qui m’ont précédée dans cet élevage, mes racines.

Il n’empêche que, la longue vie de “la tatan” s’est arrêtée un matin alors qu’elle était en train d’ouvrir les portes du poulailler, au milieu de ses chères pondeuses, accompagnée de son chien adoré. Je suis certaine qu’elle n’aurait pas voulu mieux.

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Sale hiver au petit poulailler….

Sale hiver au petit poulailler….

L’hiver a été long pour le petit poulailler…

Même si Février a été exceptionnellement beau et chaud, inquiétant d’un point de vue climatique, les jours étaient courts, un froid nocturne encore présent était systématiquement là, comme la morosité.

L’hiver a été jusqu’au bout compliqué pour mes cocottes, il valait mieux un vrai froid sec que ces journées alternant entre humidité, froid et soleil. Là où les humains ont été fragilisés par la grippe, mes poulettes l’ont été dans leur immunité. En bref, chez nous ca a été compliqué cette année. Nous avons jonglé toutes, entre les soucis de santé des unes et des autres, moi y compris.

Philomène a ouvert le bal en partant comme je l’ai expliqué ici. Puis Sidonie atteinte de coryza a suivi, malgré mes soins je n’ai pas pu la sauver. Ses copines commençaient à être contaminées, là j’ai pu enrayer les choses.
Ensuite un petit temps de repos et Léontine victime de son  jabot tant fragilisé est morte, usée, mais sans souffrance, cette fois le jabot n’était pas vraiment en cause, il semble que son cœur ait lâché, fatigué de tant de luttes, entraînant ma réflexion sur le “et si c’était à refaire…?”.

Récemment J’ai vu partir Jacquotte et Nougatine….

Nougatine a eu un genre de bronchite, il y a 1 mois. Je l’ai soignée comme j’ai pu, en allopathie, puis  traitement aux huiles essentielles. Elle semblait guérie. Après  15 jours de soins elle a profité d’une semaine à courir à nouveau. Les soins aux huiles essentielles ont continué pendant cette période, elle semblait en pleine forme. Mais je remarquais qu’elle ne reprenait pas de poids, elle en avait perdu pendant sa maladie, et la remontée était difficile, mais elle mangeait et semblait aller bien, tout le petit poulailler était sous vitamines et EPP pour favoriser les défenses immunitaires, sans parler de pâtées spéciales “poulettes à requinquer”. Un matin, Nougatine se tenait en retrait, malgré ma remise en soins elle est morte le lendemain.

Nougatine 2018

Le même jour Jacquotte, ma doyenne, est morte aussi, dans le petit nid où je l’avais placée, bien au chaud. Depuis 2 jours elle semblait moins en forme comme “fatiguée”. Elles sont parties au même moment..c’est incroyable…. mais c’est ainsi. Elle sont ensemble aujourd’hui.

Beaucoup de réflexions engendrées pour moi face à tout ca…
Ce ne sont pas mes premières poules et il y en aura d’autres. Je sais donc qu’il y a des “sales périodes” comme ca parfois.
Les soins médicaux aux poules ne sont pas simples… Les vétérinaires sont rarement motivés pour la plupart, peut-être parce qu’en zones rurales les poules malades ne sont pas vraiment repérées dans les petits élevages fermiers, en tous cas pendant longtemps ca a été le cas…et leur finitude est plus souvent dans une gamelle que de façon plus “naturelle”.
Je vois encore comment fonctionnent certains propriétaires de poules aux alentours qui les retrouvent mortes un matin, si elles allaient mal la veille personne ne l’a vu. Leur temps passé auprès des animaux reste celui de la distribution de nourriture, donc peu de temps. Tout le monde ne partage pas de moments avec elles, ne vient pas vérifier le soir et le matin si tout va bien. Il faut les avoir bien observées en pleine forme pour les remarquer différentes quand elles le sont.
Pour beaucoup de vétérinaires donc, une poule n’est pas un animal qu’on soigne. Comme nous sommes peu nombreux dans le coin à avoir cette démarche de soins, le côté rentable reste aussi probablement pour eux sujet à réflexion, ce point va sans doute en froisser certains mais il y a, là aussi beaucoup à dire, je le maintiens.
Les oiseaux sont particuliers à soigner, comme tout ce qui n’est pas mammifère, et soit on se heurte à l’indifférence, soit on fait face à l’affolement….la peur du H1N1 a laissé des traces et certains ont vite tendance à déclencher le plan orsec.
Hé ho !!!!! On se calme !!!!!! Une poule a le droit d’être malade sans mettre en cause la sécurité nationale !!!!

Alors il faut se tourner vers d’autres passionnés… Internet nous offre cette chance et possibilité.
Tout comme moi ils ont “tâtonné” fait des erreurs, puis réussi, noté leurs démarches. On se transmet donc nos façons de faire dans tel ou tel cas. Comme ce sont des démarches individuelles, on peut avoir plusieurs réponses pour une même question…il faut alors  aller vers ce qui nous semble le plus proche de notre conscience, et dans le respect de notre cocotte.

Je me dis que là où j’en sauve aujourd’hui, il y a quelques années je n’aurais pas su quoi faire et elles seraient mortes.  J’ai envie aussi de croire que celles qui meurent aujourd’hui me permettront d’être encore plus efficace une autre fois….peut-être.

Et puis il y a l’affect…. Ah l’affect !!!!! Etre proche de ses animaux veut dire souffrir quand le lien s’arrête. Comme pour les humains.
S’ouvrir à l’autre, qu’il ait 2 ou 4 pattes, des plumes, des poils etc. offre la joie de sa découverte et la certitude de la tristesse à la fin de la relation, séparation ou mort.
Chaque larme est différente. Cependant elle est là et doit couler.
Alors quand une habitante du petit poulailler disparaît….. un petit coin de mon cœur souffre du petit trou qu’elle y creuse pour s’y blottir à jamais. Et moi, je ne peux que la remercier du bonheur qu’elle m’a donné.

jacquotte 2018

 

 

Brrrr… on se gèle les plumes !!

Brrrr… on se gèle les plumes !!

Le drôle d’oiseau qu’est la poule n’aime pas l’hiver..

Alors la neige….on n’en parle même pas.
C’est froid, mouillé, ça colle aux pattes et en plus sous cette terre blanche, pas d’herbe, pas de petits vers, rien.

On les verra alors se promener comme des flamands roses, une patte au sol l’autre dans le plumage. Si elles pouvaient être en lévitation, elles le feraient. Des courageuses, toujours les mêmes d’ailleurs, sortent malgré tout, quand d’autres restent au poulailler, l’œil morne et la crête en biais.

Comme pour les humains, il y a des choses à adapter dans cette période de froid pour les aider à , passer ce cap.

Le poulailler :

il doit être impérativement sec et sans courants d’air. L’humidité, à n’importe quelle saison, est porteuse de maladies
et l’hiver les organismes sont plus fragilisés. Donc de la paille sèche, en bonne quantité au sol permettra à nos cocottes d’avoir les pattes au sec et au chaud en journée (la nuit elles se collent les unes aux autres sur les perchoirs).
Si l’air doit circuler, il ne faut pas de courants d’air qui les refroidissent, tout comme nous ! Alors en hiver on calfeutre un peu plus les ouvertures, on laisse un peu d’air circuler en hauteur, là où il ne les atteint pas.

La nourriture :

Bien évidemment il faut veiller à la nourriture, encore plus en cette période. Si l’été une petite salade nous suffit, l’hiver nous sommes attirés par les bons plats de terroir, bien caloriques et tout autant délicieux !!!! Les poules c’est pareil !!! Donc on rajoute des protéines, des vitamines dans les pâtées spéciales “poules aux sports d’hiver”. J’en parle dans la page “l’hiver est arrivé”. On n’oublie pas non plus l’eau qui est indispensable été comme hiver. Il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas gelée….le bec ne permet pas de casser la glace !!!

Tenue de ski ?

Non ! Pas de salopettes, bonnets ou moon-boots, elles n’aiment pas (ouf ça nous arrange) !!!! Mais il faut quand même protéger par très grand froid, les extrémités de nos minis-dindons. Alors quand elles sont toutes rentrées le soir, à l’heure où c’est le plus facile de toutes les avoir sous la main, passer une couche de crème grasse, vaseline/beurre de karité, etc, (bannissez les cosmétiques !!!!)  sur la crête et les barbillons de ce petit monde. En effet, ils peuvent geler et entraîner des blessures importantes. Même les crêtes peu visibles (selon les races), doivent être protégées. Renouveler chaque jour tant que le grand froid persiste et on en profite pour vérifier l’état général de nos protégées et passer un peu de temps avec elles (nous aussi avons tendance à ne pas traîner dehors avec ce temps, et donc moins partager de moments avec nos tas de plumes, alors c’est une occasion !) .

Nos poules sont rustiques, et à quelques races près, elles supportent très bien le froid. Un rayon de soleil et hop tout le monde s’étire pour en profiter, emmagasiner un peu d’énergie et de vitamine D. Ces descendantes de dinosaures ont colonisé la planète du Nord au Sud, et elles ont su s’adapter, ne l’oublions pas.

Bon….ca ronchonne un peu, mais si on prend des précautions comme celles ci-dessus, on les verra arriver en pleine forme au printemps, et retrouver le sourire !!

Léontine 😢

Léontine 😢

Le printemps c'est plus rigolo !!!!

En rentrant du travail ce soir, j’ai retrouvé Léontine couchée tranquillement, comme endormie, sous les perchoirs du poulailler…….morte.

Pas de signe de violence, elle n’a juste pas du sortir ce matin et mourir tranquillement dans la journée, usée par les récidives toutes plus agressives les unes que les autres de ses soucis de jabot. L’opération a eu lieu il y a tout juste un an… : elle a “gagné” un an…..
Depuis j’ai dû gérer avec les moyens du bord chaque période difficile pour elle, (plus question de réopérer ce jabot fragile), l’aider à vomir, la réalimenter doucement. La dernière fois j’ai même cru que c’était la fin, mais non, Léontine avait repris la forme et jusqu’à hier soir elle est sortie avec ses copines en grattant encore le jardin au soleil de l’après-midi.
Je pense que le cœur a lâché, épuisé par ces états de détresse récurrents.

Adieu petite Lélé, vole au paradis des ” petites poulettes gentilles” où on peut manger de tout et autant qu’on veut, courir après les papillons et les moucherons sans problèmes de jabot, parce que là bas, ils ne sont pas indispensables pour être bien.
Prends des petits bains de poussière d’étoiles. Endors toi ce soir sur ton perchoir en nuage, bien collée contre ta grande copine Mauricette et toutes tes copines du petit poulailler qui se sont envolées avant toi…..

                                                              😪

Nouvelle page sur le site

Nouvelle page sur le site

Une nouvelle page concernant diverses races de ces boules de plumes que sont nos cocottes, est mise en ligne ce jour !!! Cliquer ici

Nino 2000

 

2019

2019

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Que cette nouvelle année nous apporte de jolis petits escargots
De délicieux vermisseaux et moucherons devant nos becs curieux
Des jolies fleurs sauvages à déguster
De bonnes graines pour compléter
Des grandes herbes pour nous cacher
De la bonne terre pour se rouler dedans ou pour gratter
Du soleil pour réchauffer nos plumes
De jolies aventures au pti poulailler
Des copines pour caqueter
Et Pascale pour nous bichonner !!! 😃

bonne année 2019 JPECV